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Mes pieds sont au sol,
Il m’est impossible d’avancer.
Mes pieds sont au sol,
Je sens l’herbe fraichement coupée et la Terre mouillée.
Il a beaucoup plu ici, c’est derniers temps.
Mes pieds sont au sol
Et moi je rêve de partir
Mes espoirs en guise de bagages.
Sous mes paupières l’espace est vaste,
Derrière mes cils bleus se dessinent des vallées, des grottes, des falaises.
J’ai la larme vagabonde, elle s’étire à perte de vue,
Là où n’y a plus de repère.
Errante, elle sillonne les joues, tantôt passage, tantôt barrage
Elle explore les chemins jamais encore empruntés
Elle court vite, escalade, déambule, s’évade
Le périple est long, silencieux, inconnu.
Où irai-je demain ?
Le son de ma voix glisse parfois au fond des ravins oubliés
Là où les paysages se meurent.
Quelquefois, elle fait écho par-delà les montagnes
De là-haut, la vue est à couper le souffle !
Ma vie en bandoulière, je cherche la destination
Je grimpe, je m’agrippe, je découvre, je fais naufrage.
Je pars là où ça fait mal
Je m’envole d’où l’on ne revient jamais
Je randonne les sentiers peuplés et vides à la fois
Je traine ma valise de souvenirs, je m’y accroche tel un carnet rebord.
Une croisière où l’on ne croise personne
Une halte à mes trousses, je ne fuis pas, je marche !
Je suis le vent, l’eau qui ruisselle, les oiseaux migrateurs qui murmurent la voie.
Les brides de mon sac à dos entaillent ma chair, mais je ne sens rien.
J’y ai mis à l’intérieur une boussole qui ne m’appartient pas.
Je perds le Nord, mais le soleil ne disparait jamais sous les nuages
Il est uniquement masqué.
Mes pieds sont au sol, il a beaucoup plu ici
Mes pieds sont au sol, mais je suis partie
Mes pieds sont au sol, mon cœur en voyage.
Image : https://www.madame-oreille.com/faire-un-beau-noir-blanc-sous-photoshop/
Erwann Avalach il y a 24 jours
Bonjour Madé Ame ,
(modifié)J'aime particulièrement ce passage :
Sous mes paupières l’espace est vaste,
Derrière mes cils bleus se dessinent des vallées, des grottes, des falaises.
J’ai la larme vagabonde, elle s’étire à perte de vue,
Là où n’y a plus de repère.
Errante, elle sillonne les joues, tantôt passage, tantôt barrage
Elle explore les chemins jamais encore empruntés
Elle court vite, escalade, déambule, s’évade
Le périple est long, silencieux, inconnu.
Madé Ame il y a 24 jours
Merci beaucoup de le partager avec moi. Je suis toujours touchée lorsque mes mots font écho chez une autre personne 🙏🏻
Gand Laetitia il y a 3 mois
mon coeur en voyage, c'est beau
Madé Ame il y a 3 mois
Merci ☺️