Comment créer et travailler dans le Métavers
On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy28 articles to discover this month.
To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free!
Log in
Comment créer et travailler dans le Métavers
En France, l’usage des univers 3d ou 2d persistants pour le loisir ou le télétravail reste plus que marginal.
Le contingent le plus grand doit se trouver dans les professions de la création numérique et graphique.
Pourtant le champ professionnel a besoin d’une immersion qui permet d’avoir tous les outils à porter de la main, dans un atelier pas trop isolé des collègues de travail et de la beauté du monde autour. Enfin pour les professions dite tertiaires, qui sont devenues à passer en télétravail lors des derniers confinements sanitaires, c’est un enjeu de qualité de vie au travail.
D’où ça vient ?
Le Patron a voulu se saisir avant l’Ouvrier de ce monde numérique, pour en faire son usine. Comme les patrons des Houillères du 19ème siècle : résidentialiser l’ouvrier et sa famille dans une cité minière dont ils ne pourront s’extraire, sinon pour mourir ou partir à la guerre. Tout à porter de la main, de la pouponnière au croque-mort, contre une vie de labeur et de misère. Au début de l’ère industrielle comme aujourd’hui, le ruissellement n’existe pas. Les riches asservissent les pauvres, que ce soit dans le monde réel ou dans le monde virtuel. L’image des indépendants, CSP++ avec le pc portable de la marque à la pomme, reste une image d’Epinal.
Alors il importe au travailleur pauvre de se saisir de cet outil avant qu’on le saisisse pour lui et qu’on lui fasse payer le service pour travailler dans de bonnes conditions.
Ce ne sont pas les bonhommes troncs asexués et aseptisés, de Facebook, nouvellement rebaptisé Meta, qui feront le travail à notre place. Les arcanes à maîtriser par soi-même, dans le monde bien réel, pour se libérer du joug des Libéraux et du Capital, sont le monde associatif, les logiciels libres et la contre-culture.
Le monde associatif, parce qu’il est, de loin, le premier lieu d’apprentissage de la démocratie participative et représentative, qu’il a un réel poids économique et de recrutement et qu’il reste dans le giron non-lucratif.
Le mouvement des logiciels libres est plus qu’un rassemblement de geeks informaticiens qui bossent gratuitement. C’est ce qui a permis d’apporter l’outil technologique aux créatifs culturels et donc de créer des viviers démocratiques et militants.
La contre-culture, parce qu’elle est le véritable moteur du renouvellement du patrimoine culturel d’une civilisation. Contrairement à ce que sa formulation laisse entendre, elle ne va pas à contre-courant du Mainstream. Elle est plutôt le laboratoire d’où sortiront les futures cultures dominantes. Il en a toujours été ainsi.
Les pays riches connaissent bien ce processus avec l’immigration. Les minorités sont la contre-culture de la culture historique du pays de résidence.
Elles ne s’acculturent pas (quel vilain mot), elles irriguent la culture du pays d’accueil. Ainsi, durant les Trente glorieuses, dans les médias, elles ont d’abord produit des humoristes, puis des artistes, des animateurs TV et enfin le marqueur culturel qui indique une pleine intégration : un présentateur du JT de 20h.
Dans la Tech, cela fonctionne pareil. La French Tech et la Startup Nation du Présibankster, n’ont jamais été à la pointe de l’innovation, ni de quoi que ce soit d’ailleurs. Le Minitel était français et il a précédé Internet. Les gouvernants ont laissé les Américains le prendre et en faire ce qu’ils voulaient.
Ce ne sont pas les jeunes premiers des grandes écoles qui produisent, mais les petites mains, les hackers, les auto-entrepreneurs, les ubérisés du Système.
Pourtant des gens comme Bill Gates, Steve Jobs, ont commencé, sans le sou, dans leur garage.
Comment faire ?
L’environnement de travail adapté et appliqué aux pratiques professionnelles ou bénévoles est la clé de la compréhension du fonctionnement du Métavers. Au premier abord, pour le néophyte, il ressemble à un jeu, où au mieux on simule le travail et où les interactions sont triviales. Et à mesure que l’on s’y investit, on découvre ce qui fait communauté, interopérabilité et sens !
Communauté, parce que pendant que je rédige cet article un collègue passe dans mon bureau virtuel, m’apporte un dossier, arrose la plante d’agrément sur la fenêtre tout en saluant les autres collègues qui passent dans la rue qu’est en train de repeindre un autre collègue. Le collègue visiteur remarque qu’il y a une pièce manquante dans le dossier ouvert sur mon bureau. Il a justement la pièce avec lui et l’y dépose. En repartant, il ouvre mon agenda et colle un lien pour le pot de départ d’un collègue qui part en retraite. D’un simple geste j’accède à ces informations, mets ma participation via virement électronique dans l’enveloppe qui était jointe au lien, directement sur le bureau du collègue questeur.
Partager des liens (adresses électroniques), des textes, des images, des photos, des sons, des vidéos, des objets 3d ou 2d, c’est déjà possible sur l’écran du bon vieux pc d’appartement, me direz-vous ? Ce qui change dans le Métavers c’est la spatialisation des choses, donc l’immédiateté. Tout est visible et accessible en temps réel et surtout interagit dans cette immédiateté avec d’autres, humains ou machines. Le soir en quittant le bureau, je ferme à clé mon casier, la porte de ma pièce de travail puis celle du bâtiment. Dans un monde virtuel les pièces qui n’ont pas besoin d’être sécurisées reste ouvertes H24. C’est un peu comme si on accueillait une exposition Banksy en nocturne ou H24, au siège de la Banque de France. Le paramétrage de cette spatialisation est intégré à cette usage de l’espace de travail et c’est ce qui fait le deuxième concept : l’interopérabilité.
Enfin le sens. Ce n’est pas parce que le numérique, le virtuel, est connecté en quasi prise directe avec les neurones qu’il n’y a pas sens, philosophie, bien être, réflexe humaniste incarné. Si vous pouvez choisir votre communauté et des communautés affinitaires autant dans la vie réelle que dans les univers virtuels, vous serez libre dans le Métavers. Même en travaillant.
Un univers de coworking 2d en visio que j'ai créé et gratuit pour les demandeurs d'emploi et les auto-entrepreneurs :
La chaîne avec les vidéos tutorielles de mes univers dans Gather Town : https://youtube.com/playlist?list=PL5zAQE69MQ_LrmLhDyBbH4YhvHpuBH9P_
Lire la suite : Télétravail et bureaux virtuels 2d : professionnels et entreprises en visioconférence spatialisée
Utilisez le bouton COMMENTAIRES pour me faire part de vos questions et remarques, suite à la lecture de cet article. Elles me seront précieuses, comme manifestation d'intérêt et pour faire évoluer mon écriture. Si cet article vous a plu, abonnez vous en Prime ou soutenez l'auteur par un don d'1, 2 euros ou le prix libre qui vous semblera le plus équitable. Il ne s'agit pas de vivre de ma plume.
Seuls les auteurs vedettes de l'industrie de l'édition vivent de leur plume...
Mais plutôt de soutenir ma démarche d'auteur et m'encourager à vous offir de profiter de textes toujours meilleurs, plus riches et plus denses, parce que j'aurais pu y consacrer plus de temps, grâce à votre aide concrète.