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Camisole d'âme...
Publié le 20 juil. 2025
Mis à jour le 20 juil. 2025
Poésie et chanson
2 min
Poésie et chanson
Publié le 20 juil. 2025
Mis à jour le 20 juil. 2025
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Camisole d'âme...
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Camisole d'âme...
De toutes ses heures passées seul
Aussi libre que vêtu d'une camisole
Autour de lui une insidieuse carapace
Se formait, irrémédiablement tenace
Ce n’était pas choix, ce n’était pas fuite
Mais un exil sans boussole, sans limite
Lui, il rêvait d’ouvrir grand les bras
De rire, d’aimer, de marcher vers là-bas
Il voulait danser, parler aux étoiles
Tendre la main, soulever les voiles
Découvrir les autres comme un trésor
Et vibrer au rythme d’un monde d’aurores
Mais quelque chose, toujours, l’enfermait
Comme un souffle coupé dès qu’il aimait
Un vertige, un flou, un trop-plein d’émoi
L’écartait sans haine, l’effaçait parfois
Ses pensées tournaient, captives du vent
Des oiseaux sans ciel, hurlant en dedans
Tandis que le temps, sourd et rampant
Tissait sa toile aux fils oppressants
Il parlait moins, non par orgueil, mais peine
Car chaque mot tombait comme une chaîne
Ses yeux, pourtant, parfois trahissaient
Le feu glacé qui silencieusement le dévorait
Il n’était pas né dans le meilleur des mondes
Non qu’il le juge — il en ressentait les ondes —
Mais il peinait à trouver l’entrée dissimulée
À se glisser dans sa vérité pour exister
Les rires des autres sonnaient trop loin
Comme l'écho d’un monde d'Arlequins
Il baladait sa peine, corde invisible
D’un pas tremblant, d’une rage indicible
Mais au cœur des nuits, dans le repli
Une voix s’élevait, fragile et sans bruit
Un rappel d’âme, un souffle d’azur
Frayait un passage sous l’armure
Et parfois, dans l’ombre, une étoile osait
Lui rappeler qu’il pouvait aimer exister
Alors, il levait les yeux, sans voir ni savoir
Vers un ailleurs moins froid que l’espoir…
PascalN ©
« De pensées en bavardages »
Illustration source internet
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