

Chapitre 8 : On a bien tort d'avoir raison trop tôt
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Chapitre 8 : On a bien tort d'avoir raison trop tôt
🚀 Le calme régnait dans le réfectoire du Veneur alors que la Capitaine Vallas se plongeait dans la lecture de son journal de bord. Les souvenirs de la mission d'infiltration sur la planète au niveau technologique médiéval la replongeaient dans le passé. Elle se remémorait cette époque où le vaisseau avait été confronté à des défis hors du commun.
Le rapport qu’elle avait fait à l’Amirauté avait fait date et était joint à ses notes plus intimes sur un pad personnel d’un modèle ancien, usé, rayé et élimé autant à sa surface qu’aux extrémités.
Gregor Karje, son fidèle conseiller, était alors déjà conseiller à bord et c’est le seul membre d'équipage de l'époque, avec elle, qui est encore présent aujourd'hui à bord du Veneur. Le capitaine l'emmena avec elle en mission d'infiltration pour mettre à jour une base secrète d'une espèce membre de la Fédération, en infraction avec les lois de non-ingérence dans les mondes extérieurs.
Ils avaient affronté ensemble un sorcier maîtrisant des énergies étranges qui avait volé le réacteur de propulsion du Veneur. Une situation critique qui les avait amenés à une découverte extraordinaire.
Gregor, avec ses traits vulcaniens, s'était intégré parfaitement à ce monde médiéval,
passant pour un être mystique, voire un elfe. Tout avait basculé lorsque le sorcier avait découvert l'existence du vaisseau et avait capturé la Capitaine. La situation paraissait désespérée, mais Gregor avait trouvé le dragon endormi dans son antre, protégé par une bulle d'énergie neurale.
L'analyse de la bulle avait révélé que cette énergie équivalait à celle du réacteur volé.
L'idée de remplacer le réacteur par la bulle du dragon avait germé, mais elle paraissait folle. Pourtant, l'équipe avait décidé de tenter le coup.
Grâce à la télépathie de Gregor avec le dragon, ils avaient réussi à transférer le dragon endormi à bord, tout en maintenant son lien avec la bulle d'énergie pour générer la propulsion du vaisseau. L'idée de tenter une greffe de la bulle du dragon dans la chambre du réacteur désormais vide, fut alors validée par le capitaine. Gregor Karje parvint à correctement paramétrer les téléporteurs de manière à transférer le dragon à bord. Non sans avoir vérifier auparavant que la ponction d'énergie dans la bulle pour générer la propulsion du vaisseau ne menaçait pas l'intégrité et la survie du dragon, ni celle du vaisseau. Au contraire, pour des raisons qu'il n'explique toujours pas à ce jour, la bulle s'autorégénère quand elle expulse de l'énergie de son noyau. Grâce à son lien télépathique avec le dragon, Gregor parvint aussi à ce que le dragon ne se réveille pas lors du transfert. Le capitaine fut alors ramené à bord avec un autochtone de la planète que l'équipe au sol avait rencontré. Celui-ci avait compris qu’il avait affaire à la Fédération galactique et demanda l'asile politique. Il s'agissait de Brueghel le jeune, l'actuel tenancier du réfectoire.
Le Veneur était sauvé, propulsé par une énergie mystique et fascinante. Le lien entre Gregor et le dragon avait assuré la sécurité du puissant être endormi, tandis que le vaisseau gagnait en puissance et en efficacité.
Le temps avait effacé les traces du sorcier et du réacteur volé, mais le mystère de cette expérience subsistait. Gregor lui-même n'avait pas toutes les réponses, mais il était convaincu que cette rencontre avec le dragon avait été déterminante pour l'avenir du Veneur.
Alors que la Capitain
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L'Odyssée du Veneur
de
François Vanhille
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