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Pourquoi ?
En réalité, je suis une vieille adolescente qui s'est réfugiée dans la rédaction. J'écrivais des histoires pour oublier ce quotidien scolaire. Le harcèlement de méchancetés sur ma propre personne : mon physique, mon caractère, mon comportement, tout y passait. J'ai fini par me détester et d'en souffrir. Je ne me plaisais pas dans l'ensemble. Je m'en voulais de ne pas être à l'image de cette société qui n'accepte pas la différence. Qu'avais-je fait pour mériter ça ? Rien, justement, car je ne parvenais même pas à me défendre ou si je me révoltais, on riait de moi. On me ridiculisait. Il ne me restait que mes larmes et mon écriture. Je ne racontais pas à mes parents et je ne m'exprimais pas par un texte. Je ne désirais pas me souvenir de ces événements, mais plutôt effacer cette image de moi qui rendais sale. Je ne souhaitais plus exister au sein de cette école. Personne ne voyait ma souffrance et je ne sentais pas à ma place. Cette vie n'était pas faite pour moi.
S'accepter, se réconcilier et se pardonner avec soi-même et aux autres. Ai-je vraiment quelque chose à m’absoudre ? D'être moi-même ? Ce n'est pas à eux de me dire pardon ? Cela changerait-il pour moi ? Non, car je ne croirais pas à une sincérité. Le mal s'est propagé dans mon cœur, dans mes veines et dans mon âme.
Mes histoires m'ont permis de me construire mon univers, ma bulle, pour rêver et imaginer un nouveau monde : le mien. C'est une intimité entre nous deux, elle me protège et m'apaise. Elle est bienveillante et si elle est constamment auprès de moi, c'est qu'elle connaît mon besoin de sa présence. C'est ma plus belle rencontre qui a compris et elle m'a poussé à m'emparer de mon crayon. Je ne savais pas que trente-neuf ans, elle m'accompagnerait toujours. J'ai voulu arrêter plusieurs fois, mais à chaque fois, elle me reprenait à l'ordre pour écrire.