

Chapitre 18 : Au pays du Fado
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Chapitre 18 : Au pays du Fado
Fort heureusement, quelques jours plus tard, Juliette part pour Lisbonne avec un groupe d’élèves dans le cadre d’un projet littéraire. À mesure que le car s’éloigne, sa respiration se fluidifie, elle commençait à manquer d’air. Pendant le trajet, elle fait la connaissance de personnes avec lesquelles elle n’avait jamais eu l’occasion de discuter au lycée et plus particulièrement de Stella, une adorable fille, qui semble du haut de son mètre cinquante-cinq et ses 19 ans au compteur avoir hérité d’un pan de la sagesse de Gandhi. Dans ses yeux d’un bleu profond, tout un tas de question, plein de réponses et un océan de bienveillance qui semble contempler Juliette de l’intérieur, bien au-delà des apparences.
Après 16 h heures de voyage, ils arrivent enfin et s’installent dans une auberge de jeunesse ; une chambre pour les filles, l’autre pour les garçons. La journée, ils déambulent dans les quartiers de Lisbonne, appareil photo en bandoulière, carnet de notes à la main, dans une liberté totale. Juliette se sent légère, comme jamais auparavant, elle rêve de tout quitter et de s’installer ici puisqu’après tout, plus rien ne la retient en France ! Ni ses parents, avec lesquels c’est la guerre froide, ni sa colocation avec sa copine nymphomane et encore moins Nelson. Elle se plait à imaginer ne jamais repartir et disserte avec Stella pendant des heures devant des litres de cappuccino.
Et puis, au quatrième jour de cette semaine magique, alors qu’accompagnée de deux autres élèves, elle virevolte dans le quartier de l’Alfama au son du fado qui emplit l’air, elle ressent subitement comme un vertige, une faiblesse et sa tête qui se met à tourner. Elle croit d’abord à une chute de tension ou de l’hypoglycémie, elle grignote plus qu’elle ne mange en ce moment. Tous les trois, s’asseyent donc dans un des nombreux bistrots du coin et commandent des cafés.
Elle noie le sien dans du sucre. La terre autour semble arrêter de danser, Juliette reprend ses esprits puis se rend aux toilettes. Elle baisse son jean et défaille, un torrent écarlate ruisselle le long de ses cuisses, ses entrailles se tordent, son estomac se révulse. Juliette s’exhorte à ne pas paniquer.
Elle est la plus âgée des trois, ils sont en plein Alfama, un quartier fait de ruelles pentues et d’escaliers… Avant toute chose, il faut rentrer en urgence à l’auberge trouver un prof. Elle éponge comme elle peut tout le sang qu’elle a perdu, glisse du papier dans sa culotte et remet son jean baigné d’hémoglobine.
Elle manque de vomir, nettoie son visage, plonge la tête sous le robinet puis sort des toilettes, livide. Le petit Arnaud est le premier à réagir. Il saute sur ses pieds quand elle la voit chancelante.
“qu’est-ce tu as Juliette ?? ça va pas ?”
─ Euh… Écoutez, pas de panique, mais il faut qu’on rentre là, je dois voir quelqu’un, je saigne, y’a un problème. “
La petite Émilie pâlit et bégaie :
─ ça ne peut pas être tes règles, Juliette ? “
─ Non ma puce ce n'est pas ça…”
Alors, l’un et l’autre la prennent chacun par un bras et ils amorcent doucement la descente pour rentrer à l’auberge de jeunesse. Juliette essaie de faire bonne figure, devant eux déjà pour éviter de rajouter au stress de la situation puis devant Caroline, la « prof » qui, du haut de ses vingt-cinq ans, a l’air tout aussi désemparée.
Elle est conduite à l’hôpital britannique où elle passe des heures à côté de Caro qui semble au bord de la crise de nerfs. Au bout d’une interminable attente, elle est conduite dans une salle, on l’allonge, on l’ausculte, on lui fait une prise de sang et d
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