Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
La nuit a dévoré le monde

La nuit a dévoré le monde

Published May 15, 2022 Updated May 15, 2022 Culture
time 4 min
1
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comment
lecture 179 readss
2
reactions

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy29 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

La nuit a dévoré le monde

Et un bouquin sur les zombies de plus, un !

Oui mais pas n’importe lequel. Celui-ci a un auteur français pour commencer, et pas n’importe qui : Pit Agarmen. Qui ça ? Ah oui pardon, prenez Pit Agarmen, secouez-le bien, mélangez un poil et démoulez, vous obtiendrez son vrai nom d’auteur : Martin Page. Tiens c’est intéressant ça, un écrivain de littérature blanche qui se lance dans une histoire de zombies ? Je demande à voir…

 

Et j’ai vu. Enfin lu. Oui c’est important de préciser, car on pourrait se contenter de le voir aussi, étant donné qu’il en existe une adaptation au cinéma sortie en 2018 et qui, me semble-t-il, a connu un petit succès d’estime auprès des amateurs du genre (perso je ne l’ai pas encore vu ce film).

 

Donc j’ai lu. Et c’est pas mal du tout.

 

On suit dans ce roman Antoine Verney, un jeune auteur de romans à l’eau de rose, assez asocial comme garçon, qui a toujours été à la marge de la société. Au cours d’une soirée bobo parisienne, Antoine décide de cuver son vin à l’écart de la fête qui bat son plein dans un appartement de Pigalle. Quand il se réveille le lendemain tout a changé. Les zombies ont envahi le quartier, la ville, le monde. Antoine va se terrer dans cet appartement et apprendre à survivre avec les moyens du bord. Finalement, pour un solitaire dans l’âme comme lui, le défi paraît presque enthousiasmant ! Le tout, c’est de tenir sur la durée…

 

Bon, je fais volontairement court pour le résumé, car le roman lui-même est court d’une part, et que par ailleurs le canevas de départ est finalement assez classique. Comme souvent dans les histoires de zombies, ce qui compte ce ne sont pas les zombies, mais la survie de ceux qui restent vivants. C’est justement l’approche de ce nouveau quotidien, les contraintes que cette nouvelle vie va imposer au héros mais aussi une certaine forme de liberté que la situation va lui apporter, qui sont intéressants à suivre. L’écriture est directe, sans fioritures, incisive. Les chapitres sont courts et la lecture s’en trouve rapide. On sent d’ailleurs, même sans connaître l’identité réelle de l’auteur (comme c’était mon cas à la lecture) qu’on a à faire à un récit et un style qui ne suivent pas les règles, situés quelque part à mi-chemin entre littérature de genre et littérature blanche. Je dois dire que ce n’était pas désagréable du tout à lire, et changeait plaisamment de ce qu’on a l’habitude de lire (ou voir) quand il s’agit d’une histoire de zombies.

 

Pour ce qui est de la situation, on ne peut pas s’empêcher de penser à Robert Neville, le héros de Je suis une légende, le roman culte de Richard Matheson. Ajoutez-y une pincée de Robinson Crusoé teinté du héros de Seul au monde (le film avec Tom Hanks), et évidemment pour l’ambiance un arrière goût de 28 jours plus tard ou de manière plus lointaine The Walking Dead, remettez par-dessus tout ça une bonne dose de jugeote et de réflexion sur soi-même et sur le monde, et vous obtiendrez donc La nuit a dévoré le monde. On a fait pire comme références.

 

Si le ton n’est pas aussi noir et désespéré que dans La Route par exemple, le héros (qui finalement est loin d’être un héros dans le sens « être exceptionnel » du terme) a quand même à faire à quelques pensées bien sombres et pessimistes au cours du récit. Et on sentira également derrière tout ça, au-delà de la pure introspection du personnage, quelques pics et réflexions à connotations écologiques poindre le bout de leurs idées (Martin Page est un auteur engagé écologiquement, végane et animaliste entre autres).

 

Pour résumer, je dirais que ce roman qui se lit très vite (car il est court mais aussi parce qu’il est écrit avec talent et donne envie page après page de découvrir la suite) devrait parvenir à plaire aux deux types de lecteurs : ceux qui apprécient les histoires de zombies comme ceux qui n’en raffolent pas ! Ce qui n’est pas une mince réussite à mon sens. Sans être un livre inoubliable, il permettra à chacun de passer un très bon moment de lecture, je recommande donc !

Cet article a été initialement publié sur mon blog : www.moleskine-et-moi.com

 

lecture 179 readings
thumb 0 comment
2
reactions

Comments (0)

You can support your favorite independent writers by donating to them

Prolong your journey in this universe Culture
Non à l'expression
Non à l'expression

Je n'ai pas les mots ou ils n'arrivent pas à sortir de la bouche. Peut-être est-il difficile de l'exprimer ou o...

Morgane Danet
1 min

donate You can support your favorite writers