

La tornade
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La tornade
Editée dans un recueil collectif pour lutter contre la violence conjugale, nous n'étions que deux hommes pour collaborer (Damien Tergeist et moi-même) et c'est dommage. Vous pouvez en bénéficier grâce à votre soutien ici.
La violence n’est pas innée chez l’homme. Elle s’acquiert par l’éducation et la pratique sociale, Françoise Héritier.
La tornade
Le cyclone était passé au-dessus d’elle sans encombre pour le moment, mais elle n’était pas tirée d’affaire pour autant. Elle ne le connaissait que trop bien et se savait dans l’œil. Un calme relatif avant un nouveau déchaînement de sa furie masculine. Il avait un nom, Pascal, et c’était son mari depuis huit ans.
Comme de nombreuses femmes dans sa situation, elle se refusait le statut de victime. Il y avait toujours un prétexte à excuser ses accès de violence. Parfois cela allait même au-delà, parfois, elle se disait que c’était elle la coupable. Un repas froid, une parole coupée, les pleurs de leur fille, autant de justifications aux coups qu’elle recevait. Si son père avait été encore là, il n’aurait d’ailleurs pas manqué de lui dire qu’elle n’était qu’une tête à claques. Sa phrase de prédilection était que l’intelligence sautait de temps en temps une génération et qu’il en avait accepté le fardeau en la regardant grandir.
Une assiette décolla de la table sans sommation. Elle tournoya un instant au-dessus de l’évier, éjectant son contenu en tous sens, et sans pouvoir rattraper sa vrille alla s’écraser contre la faïence. Une fissure de plus zébra le carrelage, les débris de porcelaine s’éparpillèrent sur le sol et une tache de sauce tomate dessina un papillon au-dessus du robinet. Il criait de nouveau. Elle ignorait pourquoi il avait repris, elle savait même plus pourquoi il avait commencé. En revanche, elle savait que l’œil était passé et qu’il lui fallait surtout ne rien dire sinon Pascal gagnerait en puissance. Ses chances de s’en sortir avec une seule gifl
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Jean-Christophe Mojard
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