Journal Intime - Jour 3

Sacrée histoire, hein ? Vous me croyez toujours, ou bien êtes-vous encore sceptiques et me prenez-vous pour une folle ? Si c’est le cas, libre à vous d’arrêter là, de jeter ce journal dans la cheminée ou dans le destructeur de papiers. Mais si vous faites ça, vous passerez à côté de la suite, et ce serait dommage ! Maintenant, pour ceux qui ont décidé de continuer… vous vous demandez sûrement : qu’est-ce qui s’est passé après la discussion avec Madame Olyse et le duo de Gardiens ?

Pour être honnête, c’est là que les choses ont pris une tournure intense.

Cela a commencé avec l’arrivée d’un certain homme balai du nom de Tim. Imaginez un visage doux, des cheveux châtains et un casque vintage bordeaux comme les aviateurs d’autrefois. Avec son foulard vert et rouge bordeaux noué autour du cou, il avait un look totalement rétro. Et j’avoue, il me faisait un peu craquer… (Ne vous moquez pas, je vous entends d’ici !)

Mais bon, reprenons. Revenons au début, au moment où j’ai espionné la discussion entre Azélia, Arthur, et Madame Olyse dans son bureau.

Retour en arrière : fin de la discussion au bureau de Madame Olyse:

Après qu’Olyse ait terminé de donner ses instructions, elle a congédié Azélia et Arthur pour qu’ils prennent congé. J’ai fait demi-tour, essayant de regagner le salon sans me faire remarquer. Heureusement, personne n’était dans les parages.

Puis, j’ai entendu Azélia discuter avec Arthur dans le couloir, et je me suis approchée discrètement. Azélia semblait inquiète, et sa voix tremblait légèrement : “Je suis désolée, Arthur, de devoir te laisser seule avec Barbara.”

Arthur a répondu d’un ton rassurant : “Ne t’inquiète pas. Au pire, Hortense viendra te remplacer.”

Azélia a fait une grimace, l’air contrariée. “Tu plaisantes ? Si c’est Hortense, elle ne sera pas tendre avec Barbara. Je préférais que ce soit Tim ; lui, il est fiable et sympa, contrairement à Hortense qui peut être une vraie vipère quand elle le veut.”

Arthur a soupiré. “Tu exagères un peu, non ?”

Azélia a ri nerveusement. “Exagérer ? Tu veux que je te rappelle ce qui s’est passé avec Brian ?” Arthur a blêmi. “Oh, non… épargne-moi ça, s’il te plaît ! Promets-moi juste de veiller sur Barbara et sur Nana, et de t’assurer qu’il ne leur arrive rien.”

Arthur a acquiescé. “Ok, promis. Je te tiendrai au courant.”

Ils ignoraient que j’étais juste derrière la porte et que j’avais tout entendu. Soudain, j’ai entendu des pas approcher. J’ai à peine eu le temps de m’asseoir près de la baie vitrée avec Nana, feignant l’innocence. Nana s’est blottie contre moi, ses petites pattes agrippant mon pull, comme si elle sentait que quelque chose n’allait pas.

Azélia et Arthur sont arrivés ensemble. Arthur m’a regardée avec un sourire gêné. “C’est bien Barbara, ton prénom ?”

J’ai hoché la tête. Arthur a jeté un regard vers Azélia. “Tu vois, j’avais raison.” Azélia m’a lancé un regard désolé. “Écoute, Barbara, je suis désolée pour tout ça. Nous ne voulions pas te causer de problème.”

J’ai pris une grande inspiration et décidé de parler franchement. “Écoutez… je sais que je suis ici par erreur et que je ne suis pas la bienvenue. Mais peut-être qu’on pourrait trouver une solution ? Il doit bien y avoir un moyen de…”

Mais pendant que je parlais, j’ai remarqué qu’Azélia bougeait ses mains en de subtils mouvements, formant des cercles et des huit dans l’air. Avant que je ne puisse comprendre ce qu’elle faisait, une lumière dorée a jailli de ses mains.

“Je suis désolée,” a murmuré Azélia.

Puis, je me suis sentie sombrer, mes paupières devenant lourdes. Ma vision s’est obscurcie, et je n’ai pas eu le temps de poser une seule question avant de m’endormir.

Réveil étrange et ambiance de mystère:

Au moment où j’ai ouvert les yeux, j’avais la sensation d’être complètement “stone”, comme si on m’avait droguée. Il m’a fallu un moment pour réaliser si je rêvais ou si tout cela était bien réel. En tournant la tête et en bougeant mon corps pour m’étirer, j’ai senti les draps, d’une texture douce et inhabituelle, comme si je flottais. C’était étrange, cette impression d’être en lévitation, alors que j’étais bel et bien couchée dans un lit.

Alors que mes yeux s’ajustent lentement à la lumière tamisée, je découvre une chambre coquette remplie d’objets étranges. En tournant la tête pour explorer davantage, je remarque une grande baie vitrée, laissant entrer la lumière de la nuit. Combien de temps ai-je dormi ? pensais-je. À mes pieds, Nana dort profondément, son petit ventre se soulevant doucement.

Tout à coup, j’entends des voix. Une porte automatique s’ouvre, révélant une seconde porte, et une conversation me parvient.

“Tim,” dit une voix féminine que je ne reconnais pas. “En cas d’urgence, utilise la radio dans la salle de contrôle. Et surtout, ne les laisse pas sortir, d’accord ?”

“Pas de souci,” répond Tim, d’une voix douce. “Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, je veille sur eux.”

“Super, merci,” conclut la voix. “Bye !”

“Bye,” répond Tim.

Qu’est-ce que ça veut dire, ‘ne les laisse pas sortir’ ? Est-ce que je suis… dans une prison pour non-sorciers ? C’est étrange, parce que cette chambre n’a rien d’une cellule. Pour moi, une prison, c’est des barreaux et une pièce minuscule… Ici, je suis dans un endroit spacieux, presque agréable. Et pourquoi je ne suis pas enfermée avec les animaux comme je l’ai entendu plus tôt ? Bizarre, bizarre…

Alors que je m’interroge, je me demande si Tim est digne de confiance. D’après ce que j’ai entendu plus tôt, Azélia semble le considérer comme quelqu’un de fiable. Peut-être que je peux lui faire confiance. Mais cette femme mystérieuse, qui était-elle ? Une autre Gardienne ? Ou quelqu’un de plus haut placé ?

Soudain, une lumière s’allume doucement dans la pièce. Tim entre, et je vois sa silhouette se détacher dans l’embrasure de la porte. Il murmure une formule magique, et une autre lueur dorée éclaire doucement la pièce. Il retire son casque bordeaux d’aviateur, dévoilant ses cheveux châtains, et se tourne vers moi.

Je me rallonge rapidement, feignant de dormir, et je laisse mes paupières mi-closes, curieuse de voir ce qu’il va faire ensuite. Mon cœur bat la chamade. Que va-t-il se passer maintenant ?