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Chapitre 24 : Une soirée entre amis & famille 

Chapitre 24 : Une soirée entre amis & famille 

Published Sep 20, 2024 Updated Sep 20, 2024 Romance
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Chapitre 24 : Une soirée entre amis & famille 

 

Il était environ 18 h 45 lorsque je me tenais devant le miroir, scrutant mon reflet avec un regard critique, cherchant à évaluer chaque détail de ma tenue.

Une incertitude tenace me rongeait, laissant planer le doute sur mes choix vestimentaires.

J’avais opté pour une combi-short bleue, une pièce que je n’avais pas portée depuis des lustres, sans être certaine que c'était la meilleure option. Pour accessoiriser, j’avais choisi un petit sac noir légèrement bombé, assorti de quelques bracelets dorés qui ajoutaient une touche d’élégance. Mon chignon, réalisé à la va-vite, avait ce côté décontracté que j'aimais, né d'une habitude presque mécanique. Côté maquillage, j’avais simplement appliqué du rouge à lèvres et une légère couche de mascara, rien de trop ostentatoire. Quant à mes chaussures, j’avais opté pour des ballerines noires, des alliées fiables. Les baskets, bien que confortables, me donnaient trop chaud. Quant aux sandales, leur tendance, à s’emmêler à mes pieds me faisait trébucher sans arrêt. Pour les talons, n'en parlons même pas : l’idée même d’en porter relevait de l’utopie.

Un léger bruit attira soudain mon attention. Je tournais la tête vers la porte de ma chambre et vis mon frère, Valentin, habillé avec une simplicité qui lui allait bien : un jean noir délavé, un tee-shirt blanc, le tout rehaussé par une veste en simili cuir noir. Son allure décontractée contrastait avec mon indécision vestimentaire.

—        Tu es prête ? Maman nous attend, lança-t-il avec impatience.

—        Encore une minute, et j’arrive, lui répondis-je sans détourner les yeux de mon reflet.

—        D’accord, mais fais vite. Maman commence à tourner en rond, et ça énerve papa.

— Ok, je descends tout de suite.

Valentin referma doucement la porte derrière lui. Je me dirigeai vers ma coiffeuse et attrapai mon flacon d’eau de toilette préféré, vaporisant quelques gouttes sur ma peau. Un dernier coup d’œil rapide à ma chambre pour m’assurer que tout était en ordre, que rien ne restait allumé, puis je sortis pour rejoindre mes parents et Valentin dans le hall d’entrée.

Ma mère avait opté pour une tenue sobre mais élégante : une chemise blanche aux motifs ethniques, associée à un jean slim bleu qui épousait parfaitement ses formes. Pour compléter l’ensemble, elle portait un gilet rose poudré et des ballerines au motif léopard en relief. Elle avait ce don de toujours paraître impeccable, même dans la simplicité.

Mon père, de son côté, avait choisi une chemise à carreaux noirs et bleu foncé, tirant sur le violet lorsqu’elle captait la lumière. Il portait un jean basique, bleu marine, sans fioriture, fidèle à son style habituel.

—        C’est bon, je suis prête ! On peut y aller, déclarai-je en descendant.

—        Enfin, soupira mon père, soulagé. Ta mère allait finir par me rendre fou à force de tourner en rond.

—        Je déteste être en retard, tu le sais très bien ! Rétorqua ma mère, un peu piquée.

—        Oui, je le sais, ma chérie, répondit-il en lui adressant un sourire résigné.

Ma mère sortit la première, suivie de mon père, de Valentin, puis de moi-même. La maison de nos voisins, Diego et Isis, n’était qu’à quelques pas, juste de l’autre côté de la rue. Une chance, car marcher davantage m’aurait sans doute épuisée.

Nous arrivâmes rapidement devant la porte de Diego. Ma mère sonna, et quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit à Isis. Elle portait une robe longue, fluide, aux tons clairs, qui mettait en valeur sa silhouette élancée.

—        Bonjour ! Entrez, entrez ! Diego va nous rejoindre dans cinq minutes, il est en train de coucher la petite, nous dit-elle avec un sourire chaleureux.

—        Merci beaucoup pour l’invitation, répondit ma mère en entrant. Avec un bébé, vous devez être débordés, je suppose.

—        Oui, ce n’est pas tous les jours facile, concéda Isis en prenant nos vestes.

Au même moment, Diego fit son apparition, descendant rapidement les escaliers. Il était vêtu d’une chemise à motifs marins et d’un jean blanc, une tenue estivale qui lui allait à ravir.

—        Salut tout le monde ! Quel plaisir de vous revoir ! S’exclama-t-il en venant serrer la main à Valentin et embrasser mes parents.

Après quelques échanges de salutations, il nous guida vers l’extérieur.

—        Allez, direction le salon de jardin. J’ai préparé un barbecue pour ce soir !

—        Un barbecue ? Génial ! Lançai-je, surprise, mais ravie.

—        Oui, avec ce beau temps, c’était impossible de rester à l’intérieur. J’espère que ça vous va ? Sinon, je peux improviser autre chose.

—        Non, c’est parfait ! On adore les saucisses, n’est-ce pas ?! Ajouta Valentin en nous regardant malicieusement.

Nous éclatâmes de rire face à son enthousiasme un peu exagéré.

Diego nous accompagna jusqu’à la terrasse, où tout était déjà prêt. Le salon de jardin était aménagé avec soin : un grand canapé d’angle gris trônait au centre, entouré de plusieurs chaises noires élégantes. Une grande table familiale se dressait à droite, et, juste devant elle, un imposant barbecue fumait déjà.

—        Installez-vous, Isis va nous apporter l’apéritif, dit Diego en s’asseyant face à nous.

Nous prîmes place sur le canapé tandis que Diego se tournait vers mon père, entamant une conversation.

—        Alors Diego, comment ça va ? Ça fait un moment qu’on ne s’est pas vu, remarqua mon père.

—        En effet, cela doit bien faire sept ans, depuis que ma mère m’a emmené loin d’ici… Mais je vais très bien. J’ai une merveilleuse femme et une petite fille qui comble chaque jour de bonheur, répondit Diego avec un sourire sincère.

—        Je suis content pour toi, tu le mérites. Tu n’as pas eu une vie facile…

Je sentis le besoin d’intervenir pour éviter à Diego de replonger dans des souvenirs douloureux.

—        Papa, s’il te plaît...

—        Ne t’inquiète pas Vic, ça ne me dérange plus d’en parler. C’est vrai, ma vie n’a pas été simple, mais rencontrer votre fille a tout changé, ajouta-t-il en me regardant avec tendresse.

—        Oh non, c’est moi qui ai eu de la chance de te rencontrer, rétorquai-je, émue.

À ce moment-là, Isis arriva avec un plateau d’apéritif : une somptueuse composition de fruits de mer, parsemée de glaçons. Ma mère s’émerveilla devant la présentation, tandis que la conversation s'orientait vers des sujets plus légers.

La soirée se poursuivit ainsi, ponctuée de rires, de souvenirs partagés et de discussions animées.

—        Que fais-tu dans la vie, Isis ? Dit ma mère très curieuse.

—        J’ai lancé ma propre marque de lingerie, expliqua-t-elle avec modestie.

—        Oh ! Fit ma mère, impressionnée.

—        Et je peux vous assurer qu’elle est fabuleuse dans tout ce qu’elle entreprend. Ses créations sont tout simplement merveilleuses. Dit Diego, non sans fierté.

—        Diego ! Réprimanda Isis avec un sourire mi-amusé, mi-gêné.

—        Quoi ? Ce n’est que la vérité ! Ses créations sont magnifiques, insista Diego avec enthousiasme.

—        Il me reste encore beaucoup à perfectionner. Ma marque est récente et je ne suis pas encore complètement sûre de ce que j’entreprends. Dit-elle, visiblement très touchée, mais aussi un peu anxieuse.

—        Peut-on voir quelques-uns de tes modèles ? Demandai-je très intriguée par sa collection.

—        Oh non, je ne suis pas sûre… Dit Isis un peu embarrassée.

—        C’est une idée fantastique, Vic ! S’exclama mon frère avec enthousiasme.

—        Si je trouve tes créations élégantes et à mon goût, je pourrais très bien en acheter et devenir ta première cliente. Je serais ravie de faire un peu de publicité parmi mes amis.

—        Je ne veux vraiment pas vous déranger, insista Isis, visiblement mal à l’aise.

—        Ça ne me dérange pas du tout, je t’assure. En fait, j’avais besoin de nouveaux sous-vêtements, et si c’est de la main d’une jeune créatrice que je connais, cela me rassure.

À ce moment-là, Diego se leva et alla chercher quelque chose à l’intérieur.

—        Vic ! S’exclama mon frère. On n’a pas besoin de savoir que tu as besoin de nouveaux sous-vêtements.

—        Oh, écoute Val, ça ne dérange personne…

—        Si, moi ! Répliqua Valentin. Je n’ai pas envie de savoir que ma sœur porte de la lingerie.

—        Oh, Val ! M’exaspérai-je.

Diego revint alors avec un carnet en main et me le tendit.

—        Qu’est-ce que c’est ? Demandai-je, intriguée.

—        C’est la collection d’Isis, répondit Diego avec un sourire.

—        Oh ! Génial ! Puis-je le feuilleter, Isis ?

Isis, visiblement nerveuse, sembla hésiter. Je pouvais comprendre sa gêne : il devait s’agir de la première fois qu’une personne extérieure regardait ses créations. Si j’étais à sa place, je serais sans doute aussi anxieuse.

J’ouvris le carnet avec précaution, et ce que je découvris me laissa sans voix. Les créations d’Isis étaient époustouflantes. Dès la première image, je pouvais sentir que la lingerie était de qualité supérieure.

Le carnet contenait une abondance de photos, chacune plut raffinée que la précédente. Il y en avait des centaines, révélant une lingerie à la fois sexy et subtile, sans jamais tomber dans l’excès. Les couleurs étaient variées, allant du rouge vibrant au vert émeraude, en passant par le jaune, le bleu, le blanc et le noir. Les tissus étaient cousus avec une précision exquise, sans la moindre imperfection.

L’une des pièces en particulier attira mon attention : une robe en lingerie blanche. Elle était à la fois transparente et élégante, ni trop sexy ni trop révélatrice. Elle était tout simplement parfaite pour moi.

—        Waouh, Isis ! C’est incroyable ! Tu as vraiment un talent exceptionnel ! M’écriai-je, enthousiasmée.

—        Vraiment ? Tu trouves cela vraiment beau ? Demanda-t-elle, visiblement soulagée.

—        Oui, absolument ! Je vais devenir ta première cliente, c’est certain ! Je veux tout acheter ! Déclarai-je avec enthousiasme. Cela me ferait aussi plaisir de faire un peu de publicité auprès de mes amis.

—        Tu vois, je te l’avais bien dit. Elle crée une lingerie fabuleuse, confirma Diego avec satisfaction.

—        Puis-je voir aussi ? Demanda ma mère avec curiosité.

—        Et moi aussi ! Ajouta mon frère, impatient.

—        Non, pas toi ! S’exclama ma mère, alarmée. Ça ne va pas ?

—        Pourquoi pas ? Je m’intéresse simplement à votre univers !

—        Arrête de faire ton puceau, lui lançai-je avec un sourire moqueur.

—        Vic, voyons, comment peux-tu parler à ton frère de cette manière ! S’indigna ma mère.

—        Quoi ? Il y a quelques minutes, à peine, il était dégoûté à l’idée de parler de lingerie, et maintenant, il en bave presque devant les photos. Excusez-moi, mais il ne sait pas se contrôler, même à 21 ans.

—        Pour commencer, je ne suis pas puceau, et cela fait un certain temps.

—        Oh ! Tu veux une médaille pour ça ?

—        Et deuxièmement, je n’ai jamais dit que discuter de lingerie me dégoûtait. C’est juste que parler de ça avec ma sœur est quelque peu gênant.

—        Excuse-moi d’avoir heurté ta sensibilité.

Valentin, les joues en feu, allait répliquer lorsqu’une intervention autoritaire de mon père coupa court à la dispute.

—        Ça suffit tous les deux ! Dit mon père d’un ton ferme. Vous n’avez pas honte de parler ainsi devant des amis qui nous ont invités ? Il est impératif que cela cesse, sinon ça va chauffer. C’est clair ?

Valentin et moi baissâmes la tête, légèrement honteux.

—        C’est clair ? ! Reprit mon père, insistant.

—        Oui, répondit Valentin, la voix basse.

—        Victoire ?

—        Oui, c’est bon !

—        Bon, je suis désolé pour cette scène, Isis. Parfois, il faut savoir les recadrer, sinon on ne s’en sort pas.

—        Ça ne fait rien, je suis habituée à ce genre de choses ! Je viens d’une famille de huit enfants et je suis la dernière.

—        Très bien ! Et si nous commencions à manger ? Avec toutes ces émotions, j’ai une faim de loup maintenant.

—        Diego ! Lança Isis.

Diego se dirigea vers l’intérieur, revint avec des assiettes et des couverts, et nous distribua les plateaux. Pendant plusieurs heures, nous discutâmes de tout et de rien, évoquant nos souvenirs communs. Diego me parla de sa rencontre avec Isis, de leur mariage, de la naissance de leur petite fille, et bien plus encore.

Il était désormais minuit passé et nous commencions tout juste le dessert lorsque mon téléphone sonna, indiquant que je recevais un appel.

—        Excusez-moi, je dois répondre à cet appel, dis-je en me levant.

Je me dirigeai vers l’avant de la maison pour trouver un peu de calme. M’installant sur les marches du perron, je décrochai le téléphone.

—        Allô ?

—        Oui, c’est moi, Brandon.

—        Brandon ? Pourquoi appelles-tu depuis un numéro inconnu ?

—        J’ai perdu mon téléphone, je devais en acheter un de toute urgence.

—        Oh, je vois…

—        Alors, que fais-tu de beau ce soir ?

—        Nous avons été invités par un ami d’enfance.

—        Ton ami, donc ?

—        Ne fais pas ton jaloux, répondis-je en riant.

—        Jaloux, moi ? Pas du tout, répliqua-t-il, feignant l’indignation.

—        Oui, oui, bien sûr, dis-je en souriant. Et toi, que fais-tu ? Ton travail se passe bien ?

—        Travail, travail, toujours du travail. Réunions tous les jours, paperasse à signer… Et tu me manques, ma puce.

—        Toi aussi, tu me manques.

—        Où es-tu en ce moment ?

—        Je suis devant la maison de mes voisins, pourquoi ?

—        Oh, zut alors…

—        Quoi ?

—        Je pensais que tu serais dans ta chambre, toute nue…

—        Mais quel pervers ! Ce n’est pas vrai !

—        Pas du tout ! Je n’ai que des besoins naturels, comme tout homme.

—        J’espère que tu ne fais pas ça avec quelqu’un d’autre…

—        Bien sûr que non ! Pour qui me prends-tu ? Quand j’en ai envie, je le fais en solitaire.

—        Mouais…

À ce moment-là, un bruit étrange, comme un grattement, parvint à mes oreilles. Je l’ignorai au début, concentrée sur ma conversation. Mais quelques secondes plus tard, un bruit plus fort, comme un choc, se fit entendre. Je vis une silhouette noire se précipiter vers la fenêtre du salon de notre maison. Un frisson glacé dévala mon dos, et mon cœur se mit à battre à tout rompre.

Pourquoi quelqu'un viendrait-il cambrioler notre maison alors que nous sommes si près ? Je pensais prévenir mes parents, mais une impulsion me poussa à aller directement confronter l’intrus. Je savais que c’était imprudent et que je risquais de subir une agression similaire à celle que j’avais vécue il y a plusieurs mois, mais la peur de voir quelqu’un pénétrer dans notre maison et voler ce que j’aimais me submergea. De plus, mes animaux n’étaient pas connus pour leur affabilité envers les inconnus. J’imaginais leur réaction face à un visiteur inattendu.

Je me rapprochai de la maison, l’angoisse croissante. Il n’y avait plus aucun bruit, ce qui était étrange. Aucune trace de casse ni même les aboiements des animaux ne se faisaient entendre. Un silence inquiétant enveloppait la maison.

J’avançai prudemment vers la porte d’entrée. Armée d’une branche que j’avais ramassée sur le béton du parking, j’ouvris la porte avec précaution.

Soudain, une main saisit fermement mon bras et me tourna violemment. Une vague de terreur indescriptible m’envahit, et des flashs de l’agression précédente revinrent avec une force dévastatrice. Je m’évanouis presque sous l’effet de la panique, incapable d’ouvrir les yeux par crainte de croiser le regard de mon agresseur.

Une crise de panique me submergea, rendant ma respiration difficile et m'envoyant de fortes vagues de chaleur désagréables. J’étais convaincue que j’allais être tuée. Pourquoi est-ce que je me retrouvais toujours dans des situations aussi périlleuses ? Je devais arrêter de prendre ces risques, car un jour, cela pourrait vraiment se terminer de manière tragique.

La main qui me tenait fermement semblait indiquer que mon agresseur était soit conscient que je m’évanouissais, soit qu’il avait l’intention de me faire du mal. Je sentais son souffle chaud contre mon cou.

Je tentai de me débattre, poussant de toutes mes forces, mais il me maintenait avec une telle vigueur que je ne pouvais même pas soulever mes bras pour me dégager. Je m'apprêtais à crier, mais une voix grave et familière interrompit mon élan.

—        Vic ! C’est moi ! N’aie pas peur !

Cette voix… Je la reconnaîtrais parmi mille autres.

J’ouvris les yeux, et ce que je découvris me laissa stupéfaite.

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