Episode 2 :La synthé
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Episode 2 :La synthé
Première journée de patrouille. Une putain de perte de temps. Ma délicieuse équipière au volant de notre énorme blindé ne m’avait pas décroché un mot depuis que nous avons quitté le hangar. Quant à ses deux colosses de compagnie, posés sur la banquette arrière, ils me regardaient fixement en bavant dans ma nuque. Fais chier !
On sillonnait cette ville merdique à la recherche de survivants. Pour Léila, c’était plus un jeu. Elle s’amusait à écraser tous les monstres qu’elle croisait et tenait les comptes. 950 en deux jours. Un record dont elle ne manquerait pas de se venter auprès des mecs du commissariat.
Difficile d’imaginer que ce quartier avait été illuminé et plein de vie ! Aujourd’hui, il ne reste que ces tas de ruines et des infectés errant dans les rues à la recherche de nourriture. De véritables morts ambulants, sans aucune conscience ni once d’intelligence.
Nous étions sur le chemin du retour, lorsque je l’aperçus. Une jolie poupée perchée sur les vestiges d’un vieux pont, non loin des immeubles encore debout et éclairés. Accompagnée d’un drone de combat et d’un robot modèle 10G23, elle semblait surveiller le nord de la ville. Surement à la recherche de quelque contaminés à éliminer. Désolé pour toi, ma belle, mais aucun n’a pu échapper à cette cinglée de Léila !
Comme si elle m’avait entendu, elle tourna la tête en ma direction. Nos regards se croisèrent et mes poils se hissèrent. La ressemblance avec ma partenaire était frappante ! Les mêmes yeux sombres. Le visage fin et gracieux. La mâchoire puissante… Pas de doute, elles sortaient toutes les deux du même moule. Mais si elles sont de la même trempe, alors cela signifiait qu’il y avait une autre emmerdeuse dans les rues de cette satanée ville. C’était bien ma veine ! Un commissariat bourré de nanas jouant avec des flingues et des blindés. Des fillettes qui se prenaient pour de véritables soldats…
– Eh, Léila, j’savais pas que t’avais une sœur qui s’était elle aussi engagée !
– De quoi tu parles ? me répondit-elle sans quitter la route des yeux.
– De la nenette, là-haut avec le drone…
Léila explosa de rire. Un rire sonore et forcé qui me fit froid dans le dos. Elle se tourna vers moi en me laissant un regard dédaigneux.
– Oh, c’est mignon… Tu m’as prise pour une humaine… dit-elle d’un ton mielleux.
– Quoi ? Tu es…
– Une synthétique. Un clone. Appelle-moi comme tu veux. J’en ai rien à foutre ! Je fais partie des 50 modèles de base. Mais heureusement, nous sommes toutes très différentes. D’ailleurs, tu es un chanceux !
– Pourquoi ?
– Parce que je suis la plus sympa de toutes sur cette base ! J’te déconseille d’approcher les autres si tu veux garder tes bijoux de famille.
– Super… soufflais-je. J’aurais dû m’en douter ! La place d’une femme est derrière un bureau, pas au volant d’une grosse bagnole à percuter tout ce qui bouge.
– Je dois me sentir flattée ou insultée ?
– À toi de voir !
Le reste du voyage se fit dans le silence. Le capitaine allait m’entendre ! Il aurait pu me prévenir que j’allais faire équipe avec une putain de synthé. Je détestais ces androïdes. Impossible de les identifier. Ils nous ressemblaient tellement et étaient aussi incontrôlables et imprévisibles qu’un humain. Tout en étant très différents : force, rapidité et omniscience étaient les propriétés de base de ces créatures de chair et d'acier.
Mais dans quelle galère je m’étais embarqué ?
Texte de L.S.Martins (30 minutes chrono).
Image par Mark Frost de Pixabay .
Margot Eden hace 2 años
J'ai bien cette façon de parler, ça fait rire !