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Sans obligation...

Sans obligation...

Publié le 15 déc. 2025 Mis à jour le 15 déc. 2025 Poésie et chanson
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Sans obligation...


Ça en devient presque troublant...

Troublant de ressentir comme héroïque

D’oser dire sereinement, en public :

— je n’aime pas ça.


Quand le plus grand nombre ne comprend pas

Que l’on puisse ne pas aimer ce que le courant impose d’aimer.


Imaginez l’effet, peut-être même le léger choc,

D’affirmer simplement :

— je n’aime pas Noël.


Et pourtant cela devrait pouvoir se dire

Sans justification immédiate,

Sans avoir à dérouler une longue dissertation défensive.


Car aimer ou ne pas aimer n’est que l’expression d’un ressenti,

Une position, sans jugement porté sur l’autre.

C’est l’expression de soi, posée là, sans intention de convaincre.


Alors viennent les arguments familiers,

Bien rodés par l’habitude :

— allons, ne sois pas grincheux,

Noël, c’est l’occasion de se retrouver, de partager.


Partager, se retrouver…

Oui, ce sont pour moi des élans précieux,

À savourer dès que c’est possible,

Sans attendre qu’une date nous y autorise.

Le lien sincère n’a pas besoin d’un rendez-vous imposé par le calendrier.


— Qu’est-ce que tu peux être rabat-joie !

Pense à la joie des enfants, et à l’émoi

Dans leurs yeux qui brillent sous les lumières.

Et oui, c’est beau — vraiment.

Mais l’émerveillement ne se limite pas à une date, dans une saison.


Il vit aussi dans la course joyeuse d’un papillon,

Dans une découverte minuscule, une babiole

Créée ensemble, une balade, une rigolade partagée,

Un gâteau confectionné et un peu raté.

Dans ces instants sans importance apparente

Quand on prend simplement le temps d’être là, avec eux.


Et le reste de l’année,

Lorsque l’on abandonne trop souvent

Leur attention aux écrans pour être tranquille,

Que reste-t-il de cette magie-là ?


Et puis… j’ose, je prends le risque :

Avec mesure, car par les temps qui courent :

Ne surtout pas parler de religion…


Alors j’aborde avec prudence, disons —

« La dimension spirituelle ».

Mais appelons un chat, un chat.

Noël célèbre la nativité, la naissance de Jésus.


Et là, une question se pose, sans provocation, sans ironie :

Ai-je le droit de ne pas croire

Sans être jugé, sans être sommé d’adhérer,

Ne serait-ce qu’un instant ?


— Non, je n’aime pas Noël.


Pour des raisons qui m’appartiennent, je sais pourquoi.

Je le ressens et le dis simplement ainsi.


Comme je laisse ces mots simplement être.



PascalN ©

« De pensées en bavardages »

(Texte humainement tapuscrit - illustration créée avec Dall-E)


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