

Flora Chapitre 10
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Flora Chapitre 10
Le cours suivant se déroule à l’extérieur, sur la piste d’athlétisme et nous devons courir pendant 25 minutes sans nous arrêter (youpi !). Je lace donc mes souliers avec beaucoup d’attention pour ne pas me retrouver face contre terre (et le nez en sang). Puis, je démarre ma liste de lecture pour m’occuper un peu l’esprit et me donner la force de continuer. Je sais très bien que je peux courir plus que ça, mais j’ai l’impression que l’école a toujours un petit côté démotivant. Mon corps n’est pas totalement réveillé et je crois que ça ne sera pas ce qui a de plus facile. Au coup de sifflet, je m’élance, mais pas très rapidement, je sais bien que je suis capable de courir pendant tout ce temps (et même plus), mais je dois tout de même y aller à mon rythme pour ne pas m’épuiser en cinq minutes.
Comme à l’habitude, les chansons s’enchaînent et je mets un pied devant l’autre sans y réfléchir, tous mes mouvements se font sans que j’aie à y penser. Les garçons aux longues jambes me dépassent, mais ça ne me dérange pas. Je sais qu’à la fin ils seront morts de fatigue, mais que moi je serai simplement bien réveillée. À chaque fois que quelqu’un passe trop proche de moi, je sens très bien son odeur de sueur mélangée avec une dose trop peu généreuse de déodorant inefficace. Je plisse le nez à chaque fois et j’espère que personne n’a remarqué mon expression de dégoût. Je me fais rire intérieurement chaque fois que mon visage se crispe.
La sueur perle sur mon visage, mais je continue. La brise de l’avant-midi me rafraîchit légèrement, mais les rayons du soleil (qui lui, commence à être très haut dans le ciel) me frappent directement pour brûler ma peau. Je n’ai pas pensé à mettre de la crème solaire et je sens que je vais être toute rouge. Je déteste avoir un teint de vampire, je ne peux pas être tranquille dès que je mets le pied à l’extérieur de la maison.
Les minutes passent, tout va bien. Finalement, cette course se termine et nous marchons tranquillement, très tranquillement pour certains qui semblent tout simplement vides et sans aucune énergie. Les élèves migrent vers le point de départ où se trouvent les dizaines de bouteilles d’eau multicolore. Nous avons tous très hâte d’étancher notre soif.
Étrangement, notre enseignant ne nous attend pas au point de départ, ce qui est plutôt inhabituel. Je balaie l’endroit du regard pour me rendre compte qu’il est occupé avec quelqu’un qui semble s’être blessé. Il s’agit de Benjamin, j’entends des élèves raconter qu’après le coup de sifflet, il serait tombé dans un trou sur la piste et a maintenant le visage en sang. Il devait sans doute être trop concentré sur le fait d’aller boire de l’eau ou quelque chose comme ça. Benjamin semble capable de marcher, car il se dirige vers nous avec l’enseignant d’éducation physique à ses côtés. Plus il se rapproche et plus je peux voir l’étendue de ses blessures. Il saigne du nez et a le front égratigné.
Jaques : Je vous demanderais de rester calme et de ne pas vous énerver pendant que je vais reconduire Benjamin à l’infirmerie et que je m’assure que tout va bien. Je devrais être de retour d’ici une quinzaine de minutes. Annonce-t-il à tous.
Nous les regardons s’éloigner tous un peu inquiets pour Benjamin. Je reporte mon attention sur ma bouteille d’eau que j’ai bien hâte d’atteindre. Ma gorge sèche me lance des cris de détresse. Je la prends, la dévisse en vitesse et fais couler le liquide dans ma bouche sans me préoccuper du petit filet d’eau qui coule le long de mon cou et me rafraîchit par la même occasion. Je bois à grandes lampées pendant une bonne minute jusqu’à ce que ma bouteille soit vide, oups. Je m’assois ensuite par terre pour profiter au mieux de mon petit moment de repos. Même si je suis vraiment désolée que Benjamin se soit fait mal, mais j’apprécie de ne pas avoir à me remettre tout de suite au travail.
Soudain, j’entends des voix qui s’élèvent derrière moi, il s’agit de Jérémie et Maxime qui se disputent à propos de je ne sais quoi. De l’orgueil masculin mal placé ou quelque chose du genre.
Jérémie : Ta gueule l’idiot!
Max : Tu es vraiment bien placé pour me dire ça champion.
Je n’ai absolument aucune idée de quoi ils parlent, mais ils semblent vouloir en venir aux poings et je ne laisserai pas Jérémie faire du mal à Maxime. Même si ce dernier a plus de chances de l’emporter sur le premier. J’apprécie beaucoup Max depuis qu’il m’a aidé à ne pas finir ma vie dans une sorte de coma inexplicable dans la forêt, il y a un peu plus d’une semaine.
Je me suis donc imposée entre les deux pour les séparer et leur faire entendre raison.
Moi : Lâchez-vous donc, vous avez l’air de vrais enfants.
Max : S’il te plait Rose, ne te mêle pas de ça. Je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose.
Je vois dans son regard qu’il semble m’implorer de ne pas rester entre eux deux.
Moi : Je ne suis pas aussi fragile que tu le penses. Laisse-moi t’aider.
Jérémie : Ne te mêle pas de ça sorcière, c’est entre moi et Max.
Sorcière? Je me doutais bien qu’il me trouverait un joli surnom, mais je croyais au moins qu’il serait un peu plus original que sorcière. Mais bon, je vais devoir faire avec. Je suis entièrement responsable du fait que Jérémie et ses « amis » connaissent mon secret.
Max : Sorcière?
Il se tourne vers moi avec un regard interrogateur. Je sais très bien de quoi parle Jérémie, mais je hausse les épaules en espérant que ce soit suffisant pour qu’il passe à autre chose.
Max : Tu ne sais vraiment plus quoi inventer pour énerver les gens toi… Tu n’es vraiment qu’un lâche, à tenter de rabaisser les autres.
Jérémie : Non, vraiment, Rose est une sorcière. Je l’ai vue. Elle n’est pas qui elle prétend être…
Max : Tu dis vraiment n’importe quoi pour te rendre intéressant.
Jérémie me regarde avec un sourire railleur étampé sur le visage.
Jérémie : Toi tu sais de quoi je parle n’est-ce pas?
Il fit un signe de tête à son « ami » et il s’approche de moi. Je fronçai un sourcil d’un air interrogateur. Parce que oui, je suis capable de froncer un seul sourcil, même si ça m’a pris des années d’entraînement.
Moi : Serait-ce une sorte de provocation?
Jérémie : Je sais que tu es une vraie folle et nous allons le prouver ensemble à tous ceux qui sont ici.
Je tourne la tête pour contempler les visages de tous les gens autour de nous. Ils ont tous le regard rivé sur notre altercation. Dire qu’au départ, je voulais faire cesser cette dispute, maintenant j’en suis le centre et je suis de plus en plus en colère contre Jérémie qui menace de dévoiler mon secret. Bien évidemment, personne ne le croira sans preuve, alors je dois simplement garder mon calme et ne pas commettre d’erreur. Aucune erreur.
Moi : Oui, tu as peut-être raison, mais je ne le serai jamais autant que toi.
J’affiche donc mon air le plus menaçant possible et m’avance d’un pas lent, mais déterminé.
Jérémie : Elle fait pousser des plantes comme une sorcière et a failli m’étrang…
Il n’a pas pu terminer sa phrase puisque je lui assène mon plus beau coup de poing en carrière, en plein sur le nez. Il écarquille les yeux probablement à cause de la surprise (et de la douleur), il ne devait pas s’attendre à ce que je m’abaisse à son niveau et que je réponde à ses provocations. Vraiment, je suis très fière de moi, je ne crois pas être assez forte pour le lui avoir cassé, mais je crois au moins qu’il aura une petite rougeur au visage. Je plis et déplies ma main pour faire disparaitre plus facilement et plus rapidement les restants de douleur que me procure mon coup de poing. En tout cas, j’ai frappé assez fort pour me faire un peu mal. Je me retourne ensuite vers la petite foule qui s’est formée derrière moi.
Je ne suis pas en état pour terminer mon cours, alors je décide qu’il est temps pour moi de m’en aller, je n’ai pas envie de voir une seconde de plus le visage de Jérémie, car je risque de laisser aller ma colère ardente une fois de plus. Alors, je me mets à courir en direction du parc où mes amies et moi avons l’habitude de partager nos repas, dans l’espoir d’y trouver un peu de calme et pour faire redescendre ma colère. J’entends quelqu’un derrière moi qui semble me courir après, mais je ne me retourne pas et continue de progresser jusqu’à ce que j’arrive près d’un arbre p
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