Brutalités holomorphiques
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Brutalités holomorphiques
Je regardais une émission "C dans l'air" sur la 5 à propos des épisodes climatiques de cet été et l'un des invité a affirmé que nous subissions la brutalité de la nature. Cela m'a renvoyé trente ans auparavant , periode où je me formais à la systémique avec le docteur Francois Balta. Il nous initiait alors au reflet holomorphique dans un système complexe. Il nous apprenait qu'en observant un service d'une organisation, nous pouvions avoir une idée des modes de relations dans l'ensemble de cette organisation. J'ai depuis constaté lors de mes intervention que cette lecture paraissait juste. Les mêmes jeux de pouvoirs au sein de l'équipe de direction se jouent dans toutes les strates du système.
Du coup, j'ai pensé que la brutalité du climat actuel était le reflet holomorphique de notre système. La brutalité de la guerre en Ukraine et d'autres points chauds de la planète tels le Yemen, le Soudan et la Palestine. La brutalité à l'intérieur des nations, par exemple les intérets qui semblent irréconciliables entre Républicains et Démocrates aux Etats Unis et les polémiques sans fin en France et d'autres pays. Des gouvernements brutalisent leurs populations et les minorités ethniques. La stratégie zéro covid en Chine est une épreuve de force pour les millions d'habitants confinés. Les organisations supposées modérer les brutalités geo-politiques sont anesthésiées . Les statistiques sur les féminicides et les harcellements explosent. Les réseaux sociaux exacerbent les clivages afin de faire du buzz. La négociation et la coopération sont taxées de bien pensance stérile. La brutalité concerne de nombreux pans de notre écosystème mondial et local.
Ces phenomènes, dans leur grande majorité ne dépendent pas de chacun d'entre nous. la tentation est grande de se lamenter, se référer au "bon vieux temps", à rechercher et accuser des coupables, s'engager dans des actions radicales et brutales. Sachons raison garder. Le regard lucide sur la brutalité systémique ne nous en protège pas, néanmoins il nous permet de garder nos distances sans sombrer dans les passions tristes chères à Spinoza. Et surtout, ce n'est pas parce que le monde est brutal que nous devons être brutaux avec les autres. Je viens de relire "la violence et le sacré" de René Girard qui insiste sur le fait que lorsque nous faisons aux autres ce qu'ils nous font, nous devenons comme eux.
Partagez-vous ma focale sur la brutalité ?
William Gosset 2 years ago
Bonjour Jean-Louis,
Merci pour votre publication. Je vous suggère de mettre des tags, sans # devant, à la fin de votre article, afin qu'il soit plus facile à retrouver pour vos lecteurs sur Panodyssey.
Je vous remercie.
Jean Louis Muller 2 years ago
Merci. je le fais immédiatement