Épisode 14 - Chercher des alliés
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Épisode 14 - Chercher des alliés
POV Logan
Je n’avais pas prévu de me comporter comme le dernier des salauds avec Lili. Prendre mes distances, oui, mais pas la lâcher en plein projet et flirter devant elle avec cette psychopathe de Morgan. En réalité, en arrivant en cours, j’étais ravi de pouvoir passer du temps avec Lili, loin de toutes ces menaces et tensions. L’informatique était une passion que nous partagions et qui nous rapprochait lentement. Il n’était pas question de séduction, même si jusqu’à présent je n’avais pas résisté à la draguer dès que possible. Durant ces quelques heures volées, j’avais appris chaque détail de ses iris ambrés, enregistré chaque son et moue qu’elle faisait lorsqu’elle était contrariée, concentrée, fatiguée ou même excitée. J’avais mémorisé le délicieux parfum de vanille qui s’échappait de sa douce chevelure…
Mais bien évidemment, Morgan en avait décidé autrement. Il était hors de question que je lui échappe, ne serait-ce qu’une seconde. Avant que je n’atteigne la salle de classe, elle m’avait attrapé et conduit dans les WC. Elle avait usé de son statut de capitaine des pom-pom girls pour effrayer tous les pauvres mecs en train de pisser. Et tous ces abrutis m’avaient regardé avec admiration et respect. J’avais la nausée ! Une nouvelle rumeur allait bientôt circuler : « Logan et Morgan s’envoient en l’air dans les chiottes du lycée ! » Et je ne ferai rien pour la démentir, pas tant que les vidéos et les images existeraient.
Entre deux gémissements feints, Morgan dévoilait son vrai visage. Elle exigea de moi que je demande à travailler exclusivement avec elle sur tous les projets. Que je profite de mon aura de meilleur joueur et de bon élève pour obtenir des profs ce qu’elle voulait. Voilà pourquoi M. Ferguson avait demandé à Lili de travailler avec Lucas. Voilà pourquoi je l’avais forcée à renoncer à notre application d’analyse d’images, la condamnant à travailler sur le développement d’un jeu minable et sans intérêt. Je savais pertinemment qu’elle espérait valoriser cette expérience dans son CV pour décrocher le stage de ses rêves, mais la colère de Morgan était bien plus dangereuse et dévastatrice que celle de Lili…
Adossé aux casiers, je contemplais la foule s’agiter dans les couloirs. Le parfum entêtant et la voix crispante de Morgan me donnaient un mal de crâne intense, mais rien de comparable à ce que j’avais ressenti lorsque j’avais croisé le regard de Lili en sortant de la salle. La douleur, le mépris et la rage dansaient dans ses yeux et j’en voulais à Ryan de ne pas être là pour elle. Il avait passé l’heure à roucouler avec Camilla. À plusieurs reprises, Lili avait tenté d’établir un contact visuel avec lui, certainement pour trouver un peu de réconfort, mais il n’avait rien remarqué ! Qui passe la nuit auprès d’une telle déesse pour ensuite l’ignorer ?
― Tu m’écoutes, Logan ? siffla Morgan en enfonçant ses ongles dans mon bras.
Non, bien sûr que non. J’en ai absolument rien à foutre de toi et de tes histoires à la con ! C’était la seule réponse que j’avais envie de lui donner, mais je ne voulais pas mettre en colère cette furie. Alors je serrai les poings à m’en faire mal et baissai les yeux vers elle. Je plaquai un faux sourire sur mon visage, essayant tant bien que mal de cacher mon dégoût avant de lui demander gentiment de m’excuser et de répéter.
― Ce n’est rien, mon chéri… roucoula-t-elle avec une hypocrisie manifeste. Je te disais simplement que je devais aller en cours, mais qu’on se verrait à notre table avec les autres pour la pause dej. Ce serait bien d’officialiser notre relation. Je sais bien que certains risquent d’être surpris et que je risque de briser beaucoup de cœurs, mais tous ceux qui s’opposent à notre bonheur ne sont pas dignes d’être nos amis !
Officialiser notre relation ? S’opposer à notre bonheur ? J’avais l’impression qu’elle parlait d’une demande en mariage et j’ai bien cru que j’allais rendre tout ce que j’avais dans le ventre à cet instant. N’attendant aucune réponse de ma part, elle déposa un léger baiser sur mes lèvres avant de disparaître, accompagnée de ses groupies.
J’avais deux heures à tuer avant la pause. Habituellement, je rejoignais Lili à la bibliothèque pour discuter ou simplement la regarder lire, mais je savais que Morgan m’avait à l’œil. Sophie, l’une de ses meilleures amies, avait presque le même emploi du temps que moi et, même si je ne la voyais pas dans les parages, j’étais persuadé qu’elle me collait aux basques. Putain !
Je fis alors la seule chose qui me permettait encore de me détendre et de tout oublier : jouer au football. Je filai au stade pour un entraînement individuel avec le coach. J’ai enchaîné les exercices intensifs en salle de muscu, visant à améliorer ma vitesse et mon agilité, avant de terminer par quelques tours de piste. Exactement ce dont j’avais besoin.
Au moment où la sonnerie retentit, j’étais complétement épuisé. J’avais profité de ce temps pour réfléchir à la discussion que j’avais eue avec mon père la veille. Il était si heureux que je capitule enfin qu’il ne chercha même pas à négocier mes exigences : le stage, les études et les fiançailles annoncées après l’obtention de mon diplôme. Le soir même, j’avais un contrat stipulant notre accord. Ma mère avait tenté d’intervenir, mais il l’avait simplement renvoyée dans les cuisines en bon connard qu’il était. Il me laissait une semaine pour l’examiner et le signer. Passé ce délai, notre échange était caduc et il menaçait de me mettre à la porte. Je devais trouver un avocat non corrompu pour ne pas me faire avoir. Je connaissais bien Philip Cohnrad, alias mon père : il n’acceptait aucun contrat qui n’était pas à son avantage.
― C’est quoi ce bordel, Logan ? s’écria Anny en entrant comme une furie sur le terrain.
― Bonjour, ma chère cousine. Comment s’est passé ton week-end ? Le mien ? Vraiment merdique, merci de demandé !
Elle traversa la pelouse à grandes enjambées et se planta juste devant avant de me donner une gifle.
― Je viens d’apprendre que non seulement tu es avec l’autre folle, mais en plus tu as laissé tomber Lili pour votre projet ! C’est quoi ton problème ?
― Les nouvelles vont vite ! m’exclamai-je.
― Tu ne déments pas ? s’emporta Anny.
― Pourquoi faire puisque c’est vrai ?
Elle me dévisagea, ne sachant quoi répondre. Ou peut-être espérait-elle que je lui annonce que tout cela n’était qu’une farce de mauvais goût. J’aurais préféré, moi aussi, mais je ne pouvais pas prendre le risque de lui avouer la vérité. Anny était impulsive et n’avait pas sa langue dans sa poche. En lui expliquant, je prenais le risque qu’elle balance ses quatre vérités à Morgan sous l’effet de la colère. Or, l’enjeu était trop important. Qu’elle me déteste, du moment que Lili restait à l’abri de la folie de Morgan.
Après quelques instants, elle secoua la tête, visiblement déçue de ce que je venais de lui révéler.
***
― Ce n’est pas parce que vous avez gagné vendredi que vous devez jouer comme des fillettes aujourd’hui ! hurla le coach depuis le bord du terrain.
Je venais de me faire intercepter par Ryan et ce n’était là qu’une erreur parmi tant d’autres depuis notre arrivée sur le terrain.
Dès le début de l’entraînement, Steven et lui me collaient, me poussant à la faute. La tension était palpable. Comme si toute l’équipe jouait contre moi. Et je détestais ça, putain !
― Vous allez arrêter vos conneries ? cria le coach après que Ryan m’ait plaqué si violemment que je voyais encore des étoiles.
Je me relevai, encore étourdi, enlevai mon casque et le jetai au sol avant de foncer sur Ryan, bien décidé à lui dire le fond de ma pensée. Cet enfoiré avait emballé ma nana dans mon dos, faisait les yeux doux à une autre et venait m’emmerder dans mon stade !
Je le poussai rageusement, le faisant trébucher. Je pouvais lire la rage et le mépris dans ses yeux à travers son casque.
― C’est quoi ton putain de problème ? explosai-je.
Mais avant qu’il ne puisse me donner une réponse, le coach Adams apparut entre nous et nous vira sans cérémonie du terrain.
― L’entraînement est terminé ! aboya-t-il. Et vous deux, dans mon bureau. Tout de suite !
Alors que les autres se dirigeaient vers les vestiaires dans une ambiance électrique, Ryan et moi suivions l’entraîneur.
― Je ne sais pas ce qui se passe entre vous, commença-t-il après s’être installé dans sa chaise en cuir. Et je ne veux pas savoir. Ce n’est pas la première fois qu’il y a des tensions entre vous. À vrai dire, ça fait plusieurs mois que ça dure déjà. Jusque-là, Logan, tu as toujours gardé ton sang-froid et, le plus important, tu avais le respect de tous les joueurs. Mais ce que j’ai vu aujourd’hui ne doit jamais se reproduire. Pas si vous voulez garder une place !
Les mots du coach étaient sévères et me firent l’effet d’un coup-de-poing dans le ventre. Je ne pouvais pas perdre ma place, mon avenir en dépendait. Mais je savais aussi qu’il avait raison. Je m’étais moi-même exclu de la vie de l’équipe. J’avais toujours une excellente excuse pour ne pas les rejoindre après l’entraînement boire une bière au Dean’s, le bar officiel des Faucons depuis plus de quatre décennies. Le proprio, ancien receveur des Faucons dans les années 80, l’avait transformé en véritable QG pour les joueurs. C’était le seul endroit où nous pouvions boire de l’alcool sans être emmerdés par notre âge, à condition tout de même d’avoir plus de 16 ans. Je n’y avais pas remis les pieds depuis la rentrée. Depuis que j’avais posé les yeux sur Lili.
― J’ai merdé, avouai-je en soufflant. Désolé, coach, ça n’arrivera plus…
Adams me regarda fixement pendant quelques minutes dans un silence pesant. Ryan n’ajouta rien pour me défendre ou pour s’excuser. Ses mâchoires étaient crispées et ses pupilles dilatées par la colère. Et j’avais une vague idée de ce qu’il pouvait me reprocher.
― Je vous laisse une dernière chance. Cohnrad, la prochaine fois que tu perds ton calme sur le terrain, tu es suspendu. Quant à toi, Chase, si jamais tu blesses un autre joueur, pas la peine de montrer ton cul pendant un mois ! Je me suis bien fait comprendre ? Maintenant, sortez !
Sans jeter un coup d’œil en arrière, je sortis et filai dans les vestiaires pour prendre une douche. J’espérais que les autres étaient déjà partis, mais il n’y avait aucune chance. Ces gars étaient pires que des gonzesses. Il leur fallait plus d’une demi-heure pour se préparer !
Derrière la porte, je trouvai Steve et Ethan vers leur casier, serviette nouée autour de la taille.
― Il ne reste que nous, annonça Ethan sans même prendre la peine de me regarder.
La nouvelle de ma relation avec Morgan et de son cinéma en informatique ce matin avait déjà fait le tour du lycée. Et même mes amis ne me laissaient pas le bénéfice du doute. Pour eux, j’étais coupable. J’avais trahi Lili sans un remords. Ça en disait long sur ce qu’ils pensaient de moi !
Sans leur accorder la moindre attention, je me débarrassai de mon équipement avant d’aller me laver. Je n’avais pas l’intention de traîner ici plus longtemps.
La porte du vestiaire claqua et Ryan surgit à ma droite. Et comme je m’y étais préparé, il ne perdit pas une seconde pour me tomber dessus.
― C’est quoi ton putain de problème ? Vendredi, tu me dis que tu es fou de Lili, et ce matin tu es quasi en train de baiser Morgan en salle de cours, rugit mon meilleur ami.
Tout mon corps se raidit et une vague de dégoût me tordit les tripes. Il n’avait pas tout à fait tort. Je n’avais absolument rien fait pour justifier les bruits indécents qui sortaient de la bouche de Morgan ce matin. Mais je ne l’avais pas arrêtée. Elle s’était frottée contre moi, comme une chatte en chaleur, et je ne l’avais pas repoussée.
Les paumes à plat sur le mur carrelé de blanc devant moi, les yeux fermés, je poussais un long soupir, sentant le regard assassin de Ryan me transpercer l’arrière de la tête. Les bienfaits de l’eau chaude sur mes muscles furent de courte durée. J’étais épuisé et malgré mon plan et ma détermination à protéger Lili, je n’étais pas certain d’y parvenir seul. J’avais besoin d’alliés.
― Elle menace de dévoiler des images de Lili… soufflai-je d’une voix presque inaudible.
― Quoi ?
― Charlène, sa cousine, vient du même lycée que Lili et…
― Oh putain ! La vidéo ? demanda Ryan pas le moins surpris.
― Tu es au courant ?
Mon meilleur ami m’observa quelques secondes, le visage trahissant à la fois la colère et autre chose que je n’arrivais pas à déchiffrer, avant de m’avouer que Lili lui en avait parlé dimanche. Il hésita, paraissant subitement mal à l’aise, les yeux baissés. Sans un mot, il coupa l’eau, sortit des douches pour retourner vers les casiers, attrapa une serviette et s’en enveloppa.
Dans un silence pesant, je le suivis, bien décidé à découvrir ce qu’il me cachait. Mon sang bouillonnait et le mutisme soudain ne faisait qu’attiser la rage qui me consumait.
― J’ai vu la vidéo, Ryan ! admis-je. Elle… Lili… elle était pas dans son état normal et…
Je marchais de long en large, tâchant de trouver les mots justes, essayant vainement de me défaire de cette vision de Lili, quand Ryan se décida enfin à parler. Sa voix était tendue, presque douloureuse.
― Ce n’est pas à moi de te le dire, mais…
― Mais quoi, Ryan ? insistai-je à bout de nerfs.
― Elle a été droguée, cria-t-il. Droguée et violée pendant une soirée par Éric Grant.
Mes jambes lâchèrent et je me suis effondré sur le banc derrière moi. Ses mots m’avaient fait l’effet d’un choc violent derrière la tête. Le souffle court, l’esprit confus, j’essayai d’assimiler la bombe qu’il venait de me lâcher. Droguée et violée. Et ce salaud avait filmé…
J’avais des envies de meurtre. Éric Grant…
― Pourquoi ce nom me dit quelque chose ?
― Parce que c’est le putain de QB (quaterback) des Jaguars de Blarebeach.
Ça me revenait à présent. Le coach m’en avait parlé la semaine dernière. Il m’avait conseillé d’étudier ses vidéos de match parce que cet enfoiré était vraiment doué et, comme moi, il était dans le viseur des recruteurs.
― Comment… ?
― Comment il a pu s’en sortir ? Je me suis posé la même question quand Lili m’a tout raconté. Mais l’histoire est toujours la même : père plein aux as, star locale montante et surtout, Lili a refusé de porter plainte… Elle…
Évidemment. Comme de nombreuses victimes, Lili n’avait pas voulu. Elle n’avait pas osé, par peur de ne pas être prise au sérieux. Ne souhaitant pas être montrée du doigt et humiliée plus qu’elle ne l’avait déjà été.
― Mais la vidéo ?
― On ne voit jamais le mec, m’expliqua Ryan. Sur aucune des images qui ont circulé dans son ancien lycée.
― Qui ont circulé ?
Ryan posa une main sur mon épaule avant de me répondre :
― Ils l’ont détruite, Logan. Ils se sont acharnés sur elle. C’est une putain de battante. Une survivante. Mais elle ne se relèvera jamais si elle devait revivre ça. Si Morgan diffuse ces images…
― Ça n’arrivera pas. Je m’occupe de Morgan.
Il approuva d’un simple signe de tête avant de me demander ce que la cheffe des pom pom girls espérait obtenir en contrepartie.
― Moi, lâchai-je sèchement.
― Mec, soupira Ryan. Tu devrais en parler avec Lili. Lui expliquer.
― Pourquoi faire ? Je ne veux pas la faire souffrir.
― Parce que tu crois que te voir avec Morgan collée à toi H24, ça ne la fait pas souffrir ?
― Je sais que tu as passé la nuit avec elle, rayai-je.
Ryan me regarda fixement, abasourdi. Il entrouvrit la bouche plusieurs fois, sans que ne sorte le moindre son. J’avais vu juste. Secouant la tête, déçu par le comportement de celui que je considérais comme un frère, je me levai, enfilai mon jean et mes chaussures puis saisis ma veste pour m’en aller.
― Elle est comme un sœur pour moi. J’ai passé la nuit assis devant sa porte, dans le couloir, à l’écouter pleurer, hurler et gémir de douleur. Ce n’est qu’au petit matin qu’elle a consenti à me laisser entrer dans sa chambre. Elle est restée silencieuse pendant des heures. Puis, elle m’a tout raconté. Toutes les atrocités par lesquelles elle était passée. Elle a vécu l’enfer, mec.
Il marqua une courte pause, comme s’il attendait que je réagisse, que je dise quelque chose, mais aucun mot ne put franchir mes lèvres serrées.
― Tu es le premier depuis cette nuit horrible. Elle a paniqué. Une seconde, elle était dans tes bras et celle d’après elle était avec cet enfoiré. Mais elle ne regrette rien. Je pense même qu’elle en pince pour toi. Enfin, avant que tu ne fasses le con avec Morgan ce matin.
― Vraiment ?
Je déglutis difficilement en me tournant vers lui, comme pour m’assurer qu’il me disait la vérité. Il me sourit, un air désolé sur le visage.
― Je crois qu’elle a le droit de savoir. Pour les images et ton comportement de connard.
― Elle ne voudra jamais m’écouter…
Et je ne pouvais pas la blâmer. Je refuserais de m’écoute, moi aussi, après ce que je lui avais fait aujourd’hui.
― Ouai, mais tu as de la chance, j’ai un faible pour les histoires à la Roméo et Juliette, m’avoua bêtement Ryan en passant un bras autour de mes épaules.
― T’es au courant qu’ils meurent tous les deux à la fin ?
Il acquiesça d'un mouvement de tête tout en gardant son sourire satisfait.
― Et que Morgan me surveille. Je peux pas approcher Lili sans qu’elle ne le découvre…
― Pour ça, j’ai mon idée. Tu me fais confiance ?
D'un geste de la main, il m'ébouriffa sans me permettre de répliquer, avant de m'entraîner à l'extérieur du stade.
― Alors, on va au Dean’s ? L’équipe a besoin de voir son QB une bière à la main… et toi, de te changer les idées.
― OK, marmonnai-je hésitant.
Texte de L. S. Martins (120 minutes chrono, sans relecture).
Image par No-longer-here de Pixabay