

Introduction aux runes et leur utilisation en charmes et talismanie Asatrù
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Introduction aux runes et leur utilisation en charmes et talismanie Asatrù
1 introduction :
Les runes et leurs séquences nommées FUTHARK sont les constituantes d'un langage primitif indo-européen dont les origines se perdent dans la nuit des temps.
On considère généralement qu'elles sont un dérivé de l'alphabet étrusque, cependant d'autres sources non confirmées, ou plutôt non validées laissent supposer qu'elles seraient plus anciennes. On trouve des inscriptions à caractère runique primitif antérieurs aux étrusque, certaines étant été datées à l'age de bronze et d'autres plus anciennes encore
Oralement et phonétiquement on suppose qu'elles sont les sources primitives de langues européennes aussi diverses que l'allemand, l'anglais, le norrois etc .
En exemple, la rune Is, ou Isa, qui signifie glace à donné le mot ICE en anglais. Nyd qui signifie besoin donné l'anglais NEED, Fehur Feu savage a donné feuer, fire... il y a beaucoup d'exemples à explorer.
Les runes forment un alphabet conceptuel, elles englobent 5 éléments en un caractère soit : un nom qui peut varier, une graphie, un sens symbolique, un phonème et un nombre. En cela, elles sont similaires aux alphabets grecs ancien et hébraïques.
Runa, raun, aurait pû signifier intention, murmure, mystère ou secret.
On pensait d'elles, gravées sur des armes qu'elles y conféraient des pouvoirs, gravées sur les poutres des maisons elles apportaient protection et bonheur au foyer, cachées symboliquement dans des poèmes elles pouvaient constituer des sortilèges ou bien des leçons sur la façon d'interpréter le lore et les mythes sous un angle spirituel, sur une stelle un simple hommage dédié à tel ou tel honorable défunt. On comprend donc que leurs usages étaient divers et variés.
Du fait de leur attributs « archétypaux » ces caractères parlent directement au sein de l'inconscient sous forme de concepts aussi variés que les éléments de la nature, le mouvement cyclique des saisons, l'ordre et le désordre ou bien encore les savoirs intuitifs accumulés dans la mémoire collective au fil des temps..
Un futhark n'est pas un alphabet à proprement parler, c'est une séquence, en ce sens qu'au sein de la séquence chaque rune est à sa place pour des raisons d'analogies symboliques et phonétiques. Elles n'en changent pas, exception fait d'Odal et Dagaz dont le placement peut s'inverser.
L'adepte de la magie runique s'appellait un vitki, ce qui a plus ou moins le sens de magicien ou sorcier. Ce n'est ni un prêtre (gothart) ni un juge au sein de l'Althing, mais autre chose...en mon opinion les vitkars étaient les chaotes des temps ancestraux.
Beaucoup de vitkars travaillent avec la séquence à 24 caractères du futhark ancien. Il s'agit de la plus documentée et donc la plus accessible, mais aussi la plus logique du fait par exemple qu'une journée est divisée en 24 heures.... divisibles en 3 parties de huit heures elles même divisibles en 2 partie de 4 heures. Ce caractère binaire est très pratique et divise donc une journée runique en 6 parties de 4 heures.... on pourrait trouver encore d'autres divisions, mais celle ci correspond à la course du soleil.
2- Significations et phonétique.
Je ne vais pas m'attarder à décrire chaque rune en profondeur mais plutôt donner des clefs pour leur compréhension, l'intuitif compte beaucoup pour celui qui travaille avec les futharks.
Je donne le phonème anglais puis germano-scandinave, ensuite quelques symboles liés à la rune, ensuite la phonétique et la valeur numéraire viendras dans une sous partie.
Du fait que je ne suis pas nordique, j'ai tendance à travailler dans un système à connotation anglaise, langue plus facile à appréhender.
Je ne suis pas de ceux qui traditionalistes, vont dire qu'il faut connaître par cœur le lore viking pour utiliser la magie des runes, certes cela peut aider d'avoir lu des traduction de sagas ou d'Eddas mais pour moi l’essentiel se trouve dans la pratique, j'exposerais ce point plus avant à partir de la troisième partie.
Permier aettir :
Feho|Fehur : feu primordial, sauvage. Se prononce « F. »
Ur|Uruz : force, Ur tire sa force de la terre et des grands Aurochs qui la parcouraient avant de disparaître, Ce prononce « OU/OO »
Thorn/Thurizaz : protection, éclair, puissance du mental. Dans la tradition Asatrù cette rune est fortement liée à aka-Thor ainsi qu'aux géants du givre (Thurses). Ce prononce « Th » (f,v)
Az|Ansuz : Rune du divin. Étymologiquement cette rune est liée au Aesirs, les dieux d'Asgard.Ansuz représente le divin sous son aspet regulateur, équilibrant et source de sagesse. Ce prononce « AA » (un a prolongé)
Rad|Reidho : Rad est la roue du véhicule et la route, une rune importante pour le voyage astral. Elle signifie la chevauchée, telle Wottan sur son cheval à huit pattes Sleipnir, le voyageur sorti de son corps physique et guidé par Rad ne peut se perdre. Se prononce « R »
Kaun|Kenaz : flamme, lumière illuminante, connaissance. Kenaz est lièe au pouvoir transformant de la lumière, elle a la forme de la flamme de la torche qui guide le chercheur en quête de savoir magique dans la tenêbre de l'occultisme. C'est la rune qui guide le vitki dans la mort et le ramène à la vie.
Se prononce « K ,C»
Gyfu|Gebo : don de soi, confiance en l'autre. Gyfu est liée au rapports entre être humains. On pourrait dire que une rune communautaire, celle de l'entraide positive dans un but commun. Se prononce « G »
Wynja|Wunjo : joie, volonté, persévérance. La volonté de réussir et la réussite qui en découle procure une joie sereine. C'est un point d'équilibre lié à l'accomplissement personnel. Ce prononce comme un « W » à l'anglaise.
Voilà pour l'aettir de Frey. Il est lié à l'illumination et au savoir intérieur. Et donc à la sagesse
Deuxième aettir :
Hag|Hagalaz : Grêle. Rune mère, hagalaz est la rune du pouvoir transformant. La grêle tombe du ciel, change la surface et s'écoule dans la terre. C'est un lien entre le monde du dessus, la terre du milieu où nous vivons et les mondes souterrains. Dans la tradition Asatrù elle est liée à Urd, la norne des temps anciens. En divination c'est une rune imporante qui indique une situation de blocage, elle signifie ainsi le besoin d'un changement impératif pour avancer et elle est fortement liée aux forces de l'inconscient. Se prononce « H »
Nyd|Not : besoin, nécéssité, absence. Nyd est liée au forces du chaos et doit être utilisée avec parcimonie. Invoquer Nyd c'est à la fois invoquer le chaos et lutter contre, pour s'en libérer. Se prononce « N »
Is|Isaz : Glace. Elle est l'opposée polaire de Ken. En magie Is permet de figer une situation, mais polarisée par Ken elle donne aussi la fluidité de l'eau qui permet le changement. Se prononce "I"
Les trois runes précédentes sont les runes de la magie liante et infamante.
Jara/Jeran : cycle, saison. Jara est la rune du renouveau permanent. Quelque chose se termine, à été accompli et une autre commence. Elle a plusieurs graphies dont deux qu'il est important de connaître. En Deosil, deux KEN imbriqués sans se toucher dans le sens des aiguilles d'une montre, elle accélère un processus, en anti-deosil elle le ralenti. Je la visualise tournant sur un axe principal et me sert à lancer ou arrêter les procédés gnostiques utilisés pour projetés un sijil. Le son est « Y »
Eoh/Eihwaz : c'est une rune importante. Eoh est associé à l'if. Yggdrasil, l'arbre monde est un If, Woden s'y est pendu pour aquerir la science des futharks. C'est la rune du culte des morts et des renaissance intérieurs. On l'utilise pour se lancer dans les voyages extatiques. Elle gouverne par ailleurs les cinqs éléments de la tradition européenne ancienne,et et est associée à Skadi ou Woden selon la saison. Sa phonétique est « EO »
Peorth/Pertho : Peorth est liée au hasard et au jeu. Elle corespond aux règles, au bon sens et au résultats qui découlent de l'aplication de la logique. Le magie n'est elle pas pour certains une manipulation du hasard ? Ensuite elle va désigner ce qui entre en éxistence, ce qui prend corps dans la matrice. Une utilisation possible de peorth est l'analyse du Wyrd, le destin, l'inéluctable et elle peut servir à se remémorer des expériences passées et à en tirer des enseignements, des règles. La phonétique est « P »
Elhaz/Algiz. C'est une rune de défense. Sa forme est celle d'un homme, qui prie Hemdall les bras levés vers le ciel. Lorsque j'ai un mauvais feeling, que je ressens de mauvaises ondes je trace cette rune du regard en la prononcant mentalement et cela s'éloigne. Les germains la gravaient sur les poutres des maisons pour apporter la protection contre le vol et s'est un motif classique de l'architecture médiévale. Le son est « ZZ »
Sigel/Sowello : c'est la rune de victoire. Cette rune à une sombre histoire contemporaine puisque c'est celle qui fut choisi pour les SS, les unités d'élite du régime Nazi. Elle était gravée sur leur couteau de mort qui ne leur était remis qu'a la fin de leur funeste formation. En réalité elle représente les forces bénéfiques du soleil. Elle dissous la ténèbre et amène les choses à la vie par sa chaleur et ses radiations, d'où son assignement à la notion de victoire. Elle peut servir les procédés de guérison ondaniste en canalisant le magnétisme du soleil. La visualiser irridescente est un bon éxercice de canalisation de l'önd, qu'on capture dans Ingwaz pour le réutiliser plus tard. L'önd est l'équivalent européen du prana, du ki, du mana. Le son est « S »
voilà pour l'aetirr de Heimdal qui est lié à des notions de processus et d'éléments naturels.
3eme aettir :
Tyr/Teiwaz C'est la deuxieme rune dieu. Elle est lié à Tyr/Ziu et à le sens de justice. La justice des Aesirs, pas celle des hommes. C'est une rune qui amène la réussite de celui qui est juste, qui se sacrifie pour une cause. Elle est reliée directement à cette notion de sacrifice au nom du bien de tous par le mythe de Tyr se faisant arracher la main par le loup Fenris lorsque les Aesirs l'enchainent. Il y a cette notion de courage et d'acceptation de la fatalité dans cette rune. Fais ce que tu dois et vas y avec le sourire. Elle peut être mantralisée dans les épreuves difficiles de la vie que tout un chacun traverse un jour, pour conjurer le mauvais œil et retourner sur le bon chemin. Mais chaque fois fois qu'elle est utilisée dans un charme elle demande une contre partie. Pas forcément un sacrifice, mais peut être arrêter d'agir en dilettante et faire les choses correctement. Le son est « T »
Beorc/Berkannaz : Encore une rune de cycle permanent mais associée au processus de guérison. Il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas, elle se voient cependant. Elle a un coté salvateur dans l'acceptation qu'on est petit face aux montagnes et aux forces de la nature. En magie extatique de type Seidrh elle est utilisée pour le bannissement et la fermeture des rituels, pour éloigner les résidus. Le son est « B »
Eh/Ehwaz : rune de mouvement. C'est la rune des chevaux, du déplacement. Elle servira à activer les galdr et à les projeter. Alors que Beorc ferme un rituel extatique, Ehwaz le lance. C'est la rune des charmes liés. On l'utilises quand tout est prêt et que la séquence à projeter à été assemblée et réduite à sa forme la plus simple.
Voilà un éxemple de charme qui utilise ehwaz pour détourner quelqu'un de son chemin : he was a king travelling through ice and he falled in a deep hole.
Nous avons la dedans ehwaz rad isa nyd et hagal. C'est un charme noir qui utilise ehwaz pour lié rad (mouvement astral) isa (blocage du mouvement) nyd (attire la nécessite et donc le malaise) et hag (fais tomber le chaos, sens de chutte) le son est un "E" expiré. « eh »
Man/Mannaz rune de la conscience humaine. Somation de l'ensemble des qualités de l'homme acquises par l'expérience. Elle pourrait avoir un sens de retour à soi, je l'utilise pour me recentrer aprés avoir pratiqué une gnose. Elle est liée au microcosme à donc des analogies avec le retour aux sources, à la régénération. Une analyse de sa forme montrerait deux isa et ken s'annulant ou deux Wynja reliées par la pointe. Deux Wynja reliée vont être une accumulation de volonté et de joie, ainsi mannaz est une rune de cohésion.
Le son est « M »
Lag/Laguz : rune de l'eau, runes des forces liquides de la natures, le courant des rivières, la puissance des marrées, la vague et le ressac. Elle est donc liée à l'énergie et aux fluctuation de l'önd. Elle peut servir par exemple à dissoudre des blocages psychiques ou bien à rendre plus fluide la circulation de l'önd dans le corps. La phonétique est « L »
Ing/ingwaz : Troisième rune dieu après Ansuz et Teiwaz. Rune de concentration et de rassemblement des idées. Elle peut servir à canaliser les énergies et les idées, les analogies pour les réutiliser plus tard dans un travail ésotérique. Elle vas servir à réfléchir et élaborer des rituels, des charmes ou en talismanie. Ingwaz à donné toutes les terminaisons en Ing de la langue anglaise et possède donc un sens de processus se déroulant et à venir e.e is going to, is making, is hapening etc... Le son est « ng »
Odal/Othalla : c'est une rune fortement liée au savoir intuitif, la logique et à la maitrise des choses. Je la relie à l'innerself, au savoir intérieur. Travailler avec Odal m'as permit de développer l'intuition. Elle a des analogies avec la notion de libération. Mais la liberté ce n'est pas faire n'importe quoi, c'est aussi respecter les autres et leur espace vital. Ce qui nous amène au respect des règles de la vie vie familiale et sociétale. En magie, comme Ing elle servira à réfléchir les rituels mais là ou Ing canalise pour réutiliser plus tard, les effets d'Odal sont immédiats et se concentrent sur un espace personnel et terrestre.
Dag/Dagaz : dag signifie jour et à donné le Tag allemand ainsi que le Day anglais. Mais un tag est aussi un repère. C'est une puissante rune de blocage et elle peut servir à neutraliser les pensées intrusives. Le jour succède à la nuit, il y a donc la notion de polarité, un travail sur Dag peut amener des associations d'idées intéressantes.
Voilà pour le troisième aettir. Celui de Tyr, c'est l'aettir du pouvoir et de la conaissance ésotérique.
Numérologie runique:
le système le plus simple assigne comme nombre la place qu’occupe telle ou telle rune dans la séquence. Exemple Elhaz 15, Wynja 9 Feho 1 etc. L'addition monte à 300 et permet de créer des runes scriptiques, liées ou analytiques des noms des divinités du panthéon Asatrù sous un autre angle que la mythologie, les analogies d'archétypes changent alors radicalement les significations mythologiques..
1 Unité, 2 énergie spirituelle 3 piege énergétique, triangle 4 âme de la création, Odin/Alfaord. 5 microcosme 6 macrocosme, intéligence holistique 7 chance 8 balance, polarité 9 les neuf mondes issus de l'explosion de ginnungagap, substance de l'univers, centre des huits vents 10 Potentialité 11 Inertie 12 l'année, les saisons 13 destruction/créations, malchance, ragnarok 14 Involution 15 le wyrd, l'inéluctable, la destinée 16 Pouvoir divin 17 immortalité/sagesse 18 Asgard, plan supérieur, renouveau 19 transmission, symbolisme, résolution 20 Puissance mentale 21 flux énergétique 22 comunication entithéiste, expansion de la conscience 23 accès à ce qui n'est pas conscient, influence sur le destin 24 le temps.
Utilisation : je l'utilises un peu comme les guamatries des qaballistes.
prenons Woden il se conpose de 9+23+24+19+10=85=8+5=13 on retombes immédiatement sur la symbolique de woden/Alfaord qui est le créateur/destructeur originel. Il démenbre avec ses deux frères Vili et Vé le géant mimir, qui vit dans l’abîme ginnungagap puis ils battissent le monde avec les différentes parties de son corps. >1+3=4 on tombes sur la première rune Dieu. Celle de l'énergie des Aesirz et Woden en est le chef..
Ce système fonctionne, il est extrêmement puissant pour comprendre les divinités Asatrù autrement que par l'étude du lore, qui induit souvent l'erreur car il abonde en kenningars souvent obscures. Les kenningars sont une manière métaphorique de nommer quelque chose ou quelqu'un par une comparaison ou une analogie.
Ensuite Heimdall divinité gardienne de l'ordre cosmique, surnommé Le Veilleur des Ases car il surveille Bifrost, le pont des âmes qui part du monde du milieu pour aller au monde supérieur: 9+19+11+20+23+4+22+22=130>13 on tombes sur le nombre du ragnarok. Encore une fois ça corespond puisque Heimdall annonce le ragnarok aux autres divinités du panthéon asatru. >1+3=4 on tombe sur As, la rune qui symbolise l'énergie des Aesirs et Heimdall fait parti des Aesirs. Heimdall est donc bien une divinité Aesir, gardienne de l'équilibre entre Création/Destruction.
Pendant le ragnarok intérieur les énergies d'Heimdall vont s'annuler avec celles de Loki.
Loki est le fils d'une géante nommée Laufey (love ? …) et d'une autre divinité de nature inconnue, et l'on ignore si elle est de type gnomique (sous terraine) vanne (fertilité/nature) ase (sédentarité/monde féodal) ou tout simplement un autre thurse (géant, archetype de type chaotique) il est souvent compris comme un genre de Satan, de diable, mais ce n'est pas le cas. Son rôle est de forcer la famille des Ases à se dépasser en les confrontant à leur narcissisme. Malicieux, il met sans arret les Ases en face de leur responsabilité et c'est pour cela qu'il se permet de les calomnier sans arrêt, parce qu'il les met sans arrêt en défaut.. Il à le flot d'un lautréamont, tiens, son nom commence par Lag, la rune des flux spirituels. 21+23+6+11=61>6+1=7 chance. Don de soi Lorsqu'on lit les Eddas ou bien le livre de Georges Dumézil consacré à Loki on se rend compte que loki est chanceux dans son malheur. Il trouve toujours une voie pour se tirer lui, ou tirer ses compagnons de mauvaises situations. Par ailleurs il fait souvent don de lui face aux autres dieux, qui ne l'aiment pas. On s'appercoit avec cette analyse que Loki n'est pas l’archétype malfaisant que l'on croit. Il est plus proche d'une sorte de Djinn ou d'un génie persan.
Je ne vais pas faire toutes les entités du panthéon asatru, mais je trouve cette façon de fonctionner pertinente.
Il y a un autre système qui à été developpé par les armanistes du siecle précédent. Tout comme la séquence armaniste de Guido Von list est basée sur la rune Hagal dont le nombre est 9, le système numéraire est sur une base 9. le premier aettir va de 1 à 9, puis à partir de Hagal, chaque position suivante dans la séquence est une sommation de 9. Je ne sais pas utiliser ce système et je n'aimes pas les armanistes donc je ne me permettrais pas de l'expliquer. C'est un système basé sur le chaos et générateur de problèmes, les nazis ont été influencés par le discours wolkish et raciste des armanistes de Guido Von List.
3 Talismanie poetique
Le principe est de lier des runes, par phonétisme ou par analogie symbolique dans les vers d'un court poème. On crée d'abord la séquence que l'on veut combiner puis on la réduit dans un court texte semblable à un poème qui formera un puissant mantra qu'il pourra être possible de transformer en un sceau si l'on est un acharné. Mais il faut toujours commencer simple, trois runes liées suffisent à faire un charme efficace. Je déconseille fortement la magie infamante qui se retourne toujours contre celui qui l'a émise, même si c'était pour se défendre. J'en ai fais la douloureuse expérience.
Il y a 4 étapes à respecter :
1 étude de la séquence et des vertus/pouvoirs/connaissances que l'on souhaîte obtenir.
2 Rédaction d'un vers simple ou les runes seront cachées phonétiquement ou par analogie symbolique
3 Réduction du vers en ce que j'appelle un mantra sigillaire
4 projection, gravure et oubli.
Mettons que l'on veuille obtenir l'illumination, la conscience d'un Aesir et la connaissance des charmes foudroyants. Il va falloir utiliser Kenaz, Ansuz et Thorn. On réduit cette courte séquence dans un vers, ce qui pourrait donner, toujours en anglais pour ma part,
Light of the soul is like the fire a burning tree because of Miolnirs's Thunder.
Pourquoi une telle phrase ? Voilà l'explication du choix des mots :
l’illumination Ken (Light, Fire) L'illumination est comme un éclairage différent sur le réel, et elle brûle pour toujours une fois qu'on l'a obtenue. Par ailleurs kenaz symbolise aussi le feu de l'âme.
La conscience d'un Aesir, Ansuz (tree, soul) Woden est l'aesir qui est resté pendu 9 jours à un If pour obtenir son illumination et le savoir shamanique du seihrd.
Les charmes foudroyants Thorn : (Miolnir's thunder) Miolnir est le marteau d'aka-Thor. Il le balance sans arrêt à la tête des géants, il les foudroie. La foudre met le feu aux arbres et c'est par ce biais que l'homme préhistorique à obtenu le feu pour la première fois. Par ailleurs, dans ma compréhension Thorn est la rune des jeteurs de sortilèges, elle peut aussi bien être utilisée en défense qu'en attaque, provoque des changements imprévus et apporte simultanément le savoir des géants et la force protectrice d'aka-Thor
Ce procéssus de « sigilisation poètique » peut s'appliquer en quelques secondes et rester éfficace longtemps par ce qu'on ne penses plus au runes que l'on a utilisées dans le charme, elle y sont dissimulées sans avoir à les projeter.
Maintenant comme je suis un acharné, biffons le galdr.
Light of the soul is like the fire of a burning tree because of Miolnnir's Thunder.
LGHTFSKRBNM IOUEA
le mantra sigilaire pourrait être : lugh omt is drenk af.
On s'appercois alors que le nom de Lugh aparait, ainsi que ken et Az et le puissant ohm des indus.
Ce mantra à une longueur de 15 lettres, il est donc de base relié à Elhaz, à la protection de la destinée, du wyrd du vitki.
Mais il faut voir plus loin et se seras la dernière étape : on retransforme le mantra en caractère runique et on compte sa valeur numéraire pour y découvrir le symbolisme final apparu.
Lag Urzz Gyf HagOd Man Tyr Is Sig Dag Rad Eh Nyd Ken Az Feho
21+2+7+9+23+20+17+11+24+5+19+10+6+4+1= 179
ce nombre donne Feho Gyfu Hag> FeGyHa,
on a le feu naturel, qu'il faut domestiquer pour faire la torche de Kenaz, la rune des Aesirs dont on voulait obetnir la conscience et il est intéressant qu'Hagal sorte.
Cela indique que l'on obtient un pouvoir sur la grêle, la grêle, tout comme le fondre tombe du ciel et détruit les scories du sol en le regenérant, le nourissant lorsqu'elle fond.
Le feu de la foudre purifie par le feu de (feho), elle vient d'un Ase (Ansuz, c'est ce qu'on cherchait aussi au début) et détruit par la puissance de la nature. (Hag)
Enfin Gyfu sort au milleu. C'est la rune de la confiance entre asociés, partenaires, et du don de soi.
Se donner est un aspect important de l'ésotérisme skaldique, on ne fait pas les choses pour soi mais pour les autres.
Ce qui amene au mot sorti FeGyHA, qui se rapproche de Fylgya.
La Filgya est pour le vitki, son double permanent, le méssager de son âme. Elle se manifeste rarement mais on la reconait facilement. Elle apparait sous la forme d'un animal qui vous suit et semble vouloir délivrer un méssage. Il faut l'écouter, ses apparitions incarnées se produisent souvent à la fin d'une étape ou lors de moment difficiles. Cependant, la filgya est un élément important de l'ésotérisme Asatrù, il faut la nourrir en permanence et surtout ne pas la blesser car c'est le double de l'âme du magicien qui le raisonne et lui parle au sein de la conscience.
Occasionellement elle peut aparaitre sous une forme humaine qui vas vous interpeller sur votre chemin, semblant savoir beaucoup de choses sur vous alors que vous ne conaissez cette personne ni d'ève, ni d'adam.
En début du travail sur les runes il est important de l'invoquer et la nommer car c'est elle qui va guider l'adepte sur la voie des huit vents.
C'est un équivalent de l'animal totem des medecine-mens amérindiens. La mienne apparait la nuit sous la forme d'un félin me suivant et feulant avec insistance, je l'ai rencontrée seulement 6 fois en 20 ans de pratique mais le dialogue avec elle est permanent.
1+7+9=17 Teiwaz, au final on tombe sur une rune de sagesse qui est le fruit de l'illumination.
Un charme lié, positif à bien été réalisé, les runes se sont transformées et on donné en résultat la sagesse de l'illumination ésotérique.
Utilisation du charme :
il est possible de répéter le mantra lugh omt is drenk af sans arrêt, comme une boucle pendant tout une nuit pour l'activer, en le déformant, en inversant les lettres, en prononçant les syllabes runiques, dans le but de se l'imprégner dans l'inconscient.
Le lendemain, prenez une courte baguette de bois et gravez les runes du mantra dessus et plantez la dans la nature. Les résultats pourraient vous surprendre.
Ou plus classique, faites en une esquisse, un sceau et projetez le selon la méthode chaote habituelle.
Cela fonctionneras de la même façon parce qu'un talisman skaldique ou un sigil fonctionnent de la même manière, par réduction d'analogies symboliques puis projection et oubli.
Personnellement je trouve qu'il est plus facile d'oublier un talisman runique que l'intention contenu dans un sigil, parce que les futharks sont déjà eux-même un langage qui parle à l'inconscient.
Les runes sont surnaturelles, archetypales, leur science à été oubliée et elle mériterait d'être dépoussiérée et modernisée, les traditionalistes de l'Asatru ne sont pas intéressants car ils sont ancrés dans le passé, cherchent des solutions dans la traduction d'anciens manuscrist très obscurs et le peu de gents qui disposent d'une connaissance sérieuse en la matière la garde pour eux ou la font payer à prix d'or.
Quelques autres galdrs que j'ai créé :
There is a ring to forget if u want to move. (Rad, Jara, Ehwaz)
Health comes with trust. (Beorc, Gyfu,Ing)
If u want to swim into ether first you do have to fall. (Laguz, Hagal, Elhaz)
Emptyness is true awareness (Hagal, Teiwaz, Manaz)
4 Entrainement :
Pour manipuler les futharks il est important de s'entrainer à les prononcer mentalement d'abord, en les enchainant puis ensuite oralement et lentement au début, par leur lien phonétique et dans l'ordre. En progressant Aettir par Aettir. Ensuite lorsque la fluidité est là on peut commencer à les mélanger, à rechercher les runes qui se ressemblent, celles qui sont antagonistes ou complémentaires, celles qui ont lien directement dans leur noms, leur phonèmes ou leur analogies.
Cette manière d’enchaîner les séquences, de traquer comme dirait Carlos Castaneda va permettre d'élaborer un flux sous conscient permanent qui sera utlisé pour manipuler l'intention et les états de transes lorsque l'on projette un galdr..
Les runes sont de l'intentionalisme pur et dur, une pratique mentale fortement liée au chaos ou à la création, à l'abime et aux archétypes de l'inconscient.
Ensuite on pourra commencer à les projeter lorsqu'elles se seront intégrées au mental et c'est là que ça devient intéressant.
Avec de la persévérance on devient capable de ralentir la perception du temps en décomposant tout les mots que l'on entend en caractères runiques, le sous flot s'interposant avec la perception du réel.
Par ce biais il deviendra possible d'intervenir sur la réalité en intercalant des runes dans le discours conscientisé.`
Tout est mental, je ne les prononce que très peu, mais la gestuelle, la visualisation, la mantralisation, la projection avec le temps devienent un jeu d'enfant et l'on sait très vite quelle rune PRIER pour débloquer telle ou telle situation désagréable.
Tout doit rester dans l'invisible et l'innomé.
Dire ce que l'on fait c'est gâcher le travail accompli.
Cela prend du temps pour s'y mettre et la folie guette l'adepter à tous moments, surtout dans la phase pré-ragnarok et c'est pour ça qu'il est important d'y aller par étapes.
La pratique runiste est Pur Chaos, c'est une manipulation de la conscience, en permanence, une manière de tricher avec les apparences et la réalité.
Comme dans toute pratique ésotérique il est absolument nécéssaire de tenir un journal des expériences accumulées au fil du temps, cela permet de revenir sur telle phase où l'on a appris quelque chose d'important et d'analiser les échecs.
Si l'on ne tient pas ce journal alors le savoir que l'on apprend des futharks va repartir d'où il est venu, et ce serait dommage de perdre un trésor de sagesse personnelle aussi précieux.
Il est facile de s'y mettre et cela devient vite un jeu et une passion.
On se fait vite plaisir, la réfléxion s'accélère et le raisonement devient plus pertinent, on finit alors par comprendre que les barbares, les celtes, les vikings, les vandales, les goths étaient loin d'être des brutes épaisses mais un peuple doté d'une forte conscience du caractère holistique de la réalité.
Enfin, une bonne manière d’appréhender une rune est de décomposer le ou les noms qu'elle porte et d'analyser sa graphie. Kenaz est la flamme d'une torche, Isa une stalagtite, Peorth un cartouche, Odal une tête ou un enclos, Beorc deux montagnes de tailles équivalentes, Teiwaz une lance tirée etc.
Exemple de décomposition d'une Rune :
Manaz :.
Elle se compose en premier lieu de sa racine manaz, puis Ansuz, Nydh et Algiz. Elle comporte donc des éléments liés à la conscience, au lien qui uni l'être au divin, le besoin de s'en rapprocher et la protection qui découle de l'union avec l'aspect holistique du réel.
.En outre il faut analyser la composition de la graphie, Manaz peut être vue comme deux Winja les pointes tournées vers l'intérieur, ou bien 2 Isaz avec deux Kenaz.
Une fois les bases aquises, ce travail de décomposition est capital pour avancer dans la compréhension des séquences, des antagonismes et des polarités entre phonèmes runiques..
5 conclusion
Les runes ont servi dans l'art du combat, magique ou physique (Runa Glyma), ainsi qu'à l'illumination de nombreux sorciers médiévaux.
Elles conféraient le pouvoir de se changer en animal et de voler, d'avoir la force des ours, la ruse des loups, la puissance des sangliers, l'art martial était basé dessus, elles étaient omniprésentes dans la vie des germains et des nordiques pré-catholiques là où l'empire romain n'a jamais pu s'établir longtemps..
Elles étaient aussi utilisées en divination, en joutes oratoires, pour la protection du foyer ou carrément incluses dans l'architecture. (voire e.e les traverses de d'Alsace, de Champagne et d'Ardennes
Il ne faut pas oublier que Snorri Sturlusson à compilé les Eddas au 13eme siècle alors que la culture viking était en train de s'éteindre.
Les vikings sont l’apogée de cette culture née dans la nuit des temps, au cœur de l'Europe, ils ont régné sur l'Europe du 8eme au 12siecle puis ont disparus, leur culture millénariste ayant été absorbée, combattue et digérée par le christianisme féodal.
Je ne suis ni Asatrù ni Nordisant,
On ne peut faire une religion d'une culture qui s'est éteinte il y a 9 siècles, par contre je suis convaincu qu'il est possible d'utiliser les futharks pour l'éveil spirituel, dans un panel de pratiques ésotériques chaotes destinées à la transformation et l'illumination personnelle aussi larges que le systêmes énochiens (connais peu), l'Hhermétisme (connais pô), le Tao Tô King et le Yi king, la pratique du Sijil, la méditation sotto-rinzai-zazen, les passionants systèmes nagualistes précolombiens, la roue de médecine amérindienne, le shivaisme, le Jaînisme, le Vaudou, le temps du rêve aborigène... à mon avis tout est bon à prendre du moment que l'on obtienne un résultat.
Je partages un système magique, très vaste et simple à la fois, que j’aime et pratique depuis 20 ans, de façon basique et différente des autres, fait pour l'introspection, la transformation personelle et l'enrichissement spirituel. De l'Alchimie pour résumer.
Il y a les bases, le reste se trouve dans les eddas, les sagas, la nature, sur internet et tous les ouvrages sortis depuis le siècle dernier qui dépoussièrent le lore et rendent aux runes leur noblesse et les remettent dans la clarté.
Enfin je lâche un mot cher à mon coeur qui me vient de l'auteur anglais Nigel Pennyck, en clotûre de son ouvrage "Runes et Magie".
Ce mot est RUNFALAICH soît la comunauté spirituelle de ceux qui ont, qui utilisent et utiliseront les runes au creux de leur vie quotidienne. Ce mot ne fait pas allusion à la religion Asatrù mais bien aux Vitkars et seulement aux Vitkars.
Je dirais pour terminer qu'il n'y a plus de secrets cachés aux gens du quotidiens comme celà pouvait l'être en 1999 lorsque j'ai commencé à découvrir le Seirdh via un ouvrage très évocateur d'Yves Kodratoff et qui se nomme tout simplement "Les Runes", tout est disponible sur le web, dans les librairies spécialisées ou bien tout simplement les plateformes de vente en ligne type Rakuten, Amazon ou AliBaBa.
Les runes et le Seirdh viendront naturellement à celui qui est destiné à devenir un chaman paîen, il y aura des obstacles; des doutes, des épreuves à surmonter mais le cheminement, la joie et l'enrichissement spirituel qu'il apportent combleront de bonheur celui qui se destine au Runfalaich.
râskento,
Juillet 2021

