Réponses et Retours (10) - H. RAYON - a - Poésie 02-1992 réécriture 2019-2021
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Réponses et Retours (10) - H. RAYON - a - Poésie 02-1992 réécriture 2019-2021
H. RAYON - a
Il y avait de la souffrance qui pouvait être lue dans l’amplitude de ses gestes. Une lumière fugitive s’étirait, recouvrant cet espace infime, si léger, parmi les traits tirés et ovoïdes de ses paupières silencieuses qui s’entrouvraient peu à peu.
D’autres émotions s’animaient.
Comme des étoffes soyeuses, ses rêves dans ce sommeil qui l’étreignait solidement créaient des images plus palpables avec les senteurs d’origines de la peau qu’elle avait étreinte en d’autres nuits que celle-ci.
L'échiquier est maintenant placé
Avec son monde qui s’éploie en son centre
Où ses histoires sont mues
Par l’agitation fébrile de la page nue
Qu’elle palpe maladroitement.
Elle est si blanche que le regard
Parmi tous ces reflets élancés s’y aveugle.
Ses mains s’attachent et s’agrippent
Autour du manche d’où les gouttes purpurines
A la pointe effilée de la plume s’emperlent
Et s’égouttent violettes et troubles.
Elle déplace fébrilement l'échiquier
Les pions qu’elle a pris soin de former
Se casent un à un sur le damier noir et blanc
Le vent soufflète une légère brise
Faisant frémir la peau nacrée
Dans ce mélange d’odeurs subtiles
Que la sueur sous la ligne ovale
Des seins fait s’éventer
Jusqu’à faire résonner la sensation olfactive
De ses narines
Créant alors une pulsion immédiate
Et les gestes à venir
De tout son corps à nouveau agité.
L’image solitaire a trouvé maintenant son double
Qui se reflète démultipliant ses ombres et ses mirages
Opalescent puis fluide c’est son corps qu’elle retrouve
En ce miroir d’où s’échappe
Le reflet agile et souple
De la silhouette folle
Qu’elle aima tant
De celle contre qui
Elle déployait alors
Les palmes affutées de ses doigts
Aux ongles nacrées et reluisants
Qui sondaient les pores fiévreux de la peau.
S’enveloppant autour de la musique douce que la brise fait résonner
Entre le rêve et l'imaginaire
Voici qu'elle
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