Le nouveau monde
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Le nouveau monde
Nous sommes à l’aube d’un monde nouveau. Ce qu’il reste à faire, c’est l’amour avec ce monde, entier, brillant, mirobolant, abracadabrantesque.
Les sonnets sur la terre se crisperont durement.
Ô sonate sentimentale de l’enfance ! Mission d’Alexandrie, sous l’aisselle de Cléopâtre – buvions-y-nous le triste philtre à l’ammoniaque insipide, sous les serpents, caché, abrité sous de vermisseaux gémissants : cailleux, le lait de l’amour, pris dans la souche du suicide, qui bouille sous le monde et fait sécher les volcans ; de filles aux îles aux hommes de l’histoire (l’histoire oubliée surtout) - l’hyène de tous les maux, le feu patient de l’infanticide, les morts des musées blancs – ce lait, je l’ai bu sur les rivières irlandaises ; les mines de coquillages isolaient un pleur, une fois, je m’en souviens, très bien, très peu, sur l’ivre inconnu pour trouver de l’ancien, de la philhellènie, un dernier temple – et la Sicile. Vous avez vu ? Les sentiers qui sinuent par l’Afrique, la mère de l’humanité, la naissance crapulaire et saxophonaire de l’acier – du cœur, des armes, de la Grande Guerre.
Féru d’enfance, glissent les halos de pâles cavaliers – passages du masque terrible sur la blancheur du visage – d’un mur violent de lymphe, je reste alerte aux armes – l’ennemi approche, je sens son souffle immense dans une poignée de terre. Je rampe parmi les casques – je sillonne la déesse irlandaise, la bacchante, la Virgile déchirée, en buvant l’argile, la peau, le souvenir.