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Arya
Les jours qui suivirent furent différents, empreints d'une étrange quiétude après l'agitation des semaines précédentes. Damian avait finalement compris qu'il n'était pas encore prêt à affronter le monde extérieur, ni même à se confronter à ses propres démons sans aide. Cette prise de conscience, bien que douloureuse, marqua un tournant décisif dans sa vie. Il décida de rejoindre un programme de réhabilitation pour soigner son addiction à l'alcool, un pas courageux vers la guérison qu'il avait si longtemps repoussé.
Le groupe, comprenant l'importance de cette démarche, prit la décision difficile d'annuler leur tournée pour les mois à venir. Ils savaient que sans Damian, il n'y avait pas de Crimson Shadows, et plus encore, ils voulaient être là pour lui, le soutenir dans ce moment critique. Au lieu de repartir sur les routes, ils décidèrent de se poser en Californie, cherchant à retrouver un semblant de normalité dans cette vie habituellement nomade.
Pendant ce temps, Kai et Selena continuaient de construire leur relation, frôlant toujours ce qui semblait être le parfait amour. Leur complicité grandissait chaque jour, apportant une touche de douceur et de stabilité dans un monde autrement marqué par l'incertitude et le changement. Voir leur bonheur m'apportait un certain réconfort, une preuve que, même dans le chaos, quelque chose de beau pouvait naître et perdurer.
Pour ma part, la routine universitaire reprit son cours, mais avec un poids en moins sur les épaules. J'avais finalement reçu une note pour mon devoir sur Damian et le groupe. À ma grande surprise, le professeur Carter m'avait également laissé un commentaire inattendu à la fin de son évaluation. "Merci de prendre soin de mon fils," avait-il écrit.
Ces mots me laissèrent un instant perplexe, et ce ne fut que quelques secondes plus tard que la vérité me frappa de plein fouet. Damian… Carter. Damian Carter. Pas Damian Stones comme je l'avais toujours cru. Une révélation qui me fit l’effet d’un electrochoc.
Le nom "Stones" n'était qu'un pseudonyme, une façade publique qu'il avait adoptée pour protéger son identité et peut-être aussi pour se distancier d'un passé qu'il trouvait difficile à assumer. Cela expliquait beaucoup de choses, notamment la tension constante qu'il semblait porter sur ses épaules, ce besoin de se cacher derrière un personnage créé de toutes pièces.
Soudain, de nombreux détails prirent sens. Les réticences de Damian à parler de sa famille, ses réactions parfois excessives lorsqu'il était question de son passé, tout cela était lié à cette double vie qu'il avait menée, une vie publique en tant que "Damian Stones" et une vie privée qu'il tentait de garder enfouie.
Je ne pouvais m’empêcher de m’interroger sur le type de père que Damian avait eu pendant son enfance. Avait-il grandi sous le poids d’un homme sévère, distant, ou bien avait-il connu l’amour d’un père qui s’était, malgré tout, montré impuissant face aux tourments de son fils ? Ces questions me tourmentaient, surtout depuis que j'avais découvert la véritable identité de Damian. Est-ce que son enfance avait été aussi tortueuse que la mienne ? Est-ce qu’il avait dû composer avec des attentes démesurées, des rêves brisés, des promesses non tenues ? Peut-être que le professeur Carter, en me confiant cet article, avait voulu que je sois une sorte de lien pour son fils, une présence capable de percer la carapace de "Damian Stones" pour atteindre "Damian Carter".
La question restait en suspens, mais une chose était certaine : j’avais été projetée dans cet univers pour une raison. Le festival, le devoir, les rencontres — tout semblait avoir été orchestré pour que nos chemins se croisent, pour que nous nous trouvions, deux âmes en quête de sens, tentant de naviguer à travers les tempêtes de la vie.
Les semaines qui suivirent furent étrangement calmes, presque comme une période de transition, un moment suspendu dans le temps. Damian, enfin, avait accepté d’affronter ses démons, de se plonger dans une réhabilitation loin des projecteurs, loin des attentes du public, des médias, et même de ses propres amis. C’était un acte de courage immense, de reconnaître qu’il avait besoin de ce temps pour se retrouver, pour guérir.
Le groupe, bien qu’inquiet, respectait ce besoin de distance. Ils avaient annulé leur tournée et s’étaient posés en Californie, profitant de cette pause forcée pour se concentrer sur des projets personnels. Chacun semblait comprendre que la survie du groupe dépendait de la guérison de Damian, mais plus encore, ils voulaient être là pour lui en tant qu’amis, au-delà des obligations professionnelles.
De mon côté, la vie reprenait son cours, mais avec une nouvelle perspective. Je continuais à écrire, à étudier, à vivre ma vie, mais toujours avec cette nouvelle réalité en arrière-plan. Damian n’était plus simplement une figure distante, une star de la musique que j’avais eu l’occasion d’interviewer. Il était devenu une personne à part entière dans mon monde, quelqu’un dont le bien-être comptait réellement pour moi.
L’avenir restait incertain. Je ne savais pas ce que le futur réservait à Damian, au groupe, ni même à moi. Mais une chose était claire : Damian était sur le chemin de la guérison, et même si ce voyage serait long et difficile, il n’était plus seul. Il avait accepté de se laisser aider, de s’ouvrir, et cela en soi était un immense progrès.
Nous étions tous là, à notre manière, prêts à l’accompagner dans cette quête de rédemption et de renaissance. Que ce soit Kai et Selena, qui vivaient leur amour en équilibre, offrant un exemple de stabilité, ou le reste du groupe, qui attendait patiemment le retour de leur leader, chacun jouait son rôle dans cette histoire complexe.
Quant à moi, j’étais résolue à rester, à continuer à soutenir Damian, même à distance, avec cette nouvelle compréhension de qui il était vraiment. Parce que malgré toutes les incertitudes, je savais que ce chemin, aussi difficile soit-il, était celui qu’il devait emprunter pour enfin se libérer de ses chaînes.
Et peut-être, un jour, lorsque le temps serait venu, nous pourrions nous retrouver, non pas comme des inconnus jetés ensemble par le destin, mais comme deux personnes ayant surmonté leurs peurs, leurs doutes, prêtes à construire quelque chose de vrai, de durable. Mais pour l’instant, il s’agissait de prendre les choses un jour à la fois, de laisser Damian suivre son propre rythme vers la guérison, tout en sachant que, quoi qu’il arrive, je serais là, prête à l’accompagner dans chaque étape de ce voyage.
Fin...