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Episode 52 : Adieu semblant d'humanité

Episode 52 : Adieu semblant d'humanité

Publicado el 23, jun., 2022 Actualizado 23, jun., 2022 Cultura
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Episode 52 : Adieu semblant d'humanité

Voilà à quoi ressemblaient réellement les iris d’un synthé. De simples cercles concentriques de couleurs différentes selon les émotions calculées, l’état de fatigue simulé… preuves que je n’avais rien d’humain. Debout face au miroir, j’observais le chef d’œuvre du vieux Moridan. La copie presque parfaite de son fils décédé. Celui qu’il avait voulu remplacer par amour pour sa femme… ou plutôt pour flatter son putain d'ego !

Je détestais ce reflet que me renvoyait la glace : les cheveux en bataille, une barbe de plusieurs jours, une peau de plus en plus pâle presque translucide, des cernes noirs et ce regard froid. Un regard mécanique. Dépourvu de vie…

J’avais fini par abdiquer. Face aux nombreux arguments de Joe, je n’avais pas su dire non. Je savais pertinemment qu’il avait raison, que je ne pouvais pas rester dans cet état, indéfiniment…, que j’allais devenir fou. Alors, après des heures à tourner en rond, à hésiter, je suis finalement remonté sur cette table froide, prêt à me faire charcuter le cerveau. Mais cette fois-ci, pas de coma éthylique. L’alcool ne pouvait pas m’aider à travers cette sale épreuve : Joe devait me couper le jus. Il devait disjoncter la machine avant de mettre les mains dedans. Une opération délicate en deux étapes. Primo, accéder aux différents circuits pour en redessiner certaines pistes et modifier plusieurs composants. Secundo, s’assurer qu’il n’y ait aucun code caché qui pourrait me faire péter un câble. Risqué, mais nécessaire pour avancer !

J’étais resté HS pendant des jours, le crâne ouvert, des fils en sortant par dizaines. Un tableau bien lamentable, mais heureusement pour moi, je n’avais rien vu de ce que trafiquait Joe.

Mon réveil, ce matin, avait été difficile. Presque douloureux. Le corps endolori d’avoir été immobile si longtemps. Ce qui me semblait bien comique vu la situation. Un chaos insupportable régnait dans ma tête. Cette nouvelle masse d’information me rendait malade. Joe avait parfaitement réussi sa mission : j’étais connecté à tous les réseaux existants, y compris à l’IAC. Il avait développé un genre de pare-feu pour que personne ne puisse remonter jusqu’à moi et me localiser.

Mais il y avait un hic. Mon système avait pris cher et Joe avait été incapable de tout remettre en ordre. Il n’avait pas su mettre la main sur les lignes de code qui permettaient de créer l’illusion parfaite. Celle qui donnait à mon visage ce semblant d’humanité. C’est pour ça que je me retrouvais avec ce putain de regard de robot. Pas un regard à la Terminator, non ça aurait été trop classe ! Non, j’avais hérité de ces yeux vraiment zarb qui me flanquaient la nausée.

– Tout va bien, Moridan ?

Joe se tenait juste à côté de moi, un verre à la main. Je fis un petit signe de la tête et attrapai le verre pour le descendre cul-sec. Au moins, la partie de ma programmation qui gérait l’effet de l’alcool sur mon esprit n’avait pas été endommagée !

– Ça va…

– Très bien. Alors mettons-nous au travail…

– Quel travail ?

– Celui pour lequel je vous ai opéré. Moridan… vous devez résoudre cette affaire et nous sortir tous les deux de ce tas d’emmerdes.

Et une fois de plus, il avait raison. Fait chier ! Je ne pouvais pas être pénard. Me la couler douce encore quelques heures dans cette pièce sombre qui puait la mort. Doux parfum d’alcool, de transpi et de cigarettes.

Je me levai en titubant pour le suivre jusqu’à son labo. La lumière me faisait mal aux yeux et le bruit de mes propres pas résonnait dans ma tête. Une sacrée gueule de bois en perspective…

 

Texte de L.S. Martins (30 minutes chrono, sans relecture). 
D'après Image par Reto Scheiwiller de Pixabay : Cercle La Technologie Résumé - Image gratuite sur Pixabay

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