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L'alpiniste
Publié le 14 nov. 2025
Mis à jour le 14 nov. 2025
Poésie et chanson
2 min
Poésie et chanson
Publié le 14 nov. 2025
Mis à jour le 14 nov. 2025
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L'alpiniste
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Dans le silence de glace, la corde a lâché.
Suspendu dans le vide, j’ose plus bouger.
Le fil de vie a disparu,
Rien ne me retient plus.
Un artifice pour m’arracher du fond,
Me voilà seul face au flanc du mont.
Sous mes doigts nus, la pierre soupire,
Elle me juge, elle a quelque chose à m’dire.
« T’as voulu grimper ? Vas-y maintenant… »
« De toute façon, c’est ça ou le néant ! »
Mais moi, j’m’accroche, j’ai plus l’ardeur.
Monter, j’peux pas, j’ai bien trop peur.
[REFRAIN]
Je suis l’alpiniste, l’insoumis,
Planté dans la falaise de ma nuit.
Pas la première fois qu’j’lève la tête,
Mais j’ai jamais touché la crête.
Je grimpe sans corde, sans promesse.
Peut-être que j’fais ça juste pour l’ivresse.
Chaque souffle appelle la lutte,
Chaque muscle retient la chute.
La survie, c’est là-haut,
Alors j’m’hisse sans un mot.
Les ongles saignent, les bras tremblent.
Le silence inquiet me ressemble.
Alors j’prends la peur, j’la tutoie, j’la dresse,
Elle devient mon guide, ma caresse.
Le froid s’invite sous ma peau,
Le doute s’ancre, lourd fardeau.
Mais j’m’accroche à la tendresse dressée,
Et dans ses coups durs, j’trouve la pugnacité.
[REFRAIN]
Je suis l’alpiniste, l’insoumis,
Planté dans la falaise de ma nuit.
Pas la première fois qu’j’lève la tête,
Mais j’ai jamais touché la crête.
Je grimpe sans corde, sans promesse.
Peut-être que j’fais ça juste pour l’ivresse.
Sous moi, les gouffres de mes hivers,
Au-dessus, un ciel sans repères.
Mais ici, dans cet entre-deux redoutable,
J’me bats pour un équilibre instable.
[REFRAIN]
Je suis l’alpiniste, l’obstiné,
Le cœur brisé, mais l’esprit entier.
Je grimpe encore, sans repères,
Vers mon sommet imaginaire.
Chaque centimètre gravi est une insulte,
Aux abysses qui guettent ma chute.
(qui guettent ma chute. )
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