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Chapitre 8 : Le dompteur de vagues

Chapitre 8 : Le dompteur de vagues

Published Jun 25, 2025 Updated Jun 25, 2025 Romance
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Chapitre 8 : Le dompteur de vagues

- Vous allez nous manquez… Revenez dès que vous le pouvez, soupira la mère de Jack en les embrassant.

- Vous feriez mieux de partir en bateau vous aussi ! lui dit Poema, émue.

- Maman, elle a raison, accompagnons-les, je ne veux pas qu’il arrive quoi que ce soit à notre famille, l’approuva le meilleur ami de Blake.

- Mais, et notre auberge…? fit Élise, dubitative.

- Si c’est la guerre, il n’y aura bientôt plus rien ! Je ne vous l’ai pas dit mais… Ce n’est pas seulement votre royaume qui veut la guerre, le peuple de la mer l’a planifiée également… Je… Je viens de là-bas et je m’excuse de…

- Poema, ne nous demande pas pardon, on se disait bien que tu venais de la mer... Sache que tu n’y es pour rien et nous t’aimons pour ce que tu es, peu importe ton origine, c’est ton cœur noble qui nous a conquis. Et toi, t’es pas très romantique, Blake ! Tu aurais pu organiser des fiançailles bien meilleures ! sourit Jack.

- Eh, oh ! En tout cas, je suis très heureux de voir que vous réagissez ainsi, on avait peur que… Non, on aurait dû savoir que vous étiez différents, pardonnez-nous. Si seulement les autres pouvaient avoir la même réaction… leur dit Blake.

- On ne vous remerciera jamais assez, alors venez ! D’autant plus qu’il s’agit de votre bateau, les pria la sirène.

- Prenez le strict nécessaire et partons, le soleil est déjà presque couché… On a peu de temps, bougez-vous ! ordonna le pirate à sa famille.

Quelques minutes plus tard, après une dernière inspection pour éviter les oublis, le groupe quitta l’auberge en direction du port.

Pendant leur marche, Blake ajustait la capuche de sa bien-aimée, eux deux ne devaient surtout pas se faire voir depuis l’annonce qui avait été faite. Ils fermaient la marche, voulant passer du temps seuls.

- Parfait !

- Merci, Blake.

- Avec plaisir ! D’ailleurs, le bateau que nous allons prendre est assez grand, c’est celui qu’ils utilisent le plus souvent, et comme ils sont une famille de pirates, on a eu beaucoup de choix car ils possèdent plusieurs navires. Tu sais que c’est moi qui lui ai donné un nom il y a plusieurs années ?

- Vraiment ?! Comment s’appelle-t-il ?

- "Le dompteur de vagues", ça ne te rappelle rien ?

- Tu l’as vraiment nommé ainsi ? s’étonna Poema en regardant son bien-aimé.

- Oui…

Il prit sa main et la serra avant de la poser contre son cœur.

- Je t’avais bien dit que je pensais toujours à toi…

"Le dompteur de vagues"

Que de souvenirs !

- Tu es un humain ? Oh, tu n’as pas l’air méchant, je le savais ! cria la petite fille.

- Tu es une sirène, c’est ça ? Vraiment vraiment ? lui demanda le garçon, les yeux brillants d’excitation.

- Oui ! La plus belle de toutes les sirènes comme le dit papa.

- Tu ressembles à un poisson, c’est drôle ! La seule chose que j’ai vue de la mer au palais, c’est un bocal avec un poisson dedans ! Si les poissons sont gentils, alors les sirènes aussi !

La petite fille, c’était Poema, et le petit garçon, c’était notre prince qui venait de fuguer. Ils avaient à peine une dizaine d’année quand ils se sont rencontrés pour la première fois.

- Tu penses qu’on se reverra ?

- Je sais pas, mon père veut pas que je sorte de l’eau…

- Moi, je suis le plus fort pour m’enfuir, je dois absolument te donner des cours ! Ils m’énervent au palais, ils ont peur que je sorte… Mais comme je suis petit, ils ont du mal à me retrouver, je peux passer par plein d’endroits et m’enfuir facilement ! Ils savent que je reviens toujours, alors ils me grondent mais ne font rien de plus. Ils essayent de m’en empêcher mais ils ont fini par abandonner tellement je suis fort !

- J’aimerais bien rester avec toi mais on m’attend, s’ils apprennent que je suis partie, je vais avoir des problèmes. Si on se revoie, on jouera au "dompteur de vagues" ! Promis ?

- Promis ! Mais c’est quoi ?

- Un jeu de sirènes ! On peut pas sortir de sous l’eau, mais on peut compter le nombre de bateaux qui passent grâce à leurs ombres au-dessus de nous !

- Waouh ! Donc les bateaux, c’est des nuages pour vous ?

- Les nuages, c’est les taches blanches en haut ?

- Oui.

- Pff… Tu es marrant, je veux pas partir… Bon… Tiens ce collier, c’est pour toi ! Comme ça, je te reconnaîtrai !

- Merci, petite sirène, tu as intérêt à revenir me voir, je t'attendrai. Si tu viens pas, je dirais à mon ami pirate de m'aider à te capturer !

- Dis-lui que je suis d’accord, je veux partir de chez-moi !

Ils se mirent à rire puis la sirène lui fit un bisou sur la joue avant de plonger sous l’eau.

- Attends ! Je sais même pas comment tu t’appelles ! cria Aaron, mais c’était trop tard.

Plus tard, il avait tout raconté à Jack, triste de ne plus avoir revu la sirène malgré le temps qu’il passait à l’attendre.

Alors qu’ils se rapprochaient des bateaux, Blake interpella son ami.

- Jack, tu te rappelles de la petite sirène dont je te parlais enfant ?

- Euh, pas vraiment…

- Ce collier-là, tu te souviens ?

- Ah, oui ! Tu n’arrêtais pas de m’en parler mais je te croyais pas, haha.

- Bah, c’est Poema ! Désolé si je te l’ai pas dit plus tôt !

- Mais alors c'est bien le destin qui vous a réunis ! Tu m'avais déjà tout raconté à propos d'elle, et j'étais le premier à savoir qu'elle venait de la mer, mais je ne pensais pas qu'il s'agissait de la même sirène que celle que tu avais rencontrée enfant ! Alors vous vous êtes reconnus seulement maintenant grâce au collier ? C'est quand même incroyable... Poema, tu n'as pas une jolie amie sirène à me présenter ?

- Mais qu’est-ce que tu racontes ?! Laisse-la ! Embête-moi si tu veux mais pas elle.

- Tu réagis toujours au quart de tour, c’est une blague, relax !

- Ah, j’ai failli oublier, j’ai une question pour toi, Jack. Ton frère qui a entendu l’annonce de ce soir… Tu sais ce qu’il s’est passé plus exactement ? Je veux dire qui a fait l’annonce, les paroles prononcées… Ils n’ont pas dû simplement déclarer la guerre !

- De ce que j’ai compris, c’est ton bras-droit qui a tenu un discours, accompagné du grand conseiller.

- Ah, bien sûr que ces deux-là sont impliqués, bref, continue mais je ne suis pas surpris.

- Tu le sais déjà, mais ils ont affirmé que tu as été enlevé par un agent du peuple de la mer, "une affreuse femme très rusée nommée Poema"

- Je ne sais pas si je vais pouvoir écouter la suite…

- Je vais résumer pour éviter de trop t’énerver, tu es assez impulsif alors j’ai parfois peur de ta réaction, se mit à rire le pirate.

- Bon, dépêche-toi, je n’ai pas toute la soirée pour t’écouter.

- Ah, tu vois Poema ? Il est déjà pas content !

- Je le comprends, il n’a pas tort. Tu imagines si tu es prince mais que tes subordonnés n’en font qu’à leur tête ? imagina la sirène.

- Pauvre Aaron, pardon, Blake ! Je ne me suis trompé qu’une fois, ça va. Mais ça me fait toujours bizarre de t’appeler comme le vieux…

- Jack, on devait parler de l’annonce, là, on s’égare.

- Décidément, monsieur n’aime pas du tout mes blagues, pourtant, tu en fais plein à Poema ! Ne le nie pas, j’écoutais aux portes.

- Encore ?! Jack, tu es vraiment…

- Du coup, ton bras-droit a dit plein de trucs pas très sympas, ensuite, il a dit qu’il allait diriger le royaume en ton absence et donc… Il a pleinement le pouvoir de déclarer la guerre… Voilà, voilà. Plusieurs personnes semblaient contre la guerre, mais il a réussi à les convaincre en leur rappelant que le peuple de la mer t’avait soi-disant enlevé, il a même des preuves, le vaurien !

- Quelles preuves encore ?

- Tu vas pas aimer ça mais... Le conseiller avait ramené plein de fioles étranges et ton bras-droit a confirmé qu'il s'agissait de philtres aux effets dangereux, et qui les a préparés selon eux ? Poema, bien sûr ! Donc quand elle a annoncé à ma famille qu'elle était une sirène, tous étaient un peu surpris même s'ils savaient Poema innocente : ils pensaient qu'il ne s'agissait que de rumeurs lancées par ces deux diables... Je leur ai expliqué plus tard qu'en gros, la partie sirène était vraie, mais la partie sorcière méchante, non.

- Mais des philtres de quoi au juste ?

- Des potions qui sont censées te manipuler, Blake. Ils n’ont pas cru une seule seconde en votre amour.

- Ah. Quels imbéciles ! C’est pas possible… T’en fais pas, Poema, pendant que nos deux idiots de peuples vont se faire la guerre, on sera tranquillement installé loin d’ici. Je dis "nos peuples" mais… les gens n’y sont pour rien ! Que les chefs aillent se disputer ailleurs tout seuls, sans impliquer les pauvres habitants innocents ! C’est toujours pareil, la guerre…

Poema soupira.

- Nos peuples devraient quitter cet endroit, ou plutôt il faudrait chasser les personnes au pouvoir. Si tu étais encore prince, ils n’auraient pas osé… J’aurais vraiment voulu raisonner mon peuple mais hélas… Tu connais la chanson. Le pire, c’est que je serais bien restée avec les gens pour les aider, il faut se souder en temps de guerre, mais comme nous sommes les principaux intéressés, c’est impossible. Je ne veux pas qu’ils t'enferment, Blake, ni qu’ils m’exécutent… Et surtout pas qu’ils nous séparent. Même si c’est un désir égoïste, on aurait pu aider, on aurait pu…

- Poema, arrête de prendre la faute sur toi. Oui, nous aurions dû rester aider nos peuples mais pourquoi leurs vies seraient-elles plus importantes que les nôtres ? Il faut d’abord penser à soi, si on reste, qu’est-ce que cela va changer ? Non seulement cela ne modifiera rien et la guerre aura malgré tout lieu, mais en plus, nos vies seront détruites à jamais. Je dois t’avouer que je serais resté, mais comme tu as voulu quitter cet endroit pour ma sécurité, je suis parti aussi, pour ton bien plus que pour le mien. On doit apprendre à partir pour nous, pas seulement pour le bien des autres… Ne penses-tu pas que si les gens n’auraient pas accepté la guerre, peut-être qu’elle aurait été annulée ? C’est leur responsabilité d’avoir accepté les paroles des dirigeants de leur royaume.

- Alors nous aurions dû venir apprendre la vérité aux gens !

- Mais ils ne nous auraient pas crus ! Bon, tu sais quoi ? Nous avons qu’à revenir quand les temps se seront un peu calmés, tu ne penses pas ? Ce n’est pas le bon moment pour agir, nous avons beau vouloir, rien de bien ne peut arriver.

- Mais le mal sera déjà fait si nous revenons plus tard…

- Fais-moi confiance, nous n’avons même pas pris du temps pour nous, attendons, c’est plus sûr. Je ne veux pas que tu te retrouves emprisonnée, ou pire… Peut-être que si on réunit des gens qui se battront pour notre cause… Oui, ce n’est pas trop tard, rien n’est encore joué ! Une guerre, ça se prépare… Mon palais mettra au plus un mois.

- Mon royaume doit aussi attaquer dans un mois ! Nous disposons donc de quelques semaines… Oh, Jack, tu dois savoir une chose !

- Laquelle ?

- Je suis la fille du roi des mers…

- Blake, tu as touché le jackpot ! La princesse des sirènes ! Avec moi, ce secret sera bien gardé, je suis habitué aux cachotteries de Blake, haha.

Le garçon faisait bien attention à montrer sa bienveillance à la jeune fille, qui a toujours dû se sentir rejetée des humains. Peu importe ses secrets, il était convaincu en sa bonne foi et faisait tout pour le lui montrer.

- Tu es un pirate au cœur d’or, je t’ai dit tellement de choses contre lesquelles tu aurais dû t’énerver, mais comme Blake, tu ne fais que me rassurer… Je vois que chaque fois que je me retrouve dans une situation délicate, tu la transformes en blague, tu es le meilleur, Jack.

Gêné mais fier de lui, le pirate s’exclama :

- Tout pour vous servir, vos Majestés !

- Alors par contre, c’est moi le meilleur, et de loin, mais je laisse passer, tu es un serviteur fidèle, bien qu’un peu trop blagueur, remarqua Blake en le regardant avec malice.

- Je sais que tu aimes ça, frérot.

- Tu bascules de "prince" à "frérot" sans aucun problème, tu n’es pas croyable, espèce d’escroc. Et… On attend quoi depuis tout à l’heure ? On parle depuis longtemps mais rien ne se passe alors qu’on se trouve juste devant le bateau !

- Ma mère et les autres préparent le navire, pas besoin d’aider, c’est pas dur à faire, alors on attend bien sagement qu’ils nous appellent, c’est tout.

- Bon, OK.

- C’est "À vos ordres, Capitaine", maintenant, c’est moi le chef.

- Pas faux, mais je ne sais pas si je m’en rappellerai. Ça va dépendre de toi : c’est seulement si tu ne me taquines pas !

- Un soir sans blague, c’est être mon esclave pour la journée, c’est l’inflation, désolé, vieux ! Ah, je t’appellerai "vieux", c’est parfait. Toi et mon grand-père avez le même prénom, j’ai du mal à vous différencier, c’est pour la bonne cause.

- Tu es un véritable charlatan, j'en suis convaincu désormais. Tu ne m'appelles "prince" que pour rire !

Alors que les deux amis se chamaillaient joyeusement, Poema regardait avec envie le bateau. Grand, fait de bois sombre et décoré d'or, aux voiles ocre rouge, l'embarcation était assez impressionnante pour de simples pirates. Mais oui, ce n'étaient pas de simples pirates, c'étaient les meilleurs, et les seuls, pirates du territoire !

- Mon grand-père est vraiment le capitaine le plus juste et brave de tous, j’espère qu’en héritant de son prénom, tu vas lui ressembler, Blake. Enfin pas physiquement : il a une barde, des rides, un œil en moins, le pirate typique, quoi.

- Impossible pour toi de parler sans balancer une vanne, hein ? Je ne devrais pas m’en plaindre, je n’arrête jamais d’embêter ma bien-aimée…

- Les enfants, venez ! On va lever l’ancre ! cria Élise.

- On arrive, maman, mais je ne vois pas d’enfants, moi !

- Je parlais de vous.

- Je sais, je sais… Toujours aussi premier degré, elle.

Et ils embarquèrent enfin dans le bateau qui allait leur permettre de vivre entre terre et mer, le beau "dompteur de vagues".

La lune venant de se montrer dans le ciel, rassurante et pleine de magie. Elle encourageait le jeune couple à tenir bon.

Blake et Poema s’isolèrent à l’avant du bateau et s’enlacèrent sous les étoiles. Le vent faisait voler leurs cheveux noirs et leurs yeux sombres brillaient de bonheur en ce moment si simple et insouciant.

Leur nouvelle vie commençait, mais ils gardaient en tête le sort de leurs deux royaumes.

Il fallait trouver un moyen de remédier à la guerre, et de l’aide extérieure serait la bienvenue.

Mais pour l’instant, les amoureux voulaient se contenter d’une vie normale, celle qu’ils ont toujours voulue et voudront toujours.

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