Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas réussi à écrire aujourd’hui. Ce doit être l’histoire de Joseph qui me perturbe. Ou alors la pause déjeuner avec Valentine. Si je m’attendais à la voir là bas. Elle est sympa en réalité cette fille. Pas du tout bêcheuse. On voit bien qu’elle n’a pas encore les codes de la vie en ville mais elle va apprendre vite, j’en suis sûr. Il n’a pas plu encore. Je vais arroser les plantes. 

Tu es debout encore Joseph! Je sais bien qu’il y a un truc qui cloche. Et revoilà l’emmerdeur. Lâche le putain!  Qu’est-ce que tu fais avec ce bouquin encore Joseph? Non mais c’est un exemplaire de ta pléiade, tu rigoles ou quoi. Oh et puis après tout tu as raison, tu es grand tu fais ce que tu veux. Mais là franchement tu es surtout un grand con qui fait n’importe quoi. Il est beau ce bouquet, je suis d’accord avec toi. Lorsque je l’ai vu j’ai su. Ce bleu Marie Antoinette c’est tout toi. Pourquoi tu les sors du vase? Joseph elles ne vont pas aimer les fleurs si tu les balade comme ça. Où est ce qu’il est parti? Il a éteint. Bon il a peut être emmené les fleurs dans sa chambre. C’est bien la preuve qu’elles lui plaisent. Je suis content. Ah te revoilà, tu le fais marrer dans ta robe de chambre. Tu fais vieux dandy. Fais gaffe quand tu te déplaces dans le noir, la nuit dernière je me suis fendu un orteil, enfin pas fendu tout à fait mais ça fait un mal de chien. Non Joseph, tu ne vas dormir sur le sofa quand même! 

Mince l’arrosoir est vide. 

- Hé! C’était quoi ce bruit. Joseph!