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Devenir “Passeur d’Emotions”

Devenir “Passeur d’Emotions”

Publié le 27 déc. 2020 Mis à jour le 27 déc. 2020 Culture
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Devenir “Passeur d’Emotions”

“Passeur d’Emotions”, c'est une image que j’ai emprunté à Gilles Legardinier. Je la trouve tellement belle. Dans les moments de doute, elle réenchante mon travail d’auteur.

Avant, je disais qu’écrire était facile. Aujourd’hui, je dis qu’écrire est magique. Magique par ce que ça transmet. Peu importe que ce soit le chant de la plume ou celui du clavier qui se mêle au tic-tac de l’horloge. Les émotions sont portées par les mots et leur musicalité.

Devenir “Passeur d’Emotions”, c’est ma profession de foi. Elle demande une sacrée dose d’humilité. Comme le fait remarquer Danny Laferrière, nous ne savons pas qui lira notre production. La personne peut-être plus intelligente que nous, en savoir plus que nous sur le sujet que nous abordons. Il nous invite même à écrire comme si Victor Hugo allait avoir notre livre entre ses mains.

Devenir “Passeur d’Emotions”, c’est comprendre l’autre avec bienveillance. Dès potron-minet, l’auteur se glisse dans la peau d’un personnage qu’il n’est pas, pour lui donner vie sous sa plume. Pour faire passer des émotions qui ne sont pas les siennes à travers ces pages qui sont autant de ponts vers vous. Donner vie à un personnage, c’est aussi parfois accepter qu’il exprime des idées qui ne sont pas les vôtres. Comme le ferait une personne rencontrée dans la rue.

Et c’est justement la façon dont j’aborde l’apparition d’un nouveau personnage dans une de mes histoires. Je prend le temps de faire connaissance avec lui autour d’un café. Il me raconte qui il est, d’où il vient et ce qu’il pense. Comme le ferait une personne de chair et de sang.

Chaque texte que j’écris est une invitation à me rejoindre dans mon intimité pour partager avec vous ces instants précieux offerts par mon imagination. Installez-vous confortablement dans mon canapé, savourez cette tasse de thé ou de café. J’ai beaucoup de choses à vous raconter.

Ce ne serait pas possible sans ceux qui me donnent la force de le faire : ma famille, ma thérapeute, mes amis, mes contacts du monde littéraire, mes fidèles lectrices et lecteurs. Tous me portent à leur manière.

Et pour démystifier, non, écrire n’est pas facile du tout. Cela demande de la constance, de la rigueur, des recherches, de la réflexion, de constantes remises en question, la capacité de comprendre les autres. Ecrire, c’est recommencer souvent. Ecrire demande d’être prêt à abandonner un passage auquel on tenait pour que le texte final soit meilleur. Mais écrire, c’est tellement bien !

 

Aventuriers, écrivons ensemble ! 

Texte écrit et improvisé le 26 décembre 2020 par Alexandre Leforestier sur une proposition de l'auteur Daniel Muriot qui m'a invité à contribuer dans cet article original intitulé "Devenir Passeur d'Emotions " avant sa date de première publication.

La lecture de son article m'a inspiré et j'ai laissé mon inspiration agir au petit matin ! Merci pour cette rencontre et cette expérience inattendues.

Mon texte n'aurait jamais été écrit sans l'idée et la proposition de Daniel Muriot

Avant, rien n'était facile 

La nationale éducation m'avait dans le viseur. Orthographe, grammaire, écriture, tout y passait côté lettres et toutes linguistiques confondues avec double bémol pour ces dernières ! Côté chiffres, mes infidèles nombres flirtaient avec le plancher des vaches. Ma griffe était celle d'un cancre calme. Mon regard était en l'air. Mon envie était de prendre l'air. Le cercle professoral écrasait ma liberté ; tel était mon ressenti incompris. Et celui-ci s'amplifiait au fil des années qui passaient. Ma réponse insouciante consistait à ne surtout pas faire ce qu'il fallait faire. La case, la norme, le parcours scolaire bien posé ne me correspondaient pas. Le copié collé n'était pas ma tasse de thé. Leur refrain favori sonnait ainsi :

Il ne fera rien de sa vie ! 

Un jour, arrivé au lycée après avoir reboublé ma troisième au collège... Ma première troisième était bien meilleure que ma seconde troisième, ce qui n'avait pas manqué de contredire les dires de la nationale éducation un an plus tôt. Les conclusions du tribunal scolaire étaient sans appel : le cancre allait apprendre un métier sans broncher, cas classé ! 

Mon professeur principal, cheffe des mathématiques du district de la nationale éducation, me détestait. Une grande dame brune, toujours très bien habillée. Sa classe était bourgeoise et son âge bien posé. Entre-nous, je la détestais aussi pour la simple et bonne raison qu'elle avait commencé la première... 

En cette fin d'année collégienne, mon très cher papa sauvait mon début de carrière de cancre lors de sa convocation au tribunal académique, instance ouverte pour les cas précoces les plus marqués. Le coupable n'était pas autorisé à assister aux plédoiries, lui. Mon papa avait probablement compris que la haine de cette dame - pour le petit bonhomme timide que j'étais - était un ressort pour ma défense. Quelle chance que cette haine ! Le terrain de son combat pour moi se jouait sur celui de la psychologie et non celui des notes ! 

Mon papa était visionnaire...

Mes bulletins de fin de collège étaient pourris et mes premières notes lycéennes sonnaient justes. Pour la première fois de ma vie, j'étais heureux de mes notes ! Mes maîtres des mots et des notes s'appellaient en cette rentrée : Hendrix, Dylan, Gainsbourg, Cohen, Ferrat... Je déposais enfin le stylo à l'entrée du lycée avec mes cliques et mes cordes pour écrires mes premières notes ! 

Guitares qui s'aiment ! Photo de couverture prise par Alexandre Leforestier le jour de la Fête de la Musique en 2020 

 

Photo de couverture : Desi Dermz. on Unsplash

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