Au temps de Poésies
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Au temps de Poésies
J'avais dans les yeux l'univers
et des pluies d'étoiles infinies.
Je me voyais quitter la Terre,
au temps des poésies.
J'avais le regard de l'enfant
et l'insouciance d'un printemps.
Je me voyais fleurir la vie,
au temps des poésies.
J'avais le cœur bord de mer
et l'âme, aux vagues bleu nuit,
buvant l'écume de mes vers,
au temps des poésies.
J'allais, riant, courir la plaine.
J'allais, dansant, chanter l'envie
de croire encore, quoi qu'il advienne,
au temps des poésies.
Et lorsqu'échoué sur les récifs,
écorché d'un brin de folie,
rien n'est jamais définitif
lorsqu'on aime tant les poésies.
J'avais le cœur bord de mer
et l'âme, aux vagues bleu nuit,
enivrée de l'écume d'un vers,
au temps des poésies.
Si je ferme les yeux aujourd'hui,
si je n'ai plus regard d'enfant,
c'est qu'elles sont loin les poésies,
qu'elles se sont tues avec le temps.
Si je ne cours plus la plaine,
si je ne danse, ni ne chante,
c'est que j'ai la plume en peine,
qui se refuse à jeter l'encre.
J'avais le cœur bord de terre
et l'âme, aux astres de nuit,
noyée d'écume et de vers,
au temps des poésies.
Mais tant que la lune brille encore,
tant que la rose ne se flétrit,
je garderai la flamme au corps ;
le feu du temps des poésies…
Auteur, compositeur, interprète, guitare/piano et montage vidéo : Oren le conteur
Texte à retrouver dans "Nous n'irons plus voir la mer"
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