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Le LOTO, plus qu’une addiction, une règle de vie.

Le LOTO, plus qu’une addiction, une règle de vie.

Published Mar 20, 2022 Updated Mar 20, 2022 Culture
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Le LOTO, plus qu’une addiction, une règle de vie.

Souvenir indélébile.

En juin 1981, je débute mon premier mois du service militaire, dans la superbe région de la Drôme à Donzère-Mondragon au sud de Montélimar.

Photo nougat de Montélimar (Keldelice).

Je joue au Loto depuis environ 3 ans, attiré dans cette folie de « tenter sa chance » par mon père qui jouait à la loterie nationale (en comparaison, le LOTO est un bébé puisqu’il a commencé le 19 mai 1976).


Mon père a vécu les deux grandes guerres, et « la loterie nationale est créée en 1933 inspirée par la loterie de l'association des ’’gueules cassées’’, qui a vu le jour au lendemain de la Première Guerre mondiale pour venir en aide aux soldats défigurés. ». Anecdote, en 1993, je serai en mission informatique à la FDJ, sur le site des gueules cassées à Moussy-le-vieux.

En 1981, je suis fiancé et j’ai défini plusieurs grilles fétiches avec des chiffres correspondants à notre couple en devenir. Je les joue sans faille (c’est « obligatoire ») tous les mercredis, je suis déjà addict au système. Mais au service militaire, on n’est pas libre de sortir quand on veut. J’ai la chance que devant la caserne de la petite ville, il y ait un vendeur ambulant de friandises en fourgon Citroën qui accepte de prendre mon bulletin et de le jouer pour moi en ville, et de me le restituer avant le mercredi soir, jour du tirage. Cela fonctionne bien les deux premières semaines, mais la troisième il n’est pas là le mercredi pour me rendre mon ticket de jeu (bien sûr je lui donnais aussi l’argent correspondant à ma mise, je jouais peu car je n’étais pas riche), à l’époque les bulletins sont en 3 volets et après validation un des volets est rendu au joueur. J’ai eu un stress immense en pensant que mes numéros allaient sortir et que ce serait ce vendeur ambulant qui empocherait le pactole, les bulletins ne sont pas du tout nominatifs. Ouf, ce n’est pas ce qui est arrivé, je n’avais rien gagné. Mais depuis cette affreuse expérience, j’ai démarré un cahier sur lequel je note tous les numéros que je joue. J’en suis maintenant à une dizaine de cahiers. J’y consacre beaucoup plus de temps que le simple joueur qui achète un flash au détaillant, et j’ai un certain rituel de remplissage de mon cahier qui m’impose un peu ma façon de jouer (au minimum, le nombre de grilles pour optimiser les lignes du cahier mais aussi la gestion des bas de page). Par contre, j’y inscris mes gains et cela me permet de connaître exactement mon ratio mises/gains (pas brillant !!).

La FDJ et ses produits sont une extraordinaire réussite financière, et pour annihiler les matheux/statisticiens/probabilistes et leur programmes informatiques, les jeux évoluent sans cesse.


Je reconnais parfaitement que c’est une forte addiction mais qui me fait beaucoup moins de mal que si je fumais un paquet de cigarettes-poison par jour. Et de rêver au pactole m’aide à encaisser les coups durs de la vie. Je me dis aussi que je contribue un petit peu au bonheur de chaque grand gagnant du « pactole ».

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