Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
25. La Légende de Nil - Jean-Marc Ferry - Livre I, Les Diamants de Sarel-Jad - Chapitre X, 2

25. La Légende de Nil - Jean-Marc Ferry - Livre I, Les Diamants de Sarel-Jad - Chapitre X, 2

Veröffentlicht am 23, Apr., 2023 Aktualisiert am 23, Apr., 2023 Kultur
time 5 min
2
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
2
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 29 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

25. La Légende de Nil - Jean-Marc Ferry - Livre I, Les Diamants de Sarel-Jad - Chapitre X, 2

 

Oramûn attendit un jour franc qu’Asber fût remis de son épreuve, avant de suivre en sa compagnie la galerie souterraine jusqu’à parvenir à la vaste caverne où, juste avant la mer libre, Zaref tient ses navires au mouillage. À bord d'une caravelle ils contournèrent Sarel-Jad par le Nord en partant du Nord-Est. Oramûn ne perd rien des manœuvres d'Asber pour contourner les récifs, éviter les tourbillons, utiliser les courants tout au long du périple qui doit en principe aboutir à Syr-Massoug. Mais alors qu'ils allaient parvenir en vue de la côte septentrionale des Terres bleues, une tempête les assaille, si puissante qu'Asber lui-même craignit le naufrage. Puis la tempête fit place à une forte brise de Nord-Ouest, poussant la caravelle vers le large de l'Archipel de Mérode.

La tentation fut trop grande pour Oramûn de profiter du vent propice pour faire escale à Is, là où il espérait, enfin, retrouver Yvi. La caravelle trace si bien qu'elle « avalera » ce détour ! Asber ne demande quant à lui pas mieux que de pouvoir ainsi retrouver son île des Collines escarpées. La fête est déjà dans leur cœur. Ils parvinrent à l'île d'Is à la nuit tombée. En scrutant le village depuis le rivage, les deux hommes ne perçoivent qu'un seul feu, nulle autre lumière… A supposer que tous les habitants de l'île se sont rassemblés en un seul endroit. Supposition exacte : Asber et Oramûn perçoivent déjà des bruits de rires et de musique depuis l'unique taverne. La fête rassemble en effet les villageois et villageoises de tous âges. Beaucoup sont en piste, si bien que les deux arrivants peuvent discrètement prendre places assises, en retrait des tables.

Oramûn n'eut pas à longtemps chercher Yvi du regard. Tout à la danse, elle ne paraissait pas avoir remarqué son arrivée. Oramûn la voit si gracieuse, si irrésistiblement attirante dans sa joie de vivre et sa féminité, son art d'être libre avec les hommes en allant de l'un à l'autre avec grand naturel, que, pour la première fois de son existence, il ressentit la morsure de la passion possessive. Il la désire comme jamais, la veut absolument, pour lui tout seul. Et, elle, ne le voit toujours pas ! A la jalousie que lui cause la façon dont Yvi accueille autour d'elle les hommages masculins allait s'adjoindre un ressentiment mêlé de colère, quand, subitement, elle regarde Oramûn avec le plus ravissant sourire. Puis elle reprit sa danse, répondant gentiment aux paroles d'un partenaire...

Comme terrassé, Oramûn se voit près de retourner sur la caravelle, non sans avoir pris congé d'Yvi. Mais celle-ci prévient aussitôt un tel geste, libère une table autour de laquelle ses amis viennent s'asseoir, éjecte un convive d'un mot glissé à son oreille, s'avance vers Oramûn pour l'inviter à rejoindre le groupe. Il s'y inclut d'autant plus aisément que l’on pressent le lien à venir, et tandis qu'Yvi mène la conversation tous azimuts (car chacun a ses confidences à lui faire), elle pince doucement l'avant-bras d'Oramûn, à plusieurs reprises, une invitation sans équivoque.

Les gens du village vont se retirer. Les amis d'Yvi prennent congé. Elle-même se lève, déclarant face à Oramûn qu'elle doit maintenant rentrer chez elle, que son père l'attend, qu'elle a pu obtenir du patron de la taverne une petite chambre pour lui, mais qu'Asber a préféré gagner son bateau.

Puis elle se retira et c'est quelques heures plus tard qu'Oramûn entendit un bruit contre sa porte. Il n'a alors simplement plus de voix pour l'accueillir. Malgré son effort pour articuler quelques mots, rien à faire, les sons ne passent pas sa gorge. Se tournant vers lui :

— Je viens pour parler.

— Oui. Assieds-toi.

— Je me mets dans tes draps. Tu peux venir.

Il n'y a d'autre lumière dans la chambre que le clair de lune. Oramûn s'engage à son tour sous la couverture. Penché vers le visage d'Yvi, il attend qu'elle parle. Elle ne dit rien, tourne la tête sur le côté, regardant le mur, et, lui, défait le lit, repousse drap et couverture, la saisit doucement aux épaules, applique ses deux mains sur son dos, la ramène contre lui en la faisant pivoter de sorte qu'elle le surplombe ; et ils s'embrassent, leurs lèvres se dévorent, leurs yeux se brûlent dans la passion, puis monte le désir. Yvi s'allonge sur le dos, bras sous la nuque. Il la caresse et la baise de sa bouche sur tout le corps, le visage, le cou, les bras, la poitrine, le pubis, les cuisses à l'intérieur, la retourne sur le ventre, écarte, courroucé contre lui-même, la vision de ses jolies fesses rougissant sous les claques de l’Aspalan, pose la bouche sur son dos, sous les bras à la naissance des seins, descend vers les hanches rondes, éprouve encore davantage d'amour pour elle, comme une vague supplémentaire d'où surgit, plus clair, le désir qu’Yvi soit sa femme. Elle, veut maintenant qu'il vienne en elle, mais sans encore oser prendre son sexe pour le mener là où il est attendu. Au lieu de cela, c'est tout son corps qui appelle. Oramûn comprend et obéit. Son être est comme hors de soi, tendu vers l'attente et le plaisir de son amante, son bonheur à elle, raison pour laquelle il fut à même de tenir son désir en tension avec une impression de surpuissance, tout le temps que son plaisir à elle n'entendait pas se relâcher…, si bien qu'ils firent l'amour plusieurs heures durant, sans éprouver de fatigue. Enfin, Yvi saute du lit, plus fraîche et dispose qu'après une bonne nuit de sommeil, s'habille rapidement, car elle a à faire.

— Mais tu n'as pas dormi !

— Ça m'est égal !

C'est vrai. Oramûn ressentit un vide heureux, une parfaite absence de soucis. Tout lui est clair, sans nuage, un horizon aussi ouvert que celui d'une mer bleu vif, scintillant au soleil :

 — Cette nuit est notre acte d'union. Je l'aimerai toujours. Elle, j'espère, aussi... Ce que je sais, c'est qu'elle ne m'oubliera jamais. Pourtant, elle n’a pas demandé à me revoir, ce soir. Aurait-elle compris que je dois partir sans attendre ? Avant de me rendre à Syr-Massoug, je ferai une première escale sur les îles volcaniques, puis une seconde à Mérov.

lecture 165 Aufrufe
thumb Kommentar
2
Reaktion

Kommentar (0)

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur
Hébreu
Hébreu

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min
La Légende d'Azénor
La Légende d'Azénor

  La légende d'Azénor - Journal d'Eléonore par Juliette Norel  

Jean-Christophe Mojard
4 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey