Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
avatar
Bricoleur de mots...

Bricoleur de mots...

Publié le 29 juil. 2025 Mis à jour le 29 juil. 2025 Poésie et chanson
time 2 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 2 commentaires
lecture 26 lectures
4
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 8 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Bricoleur de mots...

Bricoleur de mots…

Il n’était pas faiseur de lois.

Il était bricoleur de mots.

Avec des bouts de rien

Il fabriquait du lien.


Il bricolait les phrases

Comme on répare un toit sous la pluie

Quand le froid s’infiltre et ronge la foi.

Dans ses poches, le vide

Des silences en cascade

Des éclats de rire fêlés

Des pensées qui marchaient de travers.

Ses idées, trop vastes pour vos tiroirs

Ses vérités, sans miroir

Il parlait d’un monde invisible aux yeux

Mais brûlant, vivant, planté en lui comme un feu.


Il inventait des mots

Quand d’autres forgeaient des maux.

Il ne cherchait pas la guerre

Le calme lui suffisait.


Il tendait des ponts sur les blessures

Quand d’autres dressaient des clôtures.


Il rêvait d’un monde sans échelle

Sans chef, sans banni

Où chacun serait un miroir, où chacun serait infini.

Un monde à hauteur d’homme

Où les lois tiennent en une ligne :

« Tout est un. Tout est là. Tout se ressemble. »

Mais les autres lui lançaient des regards tremblants :

« Tu rêves encore ? À quoi bon ?

Tu crois que tes mots valent mieux que nos prisons ? »


Alors, il écrivait comme on respire sous l’eau

Quand le monde t’étouffe, et qu’il n’y a plus d’issue.

Son drapeau ? L’intime.

Sa torche ? L’éphémère.

Il posait des lettres sur l’univers

Non pour convaincre ni pour briller

Mais pour vibrer, là où l’on n’ose nommer.

Il plantait des phrases dans le béton


Pendant que d’autres repeignaient

Leurs murs de plomb.


Il rêvait d’un monde poreux où chaque regard

Aurait un goût précieux.

Mais les regards étaient vitres blindées

Et lui, la pluie qui voulait s’y poser.

Il parlait d’harmonie muette, de paix sans drapeau, d’armes réduites en miettes.

« C’est doux, mais ce n’est pas réel », disaient-ils.

Et lui répondait :

« Ce n’est pas réel ? C’est essentiel. »


Il n’était pas là pour gagner ni pour fuir.

Juste pour que ça respire

Entre les murs, entre les lignes

Juste pour que ça relie.



PascalN ©

« De pensées en bavardages »


Photo de Wilhelm Gunkel sur Unsplash


lecture 26 lectures
thumb 2 commentaires
4
réactions

Commentaires (2)

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter Se connecter
Bernard verif

Bernard Ducosson il y a 1 mois

Désolé, je n'ai pas trouvé...

Cacher les réponses Afficher les réponses

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Poésie et chanson
Au fil des âmes sœurs
Au fil des âmes sœurs

Elle porte toujours en elle cette irrésolution. Dès notre tendre enfance, blottie sous mon égide,Elle cherchai...

Victoria Marrots
1 min
Toute suite
Toute suite

J’suis en manque.J’ai ma bite qui demande.Il n’est que vingt-et-une heure trente.Je n’ai que personne à...

Verligne
1 min
1666 (Plaies)
1666 (Plaies)

1666 (Plaies)Sous l’océan de feuNoyant les cathédrales Nos squelettes bien heureu...

Maxence Cadoce
1 min
Change l'air
Change l'air

Je baigne dans ton humeur. Humain, assagis-toi. Je trempe dans ton errance. Humain, réveille-toi.

Basty
1 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey