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Chapitre 6. Comme avant

Chapitre 6. Comme avant

Pubblicato 10 ago 2024 Aggiornato 12 ago 2024 Romance
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Chapitre 6. Comme avant

Je suis épuisée de ma semaine et je n’aspire qu’à rentrer me coucher. Mais il est encore relativement tôt. Installée avec mon plateau-repas, je profite d’une accalmie dans mon esprit en chantier pour me changer les idées devant la télévision avant d’aller me mettre au lit. Les paroles d’Elias ont tourné en boucle dans ma tête toute la journée.

J’ai conscience que ma relation avec Antoine ne tient plus qu’à un fil. Au-delà du fait que nous ne faisons plus l’amour depuis des mois, nous n’avons plus de petites attentions l’un pour l’autre, de moments de tendresse et de complicité, ceux qui cimentent les unions. Pire, nous n’arrivons plus à communiquer et trop nombreuses sont les discussions qui se terminent par des engueulades. En somme, j’ai l’impression d’être en colocation, mais avec tous les inconvénients de la vie de couple.

Jusque-là, personne dans mon entourage n’avait trop osé formuler de remarque à ce sujet, pour ne pas que je m’emporte et monte dans les tours, je suppose. Mais je sais qu’Antoine n’a jamais fait l’unanimité auprès de tout le monde. Seule Babou m’avait glissé une fois qu’il ne lui inspirait pas confiance, au tout début de notre histoire. J’ai argumenté pour lui démontrer qu’Antoine était pourtant formidable, mais je ne crois pas l’avoir convaincue et depuis, nous évitions le sujet toutes les deux, bien qu’elle n’en pensait pas moins.

Moi-même, je ne saurais m’expliquer pourquoi je persiste à rester avec lui, vu l’état pitoyable de notre relation agonisante. Les choses n’ont pas toujours été ainsi et nous avons vraiment été heureux ensemble pendant plusieurs années. Quelque part, au fond de moi, j’ai l’espoir que tout ne soit pas perdu et que nous puissions encore sauver notre couple, à condition de réussir à communiquer comme deux adultes responsables.

Je cogite un moment, mais la fatigue accumulée ces derniers jours finit par avoir raison de moi et je tombe dans les bras de Morphée. C’est Antoine qui me réveille en rentrant, à je ne sais quelle heure.

— Tu devrais monter te coucher, tu ne vas pas bien dormir dans le canapé.

— Hum… marmonné-je, à moitié dans le coaltar.

Contre toute attente, il me soulève et me porte jusqu’à notre chambre.

Qu’est-ce qui lui prend ? Il n’a jamais fait ça en sept ans.

Il m’installe dans notre lit et s’assied près de moi.

— Quelle heure est-il ? demandé-je, somnolente.

— Vingt-trois heures.

— Pourquoi rentres-tu si tard ?

— Je suis allé dîner avec mon dernier client. Écoute, il faut qu’on parle tous les deux, commence-t-il d’un ton solennel.

Je me fige, redoutant qu’il m’annonce une mauvaise nouvelle qui pourrait bien m’achever.

— Je suis désolé, ma puce, j’ai déconné à plein régime. Tu as raison, je ne suis qu’un gros con, concède-t-il.

Des excuses se profilent. Voyant la tournure que prend notre conversation, mes muscles tendus se relâchent, mais je reste tout de même un peu stressée. L’heure est venue de nous expliquer.

— J’avais besoin de toi, Antoine. Tu m’as laissé au pire moment.

— Je sais, je ne le réalise que maintenant, je n’ai pas été à la hauteur. Je ne le suis plus depuis bien trop longtemps d’ailleurs, mais je te promets que je vais me rattraper. J’ai… j’ai beaucoup réfléchi, j’aimerais qu’on avance tous les deux.

Pincez-moi, j’hallucine. Où est passé le Antoine qui pense d’abord à lui avant les autres ?

Il ôte sa veste et se couche à mes côtés. Ses lèvres trouvent les miennes et nous échangeons un baiser tendre, tandis qu’il me serre contre lui. Mon cœur bat à la chamade et les petits papillons dans mon ventre se réveillent après une éternité en stase. Je réfléchis un bref instant pour tenter de me souvenir depuis combien de temps cela n’était plus arrivé, tant nous nous sommes éloignés au fil des mois à cause de la vie quotidienne, du boulot, de nos caractères diamétralement opposés.

— Quand tu dis, j’aimerais qu’on avance, tu penses à quoi ?

Il se recule légèrement et me sourit, ses doigts frôlent ma joue. Ses yeux bruns en amande et son sourire si doux me font chavirer. Si le chagrin persiste, la colère de ces derniers jours s’évanouit à mesure que je plonge dans son regard. J’ai l’impression de retrouver l’homme pour qui j’ai craqué quelques années auparavant. Pourtant je me sens idiote de céder si facilement, une fois de plus.

— Tu ne crois pas que c’est le moment qu’on fonde notre famille ?

Choquée par ce que j’entends, je demeure bouche bée quelques instants, le temps d’assimiler l’information, à mesure que les larmes me viennent. Qu’est-ce qui s’est passé pour que cet égocentré carriériste désire un enfant ?

— Tu n’en as pas envie ? me demande-t-il, l’air soudain inquiet, tandis que je reste muette.

Au début de notre histoire, je m’imaginais fonder une famille avec Antoine, mais nous étions encore jeunes et absorbés par le travail. C’était trop tôt pour envisager de nous multiplier. Et puis le temps s’est écoulé, et nous n’avons plus évoqué le sujet sérieusement, nonobstant l’étau de la pression sociale qui se resserrait de plus en plus sur nous, les années passant. Nos personnalités se sont révélées, et, j’ai appris à l’aimer, lui et tous ses défauts. Personne n’est parfait, j’en ai aussi et il est possible que la quarantaine approchant, Antoine change pour devenir un homme meilleur, du moins j’ose l’espérer. Toutefois, l’angoisse s’empare de moi, avoir un enfant n’est pas une décision à prendre sur un coup de tête.

— Je… je ne sais pas. Tu tiens vraiment à avoir un enfant avec moi ?

— Oui, pourquoi ? Tu en doutes ?

Puisque nous en sommes à échanger à cœur ouvert, autant crever l’abcès et tout se dire.

— C’est juste que je pensais que tu n’en voulais pas. On n’en a jamais trop parlé tous les deux, et puis, ces derniers mois entre nous… hésité-je. J’ai peur, Antoine, es-tu bien sûr de toi ? Est-ce que tu m’aimes toujours ?

— Bien sûr que je t’aime Ambre. On traverse une mauvaise passe, j’en ai conscience, mais je désire plus que tout qu’on se retrouve, comme avant. On était si heureux. Tu es la femme de ma vie et je ne veux pas te perdre. J’ai envie de me battre pour sauver notre couple.

Les confessions d’Antoine m’émeuvent et je me réfugie dans ses bras. Il me serre contre lui, me couvre de baisers d’une douceur exquise. L’homme dont je suis tombée amoureuse serait-il de retour ? Ou bien dois-je douter de ses excuses qui arrivent à point nommé ? La crise qui nous frappe est-elle sur le point de se résoudre ?

J’ai envie d’y croire, de fournir tous les efforts pour raviver la passion entre nous. Après les hauts et (surtout) les bas de ces derniers temps, ses mots me rassurent et apaisent mes craintes quant à notre avenir ensemble. Mon seul regret, toutefois, est que, si nous faisons un enfant, il ne connaîtra pas la merveilleuse arrière-grand-mère qu’aurait été Babou, mais son souvenir sera présent et m’aidera chaque jour à lui offrir la meilleure vie possible comme elle a su le faire pour moi.

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