à tout à rien
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à tout à rien
dire oui, dire non à rien, à tout,
simplement se passer de l’un et de l’autre.
indépendant mais toujours besoin de quelque chose ainsi le besoin crée l’envie, mais l’on a envie de rien.
j’ai tout ce que je veux mais je ne suis pas humain.
besoin des autres, une présence, des amitiés mais eux ne me veulent plus. isolé d'un jour, défiance pour toujours.
réelle impermanence d'un passé actif dans les zones oubliées.
à écrire sans penser on n'y réfléchi plus.
on ne pense à rien sauf au vide qui nous dépasse.
je préfère le vide,
il ne me tourmente pas,
il ne travaille pas,
il ne stresse pas.
panique dans la foule, anxiété des multitudes.
qui me regarde et qui ne me voie pas ?
je veux passer incognito en préservant l’idée de rester inaperçu.
en pleine lumière traverser l’ombre....
et si. je n'y pense pas alors l’écriture est spontanée.
dès lors elle n'a pas de sens signifié.
décousues, les idées se suivent et ne se ressemblent pas.
et pourtant il y a ce fil qui nous relie au fond du puit de l'attention.
le vide est bon, il est plein de sensations
il ne s’introduit pas dans l’esprit,
il le libère.
c’est un espace libre de cycles et de tourments,.le vide est unité ce vide est vacuité,
alors je n'y penses plus.
je respire et j’agis tel un félin dans la conscience.
je pourrais réactiver le flot des âmes mais est-ce que je le veux ?
certainement pas car la vacuité est une bénédiction.
j’ai atteint la quarantaine et je n'ai rien accompli dans ce pays..
on a composé des musiques féroces et des poèmes puissants sans frontières.
cependant non mercantile on se révèle indélébile.
tant d'années d’asile accumulées dans mon psychisme.
je suis un looser, galérien patenté et cette vie reste une suite de tentatives et d’échecs à part toutes ces magies que je connais.
on me prend pour un shaman mais je ne suis qu’un chien.
je ne suis qu’un rien défenestré lors d’un après-midi funeste que je ne comprendraiis jamais.
je suis mort à 21 ans quand la mort m’a infecté et handicapé la vie entière.
quinze ans pour m’en remettre mais je ne guérirais jamais.
on a rien d’autre à faire à part écrire des ondes pensées, la musique et la chimie des mots secrets.
c'est tout ce que je connais.
peut-être un jour serais-je reconnu de mes pairs dans la chaos et mon sanctuaire est bien planqué.
je l’espère mais je m’en fous car j'ai fuis la notoriété de ce regretté contexte sur les routes de la mandangue.
je resterais anonyme en mon pays car ce jeu n’est que source d’ennuis, et j'assume cette existence que je passe en n'achevant rien par là..
on est rien tant qu'on reste des chiens....
vaines passions et écrits vains de toutes ces pensées en manque de destin.