Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
Episode 48 : Le grand luxe

Episode 48 : Le grand luxe

Pubblicato 16 giu 2022 Aggiornato 16 giu 2022 Cultura
time 3 min
7
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb 0 commento
lecture 75 letturas
8
reaziones

Su Panodyssey puoi leggere fino a 30 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 29 articles da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

Episode 48 : Le grand luxe

– On est où, Joe ? Dans une putain de galerie d’art ? C’est ça votre super planque ?

Je me tenais debout face à une toile si surprenante qu’il m’était impossible de la quitter des yeux. J’étais comme cet homme sur le rocher face à ce visage déconcertant qui surplombait une nature triste. Ses yeux noirs avaient quelque chose d’hypnotisant. De déstabilisant. Son regard me mettait mal à l’aise et pourtant, je ne pouvais m’en détourner.

– On est dans une vielle maison, probablement un collectionneur. Mais nous ne sommes pas en sécurité ici, nous devons descendre.

Joe me tira le bras me sortant de mon état de transe. Pourquoi ce tableau me faisait-il cet effet ? Je me sentais étrangement calme. Détaché de tout. Un sentiment que je n’avais encore jamais éprouvé. Un sentiment de paix.

– Moridan, suivez-moi. Nous ne devons pas trainer, je ne sais pas combien de temps la machine branchée dans votre dos pourra encore tenir…

Oui… ce maudit poids mort que je trainais depuis notre départ de l’usine. Ne sachant pas ou se trouvait cette putain de puce de géolocalisation, Joe avait confectionné à la hâte un brouilleur d’ondes pour éviter qu’on nous suive à la trace. Et j’avais dû le porter par-dessus ma combi tout le long de notre périple. Un voyage de plusieurs jours à travers un désert de glace et une véritable jungle des plus hostiles. J’étais à bout de force, moralement et physiquement. Malgré mes origines bioniques.

Je me laissai guider à travers un dédale de couloirs pour atteindre une porte blindée. Elle débouchait sur tout un appartement sous-terrain. Un bunker de première classe, avec eau et électricité.

– Bienvenue dans ma dernière planque, Moridan. Vous pouvez poser le brouilleur et enlever votre combi. Il n’y a plus aucun risque, ici. Les murs sont en béton fibré avec un grillage métallique. Une véritable cage de Faraday !

Je ne comprenais pas un traître mot de ce qu’il venait de me raconter, mais j’en avais rien à foutre. Je pouvais enfin me débarrasser de cette putain de combi. Ce truc puant qui était devenu une seconde peau.

Joe m’indiqua où se trouvaient la cuisine et la salle d’eau avant de disparaître dans son laboratoire. Après avoir dévalisé le placard à provisions et descendu une bouteille de Gin, je fis le tour du proprio. C’était sacrément cosy. Les riches savaient y faire à l’époque : lustres gigantesques, tapis moelleux au sol, meubles de haut standing… et même des écrans géants en guise de fenêtres. Joe ne les avait pas allumés pour économiser l’énergie, mais je pouvais très bien imaginer une magnifique vue sur une plage ou sur une forêt luxuriante. De quoi oublier qu’on se trouvait à plusieurs mètres sous terre. Aucun sens de la démesure…

Je découvris avec plaisir une immense bibliothèque. Des livres par milliers, de tout genre, de tout âge. Le bonheur. Je me voyais bien me la couler douce jusqu’à la fin de ma misérable vie ici. Le cul bien au chaud dans ce fauteuil, un bouquin à la main et un verre de scotch dans l’autre. Je devrais être raisonnable niveau alcool, pour ne pas vider les réserves trop rapidement, mais ce plan me paraissait parfait.

– Ah, vous voilà, Moridan… Je vous cherchais. Le scanner est prêt, si vous voulez bien me suivre.

Joe… L’espace de quelques secondes, je l’avais quasi oublié. J’avais quasi oublié toutes ces conneries de synthé, de meurtres et de manipulations. L’espace de quelques secondes, j’étais un type simple et presque heureux.

– Et si après avoir enlevé cette maudite puce, je pétais un câble comme Léila ?

– Je ne peux rien vous garantir, malheureusement.

– Ouai… c’est bien ce qui me semblait…

Avais-je seulement le choix ? Vivre ici n’était que pure fantasme. J’étais incapable de rester enfermer très longtemps. J’avais besoin d’action. C’était d’ailleurs une des raisons pour laquelle je m’étais engagé. Et malgré mon humeur exécrable et mes protestations, j’avais besoin de tirer les choses au clair. Et surtout une envie viscérale de mettre mon poing dans la gueule de Florigan !

 

Texte de L.S. Martins (45 minutes chrono, sans relecture). 
Image par Alfredo Guzman de Pixabay : Android Robot Chute D'Eau - Photo gratuite sur Pixabay

lecture 75 letture
thumb 0 commento
8
reaziones

Commento (0)

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Cultura
Scabreux
Scabreux

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, vôtre sourire, ma joie. D...

Bernard Ducosson
1 min
A KNOT
A KNOT

(to Karen) The photo (untitle) is from Haaretz Weekend Brief (April 13th), it shows spring army manoeuvres....

Cecile Voisset
3 min
"Zombie Lies"
"Zombie Lies"

The photo is picked up to 'The Poetry Review' (The Poetry society, April 4th), and the title to Bill Maher (Twitter...

Cecile Voisset
4 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti