A coeur perdu

A corps ouvert

Nous l'avons malentendu

A trop vouloir le nommer, nous l'avons presque dissolu

Nous en avons fait un tombeau ouvert

Berceau d'une conscience vermolue

Ce trop Bon, convoqué

Comme le glaive levé

A chaque menace proférée

Savons-nous en vrai qui il est?

Savons-nous en vrai quelle valeur il revêt?

Depuis la nuit des temps

Le son qui résonne est, non, infiniment

Certains en font une quête

D'autres une dette

Et si pour une fois l'on écoutait l'homme qui marchait?

Si pour une fois l'on acceptait de s'être trompés?

Pour qu'enfin sa noblesse soit touchée

Ecoutons de quoi nous parle ce Beau nommé

Raconté comme l'oasis avec ses dattes et ses palmiers

De l'Orient à l'Occident il se glisse dans les vents

Il nous apparaît comme un frémissement

Alors que de lui jaillit la source du commencement

Les ombres des grottes ont mal été interprétées

Ceux de dehors pourtant et pas qu'en été

Bras tendus sont passés pour nous le raconter

Accepter le trésor

Le très Or 

La jouvence tant recherchée

D'ailleurs cest mots n'ont pas d'intérêt 

Il s'agit juste de se pencher

Seul lui sait

Parfois il s'habille de rage

Tuez votre offense

Il s'agit du coeur pas de l'Amour

Faites bien la différence!

La définir comme un temple, voilà peut-être l'erreur

Fallait-il y voir une porte?

Une porte...

cet autre

Car il s'agit bien de cela..

De rencontre

IL n'est pas un lieu

Il est un mouvement

Tout le vivant l'incarne

L'être humain trébuche, trépasse face à autant d'amplitude

Il est le seul territoire dévolu

Le seul jamais vraiment connu

Terre en friche de nos déconvenues

Terre d'abondance habit de notre entière aisance

Il se nomme Cassandre, Richard, Justine, Enfance

Personne au fond ne souhaitait lui faire offense

Rouge, vert, rose, orange

Il est le tout

L'atteindre revêt la fin

La faim de tout

Dans nos entrailles nous le sentons

Au fond nous le savons

C'est lui qui transcende notre incarnation

A observer la nature, nous voyons qu'en elle le secret est rétabli

Tout en elle jouit

Jouir c'est de cela qu'il est raison

Enfin jouir!

On nous l'a vendu pour péché

Alors que ce mot prêche l'éternité

Le coeur se révèle dans l'inachevé de l'âme

Il y est incrusté comme les étoiles dans le ciel

Ne pas l'attendre à un endroit

Le saisir dans chacun d'entres eux

Dans le tamis de l'incarnation 

Nous lui avons préféré l'or et l'argent

Le luxe et peu de temps

Humanité adolescente

Dieu que tu es émouvante

Tu as tout du coeur

Palpitations

Saignements

Réconforts

Acceuils

Grandeur

Débordement

Eclats!

Mais ne t'arrête pas!

Le coeur a ses raisons et....l'éternité