procrastiner, plus jamais
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procrastiner, plus jamais
11 Septembre 2001, suivi du 21 septembre.
Lors de ces évènements dramatiques, je suis en recherche d’emploi depuis mi juin 2001. Je viens de subir 18 mois de harcèlement moral à France-Télecom (par exemple mon dernier entretien d’évaluation qui a duré de 14H à 20H). Comme je résistais trop bien à mon supérieur hiérarchique, il s’est débrouillé pour me faire licencier pour insuffisance professionnelle. Ce licenciement s’accompagne de conditions négociées, j’ai deux ans d’indemnités payées par la cellule sociale de FT, et j’obtiens 85 % de mon salaire net. Comme je me positionne sur l’informatique et la qualité (j’étais Responsable Qualité de Service du Système Informatique) et dans le secteur des nouvelles technologies, je ne me fais aucun souci en juin, et je suis même ravi de quitter FT nauséabond. Je vais prendre de vrais vacances avec ma famille. Je passe l’été gai comme un pinson, et je me mets vraiment en recherche d’emploi début septembre 2001.
Patatras, l’économie mondiale vacille suite aux attentats du World trade center, puis de l’accident/attentat de l’usine AZF à Toulouse.
Je participe comme prévu en septembre et octobre à plusieurs forums sur l’emploi, mais à mon niveau de responsabilités et de rémunération, les entreprises du monde retiennent leurs souffles. Il n’y aura aucune embauche possible avant 2002. Et quand le monde récupère un peu ses esprits, je perds de mon attractivité et de mon employabilité avec 6 mois et plus sans emploi. Le monde professionnel est sans pitié dans le domaine informatique, je suis de mon coté sans doute un peu exigeant.
D’avoir temporisé à l’été 2001, j’ai ensuite galéré 13 ans, j’ai divorcé, je suis devenu SDF. Au sein des associations de personnes en recherche d’emploi que j’ai fréquenté ensuite, je disais bien : procrastiner, plus jamais.
Aujourd’hui plus que jamais, je peux dire : « On n’est jamais à l’abri d’un 11 septembre, d’un Fukushima, des covid ou d’un Otan/Ukraine/Russie. », alors on n’attend pas une seconde pour agir et sécuriser sa situation.
Mars 2022, énorme hasard car j’avais déjà préparé ma publication depuis janvier, un article dans Cerveau&Psycho n° 141 « Dans le cerveau des procrastinateurs ».