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Loin du paradis (Far fron Heaven, Todd Haynes, 2002)

Loin du paradis (Far fron Heaven, Todd Haynes, 2002)

Pubblicato 13 dic 2020 Aggiornato 13 dic 2020 Cultura
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Loin du paradis (Far fron Heaven, Todd Haynes, 2002)

"Loin du paradis" est avec "Tous les autres s appellent Ali" (1973) de Rainer Werner FASSBINDER le film qui s'inspire le plus directement de "Tout ce que le ciel permet" (1955) de Douglas SIRK. C'est dire si ce dernier a des héritiers, gays pour la plupart (François OZON fait également partie du lot). Il faut dire qu'en dépit des évolutions sociétales des soixante dernières années, les gens qui n'entrent pas dans les normes sociales ont des parcours qui restent souvent jalonnés de difficultés. Et les Cathy Whitaker (Julianne MOORE), archétype de l'épouse et de la mère au foyer modèle de l'american way of life des années cinquante sont loin d'avoir disparu. Pas seulement aux USA d'ailleurs ("Desperate Housewives" (2004)), chez nous aussi. Une de mes collègues lui ressemblait beaucoup. Certes, elle travaillait mais elle devait son train de vie fastueux à son mari et passait l'essentiel de son temps en représentation, à faire visiter à tout le monde les derniers aménagements de sa grande maison, catalogue hiver et catalogue été. Elle savait sourire, être agréable, passer les plats aux supérieurs hiérarchiques et de ce fait bénéficiait d'une excellente réputation alors qu'elle négligeait ce qui dans son travail ne pouvait rien lui rapporter en terme d'image et que son foyer était par ailleurs miné par les conflits avec sa fille. Bref sous la surface, ce n'était pas joli joli. Et c'est exactement ce que montre Todd HAYNES. Il recréé à l'aide d'une superbe photographie le bel écrin du mélodrame sirkien pour mieux enfermer ses personnages dans une prison physique et mentale dont il ne peuvent s'extirper: le mari dans son bureau, l'épouse dans le salon de la maison à poser pour les photographes de magazines célébrant les joies de la famille traditionnelle, les serviteurs noirs à la cuisine et au jardin. La hiérarchie raciste et sexiste se double d'une autre forme d'inégalité. Si l'homosexualité (masculine), considérée comme une maladie ne peut se vivre au grand jour, elle bénéficie tout de même d'un réseau organisé de lieux clandestins dans lesquels elle peut s'exprimer alors que l'amour interracial entre un homme noir et une femme blanche ne bénéficie d'aucun espace pour exister. Il est donc l'objet d'une impitoyable réprobation générale et est voué à l'échec. Todd HAYNES rend cette situation d'autant plus intolérable qu'à l'image de son modèle, il souligne le contraste entre la mesquinerie des gens de la petite ville qui comblent le vide de leur existence en épiant et en médisant et l'élévation spirituelle de Raymond et de Cathy qui lorsqu'ils sont ensemble sont dans la contemplation de la beauté (dans l'art ou dans la nature).

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