Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
Mes ailes chiffonnées ...

Mes ailes chiffonnées ...

Publié le 2 janv. 2025 Mis à jour le 2 janv. 2025 Biographie
time 1 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 2 commentaires
lecture 74 lectures
6
réactions

Sur Panodyssey, tu peux lire 10 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 9 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

Mes ailes chiffonnées ...

Hier, ma tête et mon corps ont dansé en désaccord.

Cela arrive souvent, une mélodie désynchronisée. Ce n’est pas le sujet.

Le véritable hic, c’est que de plus en plus souvent, c’est mon corps qui prend le dessus et me fait plier,

comme un roseau au souffle coupé par la puissance du vent.

J’ai longtemps cru que la douleur n'existait que dans la tête.

Qu'avec du courage ou de la volonté, on pouvait tout conquérir, tout supporter.


Il faut croire qu’il m’arrive de ne pas avoir raison.


Car hier, mon corps s’est rappelé à moi, sans aucune sommation, comme une vague imprévisible dans son "inanticipation".

À chaque fois, c’est pareil, l’instant qui froissera mes ailes déployées m’échappe, invisible, uniquement détectable à posteriori.

Je suis un papillon sur le gravier, une poupée désarticulée, aux fils entortillés.


Aujourd’hui, je n’aspire qu’à être enveloppée dans le moelleux d’une couverture douce comme un nuage,

Que l’on me prépare un chocolat chaud, croulant sous des marshmallows fondants en coton sucré,

que l’on caresse mes cheveux, qu’on me berce avec un dessin animé,

que l’on me chuchote que ça ira mieux demain, forcément.

En attendant que la douleur s’évapore, aussi furtivement qu’elle est venue.


Mais je suis grande.

Tellement grande que depuis cet aléa qui conditionne ma vie depuis des années, je masque la souffrance pour l'alléger,

la volatiliser, l’anéantir.


Je la maquille à coup de vermillon sur les lèvres, de poudre rose sur les joues et de traits d'eye-liner sophistiqués.

Un jeu de dupes, qui ne dupe plus personne.


Alors, je tente vainement de brûler la douleur, de la cautériser.

Je l’enfume d’une couronne chanvrée, pour fuir l’opium ou les pastilles hippocratisées.

En attendant qu’elle passe son chemin, lasse de voir qu’elle a beau réussir à me courber, elle ne gagnera jamais

sur celle que je suis et que j’ai juré de demeurer.


Xoxo,

Juliette

image réalisée avec Seelab et retravaillée avec Canva

lecture 74 lectures
thumb 2 commentaires
6
réactions

Commentaires (2)

Tu dois être connecté pour pouvoir commenter Se connecter
jean-françois verif

Jean-François Joubert il y a 1 mois

ah, terrible les rhumes des fois, je ne suis pas médecin, mais bon j'ai devaler vos lignes défilant en dévorant vos mots. égalité, homme et femme, concernant la douleur

Jackie H verif

Jackie H il y a 1 mois

Quand Dame Nature nous rappelle à quel point elle est incontournable... 😏

Tu peux soutenir les auteurs indépendants qui te tiennent à coeur en leur faisant un don

Prolonger le voyage dans l'univers Biographie
Portrait chromatique
Portrait chromatique

Vert feuilleJe divague. Je divague parce que je suis gênée. Chaq...

Sandrine Cartier
6 min
Groggy par la vie.
Groggy par la vie.

Photo : @cherishthemomentart - Écrit de début février, fini cette nuit : rien d'intéressant, juste le besoin depuis des jour...

Aline Gendre
6 min
Un si doux regard
Un si doux regard

Il y a quelques années, novice encore, je prends des cours dans un centre équestre.L’univers carcéral dans...

Sandrine Cartier
4 min
Enterrement d'une inconnue
Enterrement d'une inconnue

Quelle étrangeté d’aller à l’enterrement de quelqu’un que l’on n’a jamais vu. En ce lundi matin, je m’ét...

Mademoiselle Jeanne
4 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey