

Falcon-Dog 3 - Chapitre 11
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Falcon-Dog 3 - Chapitre 11
Chapitre 11 : Le Dernier combat.
C’est le début d’une journée qui décidera du sort d’Ethélys.
Lorsqu’il se réveille sur son radeau, Falcon-Dog prend conscience qu’il est arrivé
près des Plaines de l’Ouest.
La moitié du trajet est parcourue, mais il ferait mieux d’accélérer le voyage.
Il se hisse sur le mât pour y rattacher sa cape, qui lui a servi
de couverture. Tout en propulsant des rafales de vent sur cette voile de fortune,
Falcon-Dog laisse son regard survoler les villages les plus proches qu’il peut
apercevoir. Le temps suit son cours. Les kilomètres défilent en même temps que les
paysages des plaines.
Au bout d’un moment, les yeux de Falcon-Dog se posent sur un attroupement
entre des chats et… des chiens !
– Incroyable… souffle le super-chien, ébahi. Je n’avais jamais vu ça !
Il se tourne vers le petit regroupement et arrête d’utiliser ses pouvoirs un instant.
Toute son attention est redirigée vers un chat siamois, grand et maigre, qui semble
s’adresser à tout ce monde. Il est éloquent et parvient à captiver tous ses auditeurs.
Falcon-Dog se dit que ce siamois est en train d’établir une nouvelle organisation,
mais il ne s’agit que d’une supposition. Il se met bientôt à imaginer la création d’une
société nouvelle, d’une politique d’unification…
– Tout n’est peut-être pas perdu, souffle-t-il. C’est plutôt rassurant.
Ce qui est moins rassurant en revanche, c’est ce ciel sombre et nuageux qui
recouvre tout-à-coup Ethélys. Des nuages noirs jamais observés jusqu’à présent
tapissent le ciel et empêchent toute lumière d’atteindre le sol. On peut apercevoir des
aéro-niches qui volent à toute vitesse et qui semblent se faire engloutir par les
énormes nuages sombres.
Cette atmosphère ténébreuse aux allures d’apocalypse s’accompagne de terribles
grondements. Le tonnerre effraie un peu Falcon-Dog, qui déteste par-dessus tout les
orages. Encore plus que cette chaleur accablante. Mais cette fois-ci ce n’est pas un
simple orage qui se prépare : c’est un véritable déluge de foudre qui va avoir lieu !
Comment un tel phénomène peut-il se produire aussi rapidement ? Une chose est
sûre, cela n’est pas un hasardeux caprice météorologique…
Férus et ses panthères parcourent la Vallée volcanique. Rien ne peut l’arrêter
dans cette ultime traversée. Autour de lui, ses panthères noires concentrent toute leur
énergie pour créer ce redoutable orage qui assombrit Ethélys. Leurs pouvoirs sont
amplifiés à la fois par le climat chaud de la Vallée volcanique et par l’électricité
présente dans l’air. Férus est entouré de tous ses sbires. C’est aujourd’hui que son
désir de vengeance sera assouvi. Le moment est venu.
Le dernier obstacle qui lui barre la route est là. Devant lui, en contre-bas. Le
Sandroc.
La largeur du lit de ce fleuve dépasse les trente mètres. Cette distance empêche
Férus de sauter jusqu’à l’autre rive pour rejoindre le Titan. Cette puissante panthère
n’a pas d’autre choix que d’utiliser ses pouvoirs de lave : ses deux énormes pattes
avant prennent une couleur rouge vif. La terre volcanique se réchauffe si vite qu’il
ne faut pas compter dix secondes avant de la voir se changer en lave. Férus est non
seulement capable de générer de la lave mais aussi de la suspendre dans le vide en
attendant qu’elle refroidisse et se solidifie. Ce pouvoir permet de créer, petit-à-petit,
de solides structures. Cette opération sera très longue mais c’est le seul moyen pour
atteindre l’autre rive. Voilà comment Férus compte traverser le Sandroc : il va créer
un véritable pont de lave.

