Notes de route : Maroc, Algérie, Tunisie, de Isabelle Eberhardt
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Notes de route : Maroc, Algérie, Tunisie, de Isabelle Eberhardt
J’ai découvert Isabelle Eberhardt lors d’un séjour au Burkina au début des années 2000, et dans ce pays en bordure du sahel, ses textes m’ont frappé à 100 ans de distance, description d’un Maghreb disparu mais chaleureux et exotique, plein de réminiscences du passé, colonial ou plus ancien, comme le monde que je découvrais alors en tant qu’européen exilé. C’est d’abord ses nouvelles que j’ai lues, mais ici je vous présente mes dernières lectures, ses notes de voyages, presque de petites nouvelles parfois.
Drapée dans les plis de son burnous, bottée en cavalier, c'est déguisée en homme qu'Isabelle Eberhardt (1877-1904) a parcouru les immenses étendues sahariennes, qu’elle relate dans ces notes de routes. Bordels, confréries religieuses, camps de spahis ou de nomades elle nous décrits le monde arabe nord-africain d’alors, dans une écriture ciselée où transparait son intérêt pour les sans-grade et les rejetés. Travesti sous le nom de Mahmoud Saadi, jeune lettré, elle nous raconte ses aventures de la route, de reporter de guerre pour le journal Arabophile « l’Akhbar » ou de simple voyageuse fasciné par ce monde.
Considéré par certains comme le « Rimbaud féminin », mais qui aurait écrit pendant ces voyages africains, loin du romantisme exotique d’un Pierre Loti, mais plus proche de la réalité et critique envers les colons, elle meurt tragiquement à 27 ans dans le sud Oranais.