Episode 6 : Une autre victime
En Panodyssey, puedes leer hasta 10 publicaciones al mes sin iniciar sesión. Disfruta de 9 articles más para descubrir este mes.
Para obtener acceso ilimitado, inicia sesión o crea una cuenta haciendo clic a continuación, ¡es gratis!
Inicar sesión
Episode 6 : Une autre victime
– Moridan, ramène tes fesses ! J’ai trouvé des survivants !
Ça faisait deux jours à peine que j’avais sauvé Léila, et la ville par la même occasion, de cet engin de destruction massive. Deux jours que nous fouillons tous les débris des immeubles tombés lors de l’explosion. Mais rien. Aucun rescapé. Que des corps cramés, criblés de métal ou broyés. Pour la plupart des infectés, heureusement.
Léila, toujours suivie de ses deux monstres, avait décidé de s’enfoncer dans les souterrains qui courraient sous la ville. Les anciens égouts improvisés en refuge, il y a 34 ans, peu de temps après l’apparition des premiers globes. Ça avait sauvé un paquet de monde.
C’était un putain de dédale. Sans mon PIP-Boy, je me serais déjà perdu. Impossible de suivre Léila. Elle arpentait à toute allure ces couloirs sombres et humides. Et même si, de temps en temps, elle faisait demi-tour pour voir si je suivais et me gueuler dessus !
– Mais, merde ! Moridan, tu fous quoi ?
– J’arrive. C’est bon !
J’arrivais enfin dans une grande salle sombre éclairée d’une lumière blafarde. Elle avait réussi à dénicher un nid de survivants. Des hommes, des femmes, des enfants, et même quelques animaux, regroupés dans cet infâme taudis qui puait la merde et la transpiration. J’en eus un haut-le-cœur.
Alors que je crachai mes tripes, j’aperçus ma coéquipière, une arme sur la tempe qui me flinguait du regard.
– Putain, le bleu. J’peux vraiment pas compter sur toi pour assurer mes arrières !
– C’est marrant ça ! Je m’disais exactement la même chose ! Tu me laisses galérer comme un con au milieu de ce trou à rat depuis des heures ! Tu fais chier Léila.
Je ne comprenais pas trop ce qu’elle foutait. Elle était tout à fait capable de désarmer son assaillant. Mais, non, elle préférait me gueuler dessus !
Un mec sale au visage creusé par la faim s’approcha de moi. Il me tenait en joue avec un fusil à pompe. Je n’étais même pas certain ce que cette vieille pétoire puisse tirer sans lui péter à la gueule. Mais je préférai ne rien tenter.
Il me sourit de toutes ses dents rongées par le tabac, puis cracha au sol avant de me lancer avec accent bizarre :
– Qu’est-ce que vous venez foutre ici ?
– Rien, seulement une petite promenade en amoureux ! lui répondis-je avec insolence.
– C’est ça… Fais le malin ! Ta copine et toi, vous êtes de ces connards qui tirent sur tout ce qui bouge là-haut !
– Elle, oui ! Moi, je ne suis que le pauvre con qui doit la supporter tous les jours ! Elle et…
Merde ! Où étaient passés ses deux monstres ? Ils ne la quittaient pas normalement. Quelque chose clochait, mais quoi ?
L’homme devant moi s’impatienta et agita son fusil :
– Et quoi ?
– Elle et son putain de sale caractère !
Il explosa de rire, posa son fusil sur son épaule et me tendit la main.
– Bienvenue chez nous, l’ami !
J’étais complétement paumé. Qu’est-ce qui venait de se passer ? Léila siffla et ses deux colosses hideux accoururent pour lui sauter dessus. Elle était libre ? C’était quoi ce délire ?
– C’était une blague, le bleu ! Rigole !
– Une blague ? Et si j’avais tiré sur l’un de ces hommes ?
– T’aurais eu les couilles, tu crois ?
Je serrai des dents sans répondre à cette nouvelle provocation. Elle ne méritait pas que je gaspille de ma salive et mon temps !
– Détends-toi, l’ami ! Ça fait deux jours qu’on est coincé ici. Ça fait du bien de rire un peu ! Et puis, on risquait rien. Tu vois notre gars là-bas, caché dans la pénombre, eh bien rien qu’avec la pensée, il peut stopper une balle !
De quoi il parlait ? Je scrutais alors le coin sombre à la recherche d’un homme, mais ce que j’aperçus me glaça le sang. Une tête allongée, grisâtre, et de grands yeux noirs. Un frisson me disloqua le corps. Un putain d’extraterrestre ! Je pointai mon arme sur lui en criant :
– C’est quoi ça ?
– C’est bon, le bleu. Tout va bien. Il est inoffensif. Crois-moi !
– C’est pas un de ces enfoirés de bonhommes verts qui ont essayé de nous anéantir ?
– Non, le bleu. C’est une de leur victime ! Comme nous ! Alors, pose ton pistolet qu’on discute !
Texte de L.S.Martins (30 minutes chrono, sans relecture).
Image par ImaArtist de Pixabay : Gens Souterrain Fantaisie - Photo gratuite sur Pixabay
Margot Eden hace 2 años
La remarque sur les bonhommes verts fait rire !