Journal Intime - Jour 7

Toujours là ? Pas perdu ? Vous avez parcouru un bon bout de chemin jusqu’ici. Prêt à continuer ? Allez, je vous raconte la suite.

Vous vous souvenez ? Une femme m’emmenait je ne sais où avec sa magie. J’avoue que c’était assez étrange et particulier, comme si le temps et l’espace se distordaient autour de moi. Je ne sais pas ce qui s’est passé en chemin – est-ce la magie elle-même ou un sort qu’elle m’a jeté – mais je me suis endormie, comme enveloppée dans un voile d’étoiles.

Quand je me suis réveillée, j’étais dans une pièce sombre. Une lumière orange vacillante éclairait faiblement l’endroit, créant des ombres mouvantes sur les murs en pierre. Une petite fenêtre ronde laissait passer un faible rayon de lumière lunaire, dessinant des motifs sur le sol. L’atmosphère était oppressante, presque mystique, et je me sentais comme prisonnière d’un rêve.
Je me redressai lentement, mes muscles encore engourdis, en scrutant la pièce sombre qui m’entourait. La lumière orange vacillante projetait des ombres inquiétantes sur les murs en pierre, et l’odeur de cire brûlée et de poussière m’oppressait. Mais ce qui attira immédiatement mon regard, c’était Luisa, assise à la table en bois massif. Elle tenait ce même bout de papier entre ses doigts fins, l’écriture encre noire bien visible.

Mon cœur s’emballa. Que fait-elle ici ? Et pourquoi a-t-elle ce message ?

Avant que je ne puisse ouvrir la bouche pour parler, Luisa leva lentement la tête, ses yeux argentés me fixant avec une intensité presque glaçante. « Barbara, il y a des choses que tu ne devrais pas savoir… mais il semble que tu n’aies plus le choix. »

Le silence qui suivit était assourdissant. Une goutte de sueur glissa le long de ma tempe. « Que signifie ce message, Luisa ? Pourquoi Tim et Arthur étaient-ils sur ces écrans ? »

Elle hésita un instant, ses doigts crispés sur le papier. « Ce message est un avertissement… et un défi. Un défi lancé à ceux qui protègent cet endroit. » Son regard se durcit, et je sentis la tension dans la pièce augmenter. « Tim et Arthur ont été pris dans quelque chose de plus grand qu’ils ne l’imaginaient. »

Avant que je ne puisse demander plus d’explications, un bruit sourd résonna à l’extérieur, suivi d’un cri étouffé. Mes poings se crispèrent, et je lançai un regard paniqué à Luisa. « Qu’est-ce que c’était ?! »

Elle se leva brusquement, ses yeux fous de peur. « Ils nous ont trouvés… Nous devons partir, maintenant ! »

Des bruits de pas lourds et ordonnés, comme ceux de soldats en marche, s’approchaient rapidement. Dans la lueur vacillante de la lumière orange, des ombres étranges se dessinaient sur les murs, ondulant comme si elles étaient vivantes, prêtes à bondir.

Sans réfléchir, je la suivis alors qu’elle ouvrait une trappe cachée sous le tapis poussiéreux de la pièce. « Descends, vite ! » me dit-elle d’un ton pressant. Mon cœur battait à tout rompre, et je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie.

Je me laissai glisser dans l’obscurité de la trappe, ressentant la pierre froide contre mes mains et mes genoux. Une fois à l’intérieur, Luisa referma la trappe derrière nous, plongeant le passage souterrain dans une pénombre totale.

Nous avançâmes à tâtons dans un tunnel étroit, la seule lumière venant de la petite flamme bleutée qu’elle fit apparaître du bout de ses doigts. L’écho des pas des poursuivants résonnait au-dessus de nous, de plus en plus proche. Je sentais l’air se remplir de tension, comme si le danger s’insinuait dans chaque recoin.

Soudain, un bruit de métal raclé se fit entendre devant nous, et avant que je ne comprenne ce qui se passait, une silhouette surgit de l’ombre. Mon cœur faillit s’arrêter.

« Tim ! » criai-je, le soulagement et la peur se mêlant en moi. Il avait des égratignures sur le visage et ses vêtements étaient en désordre, mais c’était bien lui. Je me sentais ravie de le voir, même si la confusion m’envahissait encore. Je n’avais aucune idée de ce qui se passait réellement, mais Tim semblait comprendre. Il posa ses yeux sur moi, et je vis qu’il était déterminé. « Je t’expliquerai tout, Barbara, je te le promets. »

Luisa, quant à elle, s’avança, le visage marqué par l’inquiétude. « Je suis désolée, Barbara, pour tout ce que tu as vécu. Je sais que je paraissais cruelle, mais je devais protéger quelque chose de bien plus important. »

Je perçus une tension entre Tim et Luisa, palpable malgré la situation critique. Ils se regardèrent, et même si leurs paroles étaient polies, un désaccord sourd semblait bouillonner entre eux.

« Nous n’avons pas le temps pour ça, Luisa, » dit Tim d’un ton sec, une pointe de reproche dans la voix.

Luisa ne répondit pas, mais ses lèvres se pincèrent légèrement. Avant qu’ils ne puissent échanger davantage, un bruit de pierres déplacées se fit entendre derrière nous. Une ombre imposante se dessina, et le fracas des pas militaires résonna plus fort, si proche qu’il semblait nous encercler.

« C’est trop tard, » murmura Luisa, la voix tremblante.

Tim me prit fermement la main, ses yeux plongés dans les miens, et dit d’une voix que je n’oublierai jamais : « Fais-moi confiance, quoi qu’il arrive. »

Un fracas retentit alors, et la pierre sous nos pieds commença à trembler. La lumière bleutée vacilla, et un froid glacial envahit le tunnel, nous laissant en suspens, à la frontière entre l’espoir et le désespoir.

Vous voulez savoir ce qui se passe ensuite ? Les ennemis nous ont-ils rattrapés, ou avons-nous encore une chance de nous échapper ? Affaire à suivre au Jour 8.