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Journal intime -J1

Journal intime -J1

Publié le 29 oct. 2024 Mis à jour le 29 oct. 2024 Fantaisie
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Journal intime -J1

Journal Intime - Jour 1

30 octobre

C’est mon troisième journal intime, mais cette fois, ce que j’ai à raconter est loin de la routine “métro, boulot, dodo”. Si quelqu’un tombe sur ces pages, il risque de se poser de sérieuses questions… peut-être même de me prendre pour une folle. Non mais, faut pas exagérer !

Vous ne me croyez pas encore, et c’est normal. Vous n’avez pas entendu ce qui m’est arrivé aujourd’hui. Oui, oui, je sais ce que vous allez penser : “Peut-être que c’est vrai… ou peut-être qu’elle délire.” Mais asseyez-vous et écoutez.

Commençons par le contexte. Ce fameux jour, le 30 octobre, il pleuvait des cordes. Un lundi bien pourri. En plus de ça, il fallait que j’écrive un article pour l’agence éditoriale, et on croulait sous les dossiers en quête de la pépite à publier dans notre magazine. Mon patron n’arrangeait rien : on aurait dit qu’il s’était levé du mauvais pied. Il râlait, grognait, et gueulait sur tout le monde. Un vrai tyran du lundi.

Assise à mon bureau, j’essaie de me concentrer, mais c’est difficile avec sa voix qui porte jusqu’à mon stylo. Je rêvais de pouvoir brandir une baguette magique pour le faire taire. Oui, je sais, c’est pas très sympa, mais honnêtement, ce serait quand même bien pratique ! Et pour couronner le tout, ma collègue Ruby me glisse : “Je sais pas ce qu’ils ont, mais Constance ( l'assistante) est tout aussi insupportable aujourd’hui ! Heureusement que je suis en congé ce soir.”

Je lui réponds avec un sourire amer. Elle a bien de la chance, pensai-je, en me disant que moi, il me restait deux jours de plus à supporter ce cauchemar sonore.

La journée finit péniblement, et je me dépêche de sortir de cet enfer. La pluie s’abat toujours, mais bizarrement, j’en suis presque contente. Quitte à choisir, je préfère largement ça aux hurlements de mon patron. La fraîcheur de l’air, les gouttes sur ma peau… ça me fait un bien fou !

En rentrant à l’appartement, trempée mais soulagée, je suis accueillie par ma petite chienne Nana (enfin, Athéna, mais “Nana” pour les intimes). Fidèle et toujours contente de me voir, elle me réchauffe le cœur. Je m’installe dans le canapé avec un cappuccino et un plaid. Nana vient se blottir contre moi, et je me détends enfin.

Je prends la télécommande et allume la télé, prête à me vider la tête. Mais là… les ennuis commencent.

21 h : Le début du mystère

L’écran affiche une émission que je n’avais jamais vue. Le titre ? “Le Club des Sorciers Disparus”. Intriguée, je me dis que c’est sans doute un programme spécial Halloween. L’image est un peu floue, alors j’ouvre les paramètres pour ajuster. Mais tout a l’air normal, et pourtant, quelque chose cloche. La voix des animateurs, les visages… tout semble presque “trop réel”. Un grésillement interrompt la diffusion, et l’écran clignote. Bizarre, me dis-je, en buvant une gorgée de cappuccino. Peut-être que c’est l’orage.

Puis soudain, l’émission reprend. Le présentateur, un type que je n’ai jamais vu, un peu trop séduisant pour une émission de sorciers, annonce avec un sourire : “Mesdames et messieurs, bienvenue dans notre nouveau programme, Le Club des Sorciers Disparus !”

Une femme, habillée d’une robe noire, apparaît alors. Elle se tient face au présentateur, et a l’air confuse. Elle lui demande : “Euh… bonjour, je crois que je me suis trompée de plateau. C’est bien ici pour l’interview avec Sorcier Joe ?”

Le présentateur secoue la tête en riant. “Non, c’est de l’autre côté.” La femme, visiblement embarrassée, se retire sous les rires du public. Et tout d’un coup, un nuage surgit sur la scène. Drôle d’émission, pensai-je en regardant d’un œil distrait. Mais étrangement, je commence à me sentir… lourde.

Les paupières me tombent. Moi qui ne m’endors jamais devant la télé, sauf si je suis épuisée. Bizarre…

23 h : Réveil dans un autre monde

Je me réveille en sursaut, assise dans mon canapé, ou du moins, c’est ce que je crois. Mais j’entends des voix autour de moi. Deux personnes semblent discuter juste à côté. Je garde les yeux fermés, pour écouter sans être vue.

“Franchement, Azélia, non seulement tu te trompes de plateau de télé, mais en plus de ça, tu te trompes dans les paroles !” dit une voix masculine, légèrement irritée.

Une autre voix, féminine, lui répond, un peu vexée. “Ce n’est pas ma faute, Arthur ! Si ce crétin d’Oliver ne m’avait pas déconcentrée, je n’aurais pas fait cette bourde. Et maintenant, on a une non-sorcière sur les bras !”

Je retiens mon souffle. Une non-sorcière… sur les bras ? Mais de quoi parlent-ils ?

Toujours immobile, j’ouvre lentement les yeux. Et là, je les vois.

Devant moi se tiennent deux personnages hors du commun. La femme, qui s’appelle visiblement Azélia, a un style unique : une longue veste noire, un short avec des collants rayés, et des bottes noires. Ses cheveux blonds caramélisés sont bouclés, et elle porte un rouge à lèvres prune. Son regard est intense, comme celui d’une vraie sorcière.

À côté d’elle, Arthur, un homme habillé comme un majordome, avec une veste élégante aux boutons argentés et un pantalon en cuir noir. Ses cheveux bouclés et ses yeux bleu foncé le rendent intrigant et mystérieux. Il est visiblement contrarié, et son regard perçant se tourne vers Azélia avec reproche.

“Comment on va faire maintenant ? On est dans de beaux draps, je te le dis,” dit-il.

Je ne peux plus garder les yeux fermés, ni faire semblant de ne rien entendre. C’est comme si j’étais en plein rêve. Lentement, je m’assois, confuse. Et là, ils me voient.

Arthur, l’homme en tenue de majordome, se fige en me voyant. Il échange un regard paniqué avec Azélia, la femme au rouge à lèvres prune. Son expression passe de l’étonnement à l’agacement.

“Eh bien, bravo, Azélia,” murmure-t-il. “Tu as officiellement brisé le code des Gardiens en embarquant une… non-sorcière ici.”

Azélia fronce les sourcils, visiblement gênée. Elle marmonne : “C’était pas voulu ! Tu sais très bien que c’est à cause d’Oliver si je me suis trompée de sort…”

Je les observe, déconcertée. Arthur se tourne vers moi, son regard bleu sombre scrutant chaque détail. “Vous… savez ce que cela signifie, j’imagine ?”

“Je…” Je secoue la tête, sentant ma voix faiblir sous la pression. “Je ne comprends rien de tout ça… où est-ce que je suis ? Et qui êtes-vous ?”

Azélia prend une grande inspiration et se redresse, l’air plus résolu. “D’accord, écoute,” dit-elle, un peu plus doucement. “Je suis Azélia, et lui c’est Arthur. Nous sommes… comment dire… des Gardiens du Royaume Magique. Nous protégeons ce monde de ceux qui ne sont pas censés le connaître. Et, hum, il semblerait que tu sois ici par erreur.”

Arthur lève les yeux au ciel. “Par ‘erreur’, elle veut dire qu’elle s’est emmêlée dans les formules magiques et t’a accidentellement transportée ici. C’est une sacrée bourde.”

“Attendez… Vous êtes en train de me dire que je suis… dans un monde de magie ? De sorciers ?” Je ris nerveusement, prête à me pincer pour m’éveiller de ce rêve fou.

Azélia, visiblement un peu vexée par l’attitude d’Arthur, hoche la tête. “Oui. C’est exactement ça. Nous sommes dans le Royaume d’Eryma, un monde parallèle au tien, un royaume magique protégé par les Gardiens. Et… pour l’instant, tu es une invitée non prévue.”

Arthur croise les bras, son expression toujours sérieuse. “Et pour être honnête, c’est extrêmement rare qu’un non-sorcier entre ici. Mais, vu la situation… tu es là, alors nous allons devoir gérer.”

Je reste silencieuse, absorbant ces informations. Mon regard passe d’Arthur à Azélia, et une pensée étrange traverse mon esprit. Est-ce que je suis en train de vivre dans un conte de fées ?

Alors que je suis plongée dans mes pensées, une sensation familière attire mon attention. Je baisse les yeux, et je vois ma chienne, Nana, trottant joyeusement vers moi, comme si tout cela était parfaitement normal. Elle s’arrête à mes pieds et me regarde, la langue pendante, complètement insouciante.

“Et ça, c’est quoi ?” demande Arthur, visiblement choqué. “Une… créature non-magique ? Dans le Royaume ?”

Je souris malgré moi. “Elle s’appelle Nana. Et oui, c’est juste une chienne… enfin, ma chienne.”

Azélia secoue la tête, un sourire amusé aux lèvres. “Eh bien, Nana, bienvenue dans le Royaume Magique.” Elle me regarde ensuite, plus sérieusement cette fois. “Écoute, il va falloir que tu suives nos règles. Nous avons beaucoup de lois ici, et Arthur et moi avons des responsabilités. Si quelqu’un découvre ta présence, nous risquons d’avoir de sérieux problèmes.”

Arthur ajoute, visiblement encore tendu : “Les autres Gardiens ne nous pardonneront pas si on enfreint le code. Alors tu restes avec nous, et surtout, tu ne touches à rien. Compris ?”

Je hoche la tête, encore abasourdie. Moi, dans un Royaume Magique ? Avec des sorciers comme guides ?

Alors qu’Arthur et Azélia discutent de ce qu’ils doivent faire de moi, je sers Nana contre moi, un peu pour me rassurer. Si tout cela est un rêve, c’est le plus étrange et le plus réel que j’aie jamais fait.

Fin du Jour 1
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