Episode 25 : Décollage imminent
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Episode 25 : Décollage imminent
Je me réveillai, un mal de crâne insupportable et le dos en compote. Bon sang ! Qu’est-ce qui c’était passé ?
– De retour parmi nous, le bleu !
Léila… Elle était vautrée dans un fauteuil posé à côté de moi, les deux pieds sur mon pieu. Elle me regardait bizarrement, un petit sourire en coin, mais n’ajouta rien de plus.
J’essayai alors de me redresser, mais impossible. Seul un grognement de douleur sortit de ma gorge sèche.
– Je serais toi, j’éviterai d’bouger. Tu t’souviens de l’explosion ? bin… comment dire… tu as sacrément ramassé !
Ramassé ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire encore ? Je jetai un œil autour de moi : un lit médicalisé, des dizaines de machines aux bips insupportables, des tuyaux et une putain d’odeur de mort. J’étais dans un hôpital ? Et merde ! J’avais bien besoin de ça…
Je tirai sur les fils qui pendaient de mes bras et les arrachai. Tout se mit à sonner, mais rien à foutre. J’avais horreur de hostos et encore plus qu’on me torche le cul pendant que je restais attaché à un lit.
Léila sauta sur ses deux jambes et me rebrancha aussi sec en hurlant :
– Arrête ! T’es con, tu vas te faire mal. Tu as deux côtes cassées et les poumons gravement brûlés. Sans l’intervention de ce chez Ryan Florigan, tu serais plus des nôtres.
Fais chier. J’espérais que toute cette connerie n’était qu’un cauchemar. Le résultat d’un mauvais coup sur la tête. Mais non… Nous avions bel et bien mis les pieds dans ce putain de vaisseau. Nous avions bel et bien rencontrés la copie robotique de Ryan Florigan… et le jardin tropical avait bel et bien pris feu après une explosion du tonnerre !
– On est où…
Ma bouche me faisait tellement mal que j’arrivais à peine à articuler.
– Toujours à Gattaca. Dans les quartiers de Monsieur le Maire. Cet enfoiré possède son propre hôpital. T’y crois, toi ?
– Que…
– Je vais te la faire courte : boom. T’es qu’un humain alors les gaz toxiques t’ont méchamment attaqué. Heureusement, j’étais là pour te sauver les fesses. Et pendant que je te traînais à l’abri, une armée de droïdes s’est pointée et à tout réparer. Après, Florigan et une équipe de médecins t’ont récupéré et t’ont amené ici pour te rafistoler. Bien sûr, j’ai gardé un œil sur eux pour être sûre qu’ils déconnent pas… Et te fais pas d’idées ! Si quelqu’un doit te buter, c’est à moi que doit revenir ce privilège et à personne d’autre !
Toujours aussi charmante… Un sourire se dessina sur mes lèvres, mais aucun son ne sortit de ma bouche.
– Ils t’ont installé dans un caisson contenant un liquide blanc. Après deux ou trois heures, t’avais la peau lisse comme celle d’un bébé. Mais tes poumons étaient toujours dans un sale état… alors ils t’ont intubé et injecté un gel verdâtre à l’odeur infecte. Si t’as un goût désagréable dans la bouche, cherche pas, ça doit être ça.
– Combien…
– … de temps ? Tu joues à la belle aux bois dormants depuis un peu moins de trois jours. Mais je ne sais toujours pas ce qu’on fout ici. Mais Monsieur le Maire se fait désirer ! Il a refusé de me voir sans toi. Va savoir pourquoi ? J’ai l’impression d’être dans une putain de prison. J’ai quand même réussi à mener ma petite enquête… Nous sommes à bord d’un vaisseau alien abandonné. Il s’est visiblement crashé dans les fjords et n’a jamais pu repartir. Alors, nos amis l’ont transformé en bunker géant. Et ils ne manquent de rien ! C’est assez intelligent de la part d’un simple robot…
La porte de ma chambre s’ouvrit avec violence. Dehors, on pouvait apercevoir une silhouette se dessiner. Une voix grave et forte résonna :
– Enfin réveillé ! Veuillez m’excuser pour cet accueil quelque peu catastrophique…
Une grosse femme apparut alors dans l’ouverture. Elle avait un teint olive et de lourdes poches sous les yeux. Elle cachait son corps épais et court sous un long manteau côtelé marron et un chapeau haut de forme tout râpé sur lequel était épinglée une étoile.
Son sourire ne m’inspirait pas confiance. Ni son air idiot…
– Je me présente : Monsieur le Maire. Je vous ai fait venir jusqu’ici pour résoudre une sombre affaire…
Soudain, le sol se mit à trembler. Un vrombissement sourd retentit, couvert par une sirène et une voix féminine annocant le décollage imminent. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, Léila se précipita sur Monsieur le Maire et cria :
– Putain ! C’est quoi cette embrouille ?
Texte de L.S.Martins (45minutes chrono, sans relecture).
Image par Thomas Budach de Pixabay : Ovni Montagnes Fantaisie - Image gratuite sur Pixabay
Margot Eden 2 anni fa
j'aime bien la remarque sur la belle au bois dormant !