Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
Episode 47 : Prise de conscience

Episode 47 : Prise de conscience

Pubblicato 15 giu 2022 Aggiornato 15 giu 2022 Cultura
time 4 min
3
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb 0 commento
lecture 74 letturas
4
reaziones

Su Panodyssey puoi leggere fino a 30 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 29 articles da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

Episode 47 : Prise de conscience

 

Voilà deux jours que je me torturais l’esprit. Que j’essayais désespérément de comprendre qui j’étais. Ou plutôt ce que j’étais. En peu de temps, j’avais tout perdu. Mon boulot, mon identité, ma vie. Il ne me restait plus rien. Et même l’alcool allait bientôt me faire défaut ! Enfermé dans le sous-sol de cette usine désaffectée, je tournais comme un lion en cage passant de la colère au déni malgré toutes les preuves que Joe m’avait apportées.

Comment j’ai fait pour ne pas m’en apercevoir avant ? Pas une maladie depuis 6 ans. Pas une blessure, même au cours de l’entraînement à l’école. Et j’avais survécu, sans trop de dégâts, à cette putain de vapeur en pleine tronche…, ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille !

Joe s’était aménagé un labo de fortune pour pouvoir faire mumuse avec son nouveau cobaye. J’avais eu le droit à la totale : relevé d’empreintes, prise de sang, prélèvement de peau et de cheveux, et même des échantillons de salive et d’urine. Il était comme un gosse à Noël devant une montagne de cadeaux. De temps en temps, il descendait me voir pour me donner des nouvelles de ses analyses. Pour me dire combien j’étais unique dans mon genre. Que j’étais parfait… Parfait, mon cul ! J’étais un putain de synthé sans les avantages.

J’étais le résultat d’années de recherche. L’association de l’homme et de la machine. Un fils de substitution pour une mère brisée. Un jouet de plus pour un père abject. Voilà ce que j’étais en réalité. Et tout le monde était au courant. Tout le monde, sauf moi. Même ma putain de partenaire devait le savoir. Elle avait accès à toutes les informations grâce à sa connexion permanente avec l’IAC. Après tout ce qu’on avait vécu, je pensais qu’on était amis. Mais visiblement, je me trompais lourdement…

– Je crois qu’on va avoir de la compagnie, Moridan.

Joe avait déboulé dans la cuisine comme un fou. Les yeux au fond du crâne. Complétement débraillé. Il n’avait pas dormi depuis des jours. Je levai mon verre vers lui avant de lui répondre :

– La cavalerie débarque ? Ils en ont mis du temps, cette fois !

– Ils ne devraient pourtant pas savoir où nous nous trouvons. Cette planque n’est connue que de nous deux.

– Il faut croire qu’on a oublié de vous mettre dans la confidence, vous aussi Joe. Bienvenue au club des mecs qu’on prend pour des cons !

– Je pense surtout que vous devez avoir un système de géolocalisation, Moridan. Un signal que je n’ai pas détecté…

– Bah évidemment ! Ils n’allaient pas laisser leur jouet s’échapper s’en avoir un moyen de le retrouver. Surtout, depuis que ma nounou s’est fait la malle !

– Léila n’était pas au courant, Moridan. J’en ai la certitude.

– Comment vous pouvez en être aussi sur ?

– Parce qu’elle ne serait pas partie sans vous. Et je pense que si votre dossier est censuré, c’est pour qu’elle ne découvre pas leur petit secret.

Il avait peut-être raison, mais j’étais fatigué de toutes ces conneries. J’en avais ras le bol de lutter contre ce système corrompu. Je n’avais qu’une envie me barrer et tout laisser en plan. Mais pour aller où ?

– Joe, vous pouvez désactiver ce putain de système de géolocalisation ?

– Je peux essayer, mais pour cela, je dois d’abord savoir où il se situe. Pour le repérer, j’ai besoin d’un scanner et je n’en ai pas ici.

– Vous savez où en trouver un ?

– Peut-être… mais on va avoir pas mal de marche à faire. Vous tiendrez le coup ?

– Très amusant, Joe ! Vous oubliez à quoi vous avez à faire !

– Non, mon ami. Mais votre constitution est plus proche de celle d’un humain que de celle d’un synthé. Vous devez vous ménager…

– Et pourquoi ? Si je dois crever dans le désert, bah je crèverai en plein désert. J’ai rien à perdre, aujourd’hui !

Le regard de Joe était plein de compassion, mais, Dieu merci, il ne dit rien. Je n’avais pas besoin de sa pitié. Je ne voulais qu’une chose, retrouver un semblant de liberté. Et pour ça, je devais me débarrasser de tout ce qui me reliait à mon ancienne vie. À commencer par cette putain de puce de géolocalisation !

Texte de L.S. Martins (20 minutes chrono, sans relecture). 
D'après Image par Furiosa-L de Pixabay : Adn Génétique Molécule La - Image gratuite sur Pixabay

 

lecture 74 letture
thumb 0 commento
4
reaziones

Commento (0)

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Cultura
Non à l'expression
Non à l'expression

Je n'ai pas les mots ou ils n'arrivent pas à sortir de la bouche. Peut-être est-il difficile de l'exprimer ou o...

Morgane Danet
1 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti