ou l'envie décuplée

A lire entre les mots, à rougir en retour, à pâlir en recours !

A lire lentement, beaucoup de mots-puzzle à assembler

- Ca s'est fait comme ça pour couronner la fin de nos études supérieures, un dernier raout à tous, seuls livrés à nous-mêmes... L'approche de l'été, la chaleur moite des sexes qu'on cernait finissant d'exhaler leurs senteurs printanières, des boissons bien trop fraîches pour des jeunes bien trop  chauds ; tous les ingrédients réunis pour un partage d'humides adieux à jamais...

- A part l'effort sans trop crier, pouvoir enfin lever le pied pour mieux lever le coude, bouger, déconner, danser, se découvrir des envies communes autres ; il fait chaud et les mecs -torse nu- qui donnent déjà le tempo dès que l'appel aux réjouis sens, est enfin donné !

- A elles plus réservées mais pas vraiment affectées, d'enchaîner en enlevant leur bas. Les bas et l'ébat même sonorité, mêmes combats. Quoique la seule vision de bas qu'ôtés, ça ne peut appeller l'esprit du mâle à déraper, quitte à succomber pour des virages mal négociés. On se retrouve après s'être en partie découverts des points communs cachés, à se toucher du bout des doigts, des mains, des pieds, des lèvres, voire de pointes de seins dressés à zèbrer de glabres poitrines d'adolescents attardés ; l'épine ne pique que quand la rose s'épanouit.... Ainsi "dieusement" une  bacchanale de prendre formes et ça rigole encore plus haut et ça picole en corps plus forts, jusqu'au moment où l'envie sera proche, les bouches se touchant et les lèvres (les petites tout comme lippues grosses) s'en trouvant vite ouvertes, les langues se déliant et l'on se dira des mots crus sur des gestes chanceux lents de mains qui enchantent, en ronronnant sur des croupes espérées que l'on considère déjà comme étant dues !

- Nues sans dessous-dessus, elles sont Vénus s'entre-eux mêler, le plaisir se mérite et doit bien s'exhaucer ; en un "veux pieu" on se rapproche plus vite des cieux. Pressées d'amants, elles s'ébrouaient, se tortillant comme le ver du pêcheur appâté qui tient sa ligne d'une seule main. Ainsi chacune de s'ébattre avant de s'accoupler dans l'intime idée qu'après celui qu'elle assure elle, la couvre de biens faits et espérer fort s'aimant, qu'un d'éperdu c'est dix d'heureux trouvés.  Pas juste pour leur faire aumône, mais leur rendre la pièce de leur complicité.

 - Même si sa main dit faire son geste, en pensée sa main forme que beaucoup d'hommes s'en foutent, tout n'étant qu'envies de chères appâtées. A ce stade pour la main tenir dressée, sa main dispose de savoir qu'elle découvrira le poteau rose... En sera t'elle plus satisfaite après qu'avant, tel est le leitmotiv qui aux mâles au ventre prend. Car est-ce bien chère amie ce bout si chair aux hommes que tu peux enserrer en élans de mains rien que pour glandouiller ; comme étant l'heureux sort de l'envie qui pressent tirer la couverture d'un délit vers la débauche ; rien que pour l'avoir à sexes primés en toutes libertés ?

- L'un dans l'autre ou vice vers ça ; lui des bras guetté, exhibant un bras donneur tant dû pour la recevoir : elle tant gratifiée plane et -sage nouille- en de lents serrements de ses lèvres mouillées goûte à ce mâle plaisir de ne plus léviter. Elle va et vient sans savoir ce qu'il veut, recracher son eau-de-vit ou là valant cul-sec lui disant des "je t'aime" ; à croire qu'elle aura tout gobé...

- Deux bras contents moi je viens m'y lover ; je ne l'ai jamais vue, ni des lèvres ni dedans, mais ce ne sera bientôt que parties prises. Moi, l'approchant à tâtons, pour m'insérer, sera t'elle ainsi peinée très ; je vais mon chemin à débroussailler pour trouver ça fantastique et l'honore de tous les dons dont l'heureux sort de ma vie m'a dôté et voici que mon devoir de travaux-pratiques dont j'avais espéré l'en saigner, m'avoua malgré elle que j'étais son premier. Ainsi, quand la fierté s'accompagne d'intolérance le trouble est-il permis !

- Mâle d'amour, en ça dressant en moi, de ses yeux grands tout verts doux-leurre de l'espérance : commentaire des maux si doux quand il est de pâles passions qui se muent en regrets dès la séparation ? Profondément en moi une main-mise sincère dans mon cerveau en buée et pour peu l'ôter m'arracherait le coeur, rompant ainsi un lien ténu auquel chacun tenait.

- L'heure proche que l'on pourrait attendre, dans une orgie de sens enflammés, en décors débridés où aucun homme ne sait plus où il habite, serait de mettre de l'ordre dans ce bordel organisé ou chacun cherche à faire son trou, douleur de s'écarter du dessous des membres occupés qui s'agrippant se mélangeaient : et de cette gabegie de membres donneurs invités à donner à la fête une "solennité" (pour Larousse synonyme de pompe). Dans cette pyramide -décor désordonné-, dessous c'est l'empathie, gênes et râles, où chacun prend la place qu'un autre a su prouver ; dessus c'est l'autre, puis un énième paradant en culotte à tour de bras d'honneur tout en se retirant sur la pointe du pied qu'il aura bien senti. En telles circonstances, quand on se retrouve à longs jets soudain vidés ; à qui peut encore la tendre est si prêt de la relève ; l'envie "dure comme en semant", ce besoin charnel du rable de prouver qu'on existe, que l'on peut et que l'on doit, sans trop chercher à biaiser ; se dire que quand la croupe est pleine ; que c'est encore qu'on plait !

- Un texte (très) original de Bernard Ducosson, déposé sous blockchains chez Panodyssey pour l'enregistrement et la préservation de mes droits d'auteurs.

- L'auteur dédie ce conte pour adultes à Chantal Buscaylet, nouvelle lectrice humoureuse de l'humour chez Panodyssey .

- Crédit-photo de couverture : Pixabay