Dans ce papier toujours d'actualité, datant de mes investigations universitaires à propos des Cultures de l'Imaginaire, je fais part des apports et l'influence que cette presse a pu avoir sur les jeunes de ma génération. Je m'interroge aussi sur l'évolution de la presse rôliste dans le temps. C'est d'autant plus intéressant, dans le contraste entre 2014, où je me projetais déjà sur le début des années 1990, et aujourd'hui, où l'on a désormais des réponses à certaines de mes questions de l'époque : l'industrie du jeu et ses influenceurs a désormais inondé les medias rôlistes. Non pas qu'elle leur mène une guerre, mais simplement que la nature a horreur du vide. La société française est devenue capitaliste et ultralibérale. Les gouvernements successifs et en particulier le gouvernement actuel (avec notamment le Pacte républicain) ont mis a genoux le monde associatif, et donc sa capacité créative et génératrice de libertés citoyennes, pour laisser toujours plus de place à la société de consommation et de contrôle de masse. Bien sure l'auto-édition, l'extraordinaire production prolifique de ces dernières années en terme de diversité de thèmes, d'univers et de système de jeu, la montée en puissance des jeux dits old school, ne peut être perçue que comme un point positif. Mais sans un réseau de clubs et de bénévoles de terrain, je ne vois pas comment cette pratique ludique, qui a irrigué l'ensemble des Cultures de l'Imaginaire, saurait retrouver des couleurs autres que celles de l'Entertaitment. Je veux dire réellement créatives et émancipatrices, au sens d'Education populaire.

Lire la revue dont est issue mon article : – Casus Belli : le marqueur d’une génération de rôlistes ? – page 34
Chroniques d’Altaride N°20 Janvier 2014 Le Rêve 

Lire la suite : L'archétype du rôliste : geek ou boomer ?

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