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Veröffentlicht am 15, Aug., 2024 Aktualisiert am 15, Aug., 2024 Romance
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Damian

Ils avaient sûrement raison. Si je voulais maintenir à flot ce pour quoi je me bats depuis l'âge de 18 ans, il fallait que je me ressaisisse. Mais au fond de moi, une partie refusait d’écouter, se rebellant contre l’idée même de changer, de faire face à mes propres démons. Lorsque j’ai quitté le bus, j’ai erré sans but pendant de longues heures, laissant mes jambes me guider loin de tout ça, loin des regards de mes amis, loin de la pression qui pesait sur mes épaules.

L’alcool s'estompait peu à peu de mon organisme, me laissant avec une clarté brutale que je n’avais pas cherchée. Les cigarettes venaient à manquer, et avec elles, le dernier réconfort auquel je pouvais me raccrocher. Le froid de décembre me saisit, provoquant des frissons incontrôlables, et bientôt, la pluie se joint à mon désespoir, se mêlant aux larmes qui coulaient silencieusement sur mes joues.

Je n’avais même pas remarqué le torrent qui s’emparait de mon visage, empli de haine. Haine contre moi-même, contre ce que je suis devenu, contre ce que j’ai fait. Chaque goutte de pluie qui frappe ma peau semble accentuer cette rage intérieure, cette frustration de ne pas savoir comment m'en sortir, de ne pas savoir comment arrêter de faire du mal, aux autres, à moi-même.

Les rues sont désertes, et je marche sans véritable direction, laissant mes pensées tourbillonner sans relâche. Chaque pas que je fais semble plus lourd que le précédent, comme si le poids de mes erreurs s’accumulait sur mes épaules, me clouant au sol. Je pense à tout ce que j'ai construit, à tout ce que j'ai sacrifié pour arriver ici, et à quel point je suis en train de tout foutre en l'air.

Je me retrouve finalement sur une place déserte, les pavés luisants sous la pluie, et je m’arrête, épuisé, vidé. Les larmes continuent de couler, se mêlant à la pluie, et je me laisse aller à cette douleur que je tente si désespérément de repousser. Je pense à Arya, à la manière dont je l’ai traitée, à ce que j’ai provoqué. Je pense au groupe, à mes amis, à ce qu’ils doivent penser de moi maintenant.

Je m’effondre finalement sur un banc, la tête entre les mains, laissant les sanglots me secouer. Je ne sais plus quoi faire, ni comment avancer. Tout ce que je sais, c’est que je suis perdu, et que pour la première fois depuis longtemps, je ne vois pas de sortie à ce foutu labyrinthe dans lequel je me suis enfermé.

La pluie continue de tomber, froide et implacable, mais je ne bouge pas. Je reste là, à contempler le vide, à essayer de comprendre comment j’en suis arrivé là, et surtout, comment je vais m’en sortir.

Mais pour l’instant, je suis simplement fatigué. Fatigué de me battre contre moi-même, fatigué de prétendre que tout va bien. Et alors que le froid et la pluie continuent de m’envahir, je me demande si je suis encore capable de me relever, ou si cette fois, je suis allé trop loin pour revenir en arrière.

Cette fille est différente. Il n’a fallu qu’un regard de sa part pour me rater un battement de cœur. Il n’a fallu qu’une soirée pour créer un lien qui me chamboule à jamais.

J’ai souvent pensé que si les ouragans portent des prénoms de femmes, c’est pour démontrer à quel point elles sont douées pour entrer dans ta vie, chambouler tes habitudes, briser tes codes, et repartir en laissant tout cela en chantier. Comme si elles étaient des progénitures du diable, capables de t'envoûter et de t'hypnotiser. Tu penses qu’elles ne veulent que ton bonheur, mais le chaos laissé par leur passage te laisse les bras ballants, seul comme un con, au milieu d’une cuisine sans vie, avec la vaisselle qui s’entasse.

C’est un peu l’effet que cela me fait quand je lui laisse l’opportunité. Je ne saurais dire combien de temps cela prend pour que l’univers s’effondre autour de nous. Je ne saurais dire combien d’âmes tombent à nos pieds, ni le nombre de cœurs que nous écorchons ensemble, mais il est certain qu’aucun de nous n’en sortira indemne.

Elle est une tornade dans ma vie bien réglée, une force de la nature que je n'avais pas vue venir. Douce et joyeuse, elle est tout ce que je ne suis pas. Sa lumière, ses rires, sa détermination, tout cela m’attire, me promettant un éclat de rédemption dans mon monde sombre et dépravé.

Mais même les lumières les plus brillantes ont leurs ombres. Et dans notre danse tumultueuse, entre amour et destruction, nous découvrons des profondeurs de douleur et de passion que ni l'un ni l'autre ne pourrions imaginer. Nos vies s’enchevêtrent dans un tourbillon de musique, de rêves brisés et de démons personnels, laissant derrière nous un sillage de chaos et de regrets.

Ceci n'est pas seulement une histoire d'amour. C'est une épopée de rédemption et de destruction, où chaque choix, chaque erreur, nous rapproche un peu plus de notre propre chute. Dans ce voyage à travers les ténèbres et la lumière, nous cherchons des réponses, et peut-être, un jour, nous retrouverons-nous nous-mêmes.

Elle est l’ouragan qui m’apprendra à danser sous la pluie. Le soleil qui survient après l’averse, perçant les nuages sombres pour réchauffer ce qui semblait irrémédiablement froid. Elle est la météorite qui traverse ma vie en un éclair, m'éblouissant par sa lumière intense, même si ce n'est que pour un bref instant.

Chaque fois que je pense à elle, c’est comme si toutes mes défenses s'effondraient. Elle n'est pas seulement une présence dans ma vie ; elle est cette force indomptable qui bouscule tout sur son passage, qui défie mes certitudes et me laisse à nu, face à moi-même. Arya est l'incarnation de tout ce que je n'avais jamais su vouloir, tout ce que je ne m'étais jamais autorisé à espérer.

Elle est à la fois ma tempête et mon refuge, l'antithèse de tout ce que je pensais savoir. Et pourtant, même en sachant cela, je me retrouve à la fois attiré et terrifié par ce qu'elle représente. Parce qu'avec elle, il n'y a pas de place pour le mensonge ou la dissimulation. Elle voit à travers moi, brisant mes façades avec une facilité déconcertante.

Mais c’est aussi ce qui me donne espoir. Parce qu’au milieu du chaos qu’elle crée, il y a une possibilité de renouveau, de renaissance. Et même si je ne sais pas encore comment affronter tout ce qu'elle fait remonter à la surface, une part de moi ne peut s'empêcher de vouloir essayer. Parce qu’elle est cette lumière, cet éclat, qui pourrait bien me guider hors de l'obscurité dans laquelle je me suis si longtemps plongé.

Elle est tout cela, et bien plus encore. L'ouragan, le soleil, la météorite. Et je suis là, au milieu de ce tourbillon, à essayer d'apprendre à danser sous la pluie qu'elle a apportée dans ma vie.

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