Congratulazioni! Il tuo sostegno è stato inviato con successo all'autore
Le bruit du silence.

Le bruit du silence.

Pubblicato 25 lug 2024 Aggiornato 24 ott 2024 Crime stories
time 14 min
2
Adoro
0
Solidarietà
0
Wow
thumb commento
lecture lettura
8
reazione

Su Panodyssey puoi leggere fino a 10 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 9 articles da scoprire questo mese.

Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis! Accedi

Le bruit du silence.

Pleine lune, le bateau se balançait sous les étoiles. Elle reprit conscience. Un léger tangage, une odeur d’humidité. Ce furent ses premières sensations. Puis elle perçut les sons qui l’entouraient. Un clapotement léger, un silence et au loin au-dessus, un cliquetis métallique. Faisait-il nuit ou bien était-ce ses paupières qui refusaient de bouger? Il lui fallut quelques secondes pour comprendre et un effort pour ouvrir les yeux. Une matière visqueuse et sèche avait collé ses cils. Elle perçut d’abord l’obscurité, décela ensuite quelques formes massives, puis ses rétines s’habituèrent, ses pupilles se dilatèrent et elle reconnut les lieux. La cabine du voilier dans lequel elle était montée quelques heures plus tôt, était plongée dans le noir. Seule, venue du pont, une légère clarté lui permit d’évaluer la situation. Soudain une douleur vive s’empara de son avant bras. Depuis combien de temps, son corps contraint était-il installé dans cette position? Elle se redressa pour passer de la position allongée à assise. Elle ressentit le froid. Elle ne portait plus son jean et constata qu’elle n’était vêtue que d’un simple débardeur. Un sentiment de peur s’empara d’elle. Elle sentit sa tête, son visage, elle perçut la contraction de ses muscles. Que s'était il passé? 

Elle fit un effort pour allonger sa respiration et se remémorer les derniers événements. 

Il lui avait donné rendez-vous sur le port. Sur cette terrasse lounge où l'on sert ces fameux cocktails à la mode. Sur le coup elle avait trouvé ça de mauvais goût pour un homme comme lui. Comme lui? Le connaissait-elle vraiment? Ils avaient discuté en ligne quelques heures avant d’accepter de se retrouver pour boire un verre. Mais étrangement elle semblait le connaître. Sa photo de profil lui faisait penser au héros d’Hugo Pratt. La casquette en moins, il avait le visage émacié du Corto, les pattes brunes et longues et le petit anneau à l’oreille. Son arrivée ne l’avait pas trahi. Il était grand et fin comme le marin. Finalement le cocktail s’était montré savoureux. Elle en avait commandé un second. Ils avaient parlé de la côte, de ses paysages et des activités. Elle lui avait raconté ses expériences de plongée et lui, son tour du monde en voilier. Le serveur était revenu, elle avait accepté la Margarita maison. 

 

Un balancement soudain la fit sortir de ses pensées. On aurait dit qu’une vague plus forte venait de déferler. Elle voulait savoir où était l’embarcation.

Naviguait-elle en pleine mer? Était-elle amarrée dans une crique? Était-elle encore au port? Rien ne lui permettait de le dire. Elle écouta davantage et s'aperçut que les cliquetis étaient plus nombreux. Était-ce l’effet de la vague? Du vent? Qui faisaient vibrer et s’entrechoquer les filins? Ou bien s'agissait-il d'autres voiliers dont les mâts s’agitaient sous l’effet de la brise nocturne. Par la petite ouverture qui menait sur le pont, juste au-dessus de sa tête, elle pouvait voir les étoiles. La nuit était encore là, la pleine lune aussi. À cette époque de l’année, elle se dit qu’il était forcément moins de 5 heures du matin. 

Elle observa attentivement le reste de la cabine. Elle était seule. Où était-il? Sur le pont? Peut-être n’était-il même plus sur le bateau. Elle devait s’échapper.

Elle porta ses poignets à ses lèvres et comprit que ses liens étaient faits de cordelettes de nylon. Il lui faudrait du temps pour les déchirer avec ses dents mais l’option était envisageable. Elle ne pouvait pas voir ses chevilles tant il faisait sombre mais elle en déduisit qu’elles devaient être attachées de la même façon. 

 

En face d’elle à l’autre bout de la pièce, une grande malle métallique. Assise, les genoux repliés, elle décida de se déplacer vers la masse sombre. Peut-être y trouverait-elle de quoi se défaire de ses liens. Elle commença à avancer, lorsque quelque chose de froid et métallique vint lui déchirer la peau d'un des fessiers. C’est alors qu’elle réalisa qu’elle était presque nue et que cela était sans doute le signe d’une agression sexuelle. Tout son corps se mit à trembler. Elle essaya de se souvenir une nouvelle fois. 

 

Ils avaient quitté le bar, il lui avait proposé de monter sur son voilier. 

- Ensuite on ira manger lui avait-il chuchoté à l’oreille.

Elle aurait préféré manger avant, les cocktails lui montaient à la tête, elle sentait le besoin d’absorber quelques nourritures pour pallier aux effets de l’ivresse. Il était déjà très tard et elle n’avait rien avalé depuis le milieu de l’après-midi. Mais il avait insisté, il n’y en aurait pas pour longtemps. À bord, il l'avait invité à s’installer sur l’avant du bateau ou deux chaises longues étaient installées. 

- Regarde, tu vois cette étoile en bas, presque sur l’horizon? C’est la plus brillante de la constellation du grand chien. 

Il se rapprocha d’elle et l’enlaça presque en tendant son doigt vers le ciel. Elle sentit son haleine, un mélange d’alcool et de fraîcheur. Elle perçut des spasmes dans son ventre et une envie irrépressible de l’embrasser monta vers ses lèvres. Il interrompit ce moment.

- Bien, maintenant regarde, tu montes vers la gauche. Et là, tu vois c’est la constellation des gémeaux.

- Oui je vois. Elle éprouva un fort désir lorsqu’elle sentit la main chaude de Corto sur son épaule.

- Très bien, regarde! Suis mon doigt. En haut et hop! Et je redescends vers le Taureau. Maintenant regarde bien le tracé de l’ensemble. Elle forme un G. Un immense G dans le ciel.

- Ha oui!

- Ici sous les tropiques on peut l’observer quasiment toute l’année. Chez moi dans le Nord, c’est très rare. Elle est surtout visible en hiver mais à cette saison le ciel est souvent couvert. 

Elle s’attendait à une explication onirique, philosophique, quelque chose de romantique mais non. Il s’écarta d’elle, leva sa bouteille de Gin et lança en direction des étoiles.

- Á la constellation du grand G, en honneur au dieu Gin! Puis il avala une gorgée directement au goulot avant de lui tendre la bouteille. 

- Non merci, murmura-t-elle à moitié déçue et déjà un peu brassée par les précédents verres et le balancement du voilier.

- Hé! Fais pas ta minaude! Le Gin ça n’a jamais fait de mal à personne.  

C’est à ce moment-là que tout avait basculé. Le beau gosse à la Corto Maltese lui parut soudain vulgaire et pressant. 

- En fait j’ai faim, lança-t-elle en se levant. Viens on descend. 

Elle fit deux pas mais il l’arrêta.

- J’avais d’autres projets. Lui répondit-il en la prenant par la taille et l’approchant de lui. 

Les lumières du port éclairaient le pont du bateau. En levant son visage vers lui, elle observa ses yeux. Quelques minutes plus tôt elle aurait plongé dans ses amandes noisettes. Mais à ce moment précis elle ne vit que deux petites fentes lubriques. Son corps se mit en alerte, une intuition la saisit. Un mélange de peur et de quelque chose qui lui disait de fuir.

- Allons manger s’il te plaît je ne me sens pas très bien. 

- J’ai ce qu’il te faut en bas viens. Ça va te permettre de te sentir mieux et on ira se gaver de tacos après. 

Il la poussa en direction de la cabine du voilier. Ils avaient descendu quatre marches sur une sorte d’échelle en bois et l’obscurité y était totale. Quand il eut allumé, la pièce s’offrît à eux. Petite mais très confortable. Une grande banquette couvrait la partie droite, au fond un plan de travail avec un évier et ce qui semblait être une table surplombant une grande malle métallique. Toute la partie gauche était occupée par un long meuble composé de tiroirs recouverts de coussins assortis à la banquette. Les matériaux révélaient un certain luxe. Tissus épais, bois rosé et brillant, métal cuivré. Masculin mais luxueux.

- Assois toi, le temps que je te prépare ma spécialité.

-Tu sais on peut aussi bien redescendre à terre. Ne t’embête pas. 

Il s’approcha d’elle et  lui déposa un baiser sur le front puis se tourna vers le plan de travail duquel il sortit une boîte métallique remplie de biscuits. Elle trouva son geste charmant. Un baiser sur le front! Il y avait quelque chose de paternaliste là-dedans qui aurait pu la rebuter et en même temps cela traduisait un geste plein d’attention. Elle ne sut plus quoi penser. Ses sentiments se mélangeaient. D’un côté son intuition lui disait de remonter et de rejoindre la jetée avec son agitation des soirs d’été et d’un autre, son corps aurait voulut s’enlacer à celui de ce marin qui lui tendait un cookie aux pépites de chocolat et aux noix de pécan. 

Il s’installa à ses côtés et lui glissa le cookie entre les dents. 

 

Elle ne se rappelait pas de la suite. Elle avait encore le goût du cookie dans la bouche mais aucune idée de ce qui avait suivi. Au moment où elle toucha la malle métallique, il lui sembla entendre une voix au loin. Un frisson parcourut son échine. Mélange de peur et d’espoir. Était-ce une voix au loin ou bien un murmure sur le pont. Elle s’arrêta net et écouta. Le son de la conversation ne s’amplifiait pas. Soit personne ne s’approchait, soit le murmure était tout prêt au-dessus de sa tête. Elle se concentra pour reprendre ses esprits. Le plus silencieusement possible elle tenta d’ouvrir la malle avec ses mains liées. Elle s’aida de sa bouche pour soulever le couvercle. À l’intérieur et dans l’obscurité elle ne parvint pas à voir ce qu’elle contenait mais sentit une odeur âcre et sèche monter vers elle. Une odeur de terre et de forêt. Et de moisissure aussi. Elle glissa ses mains à l’intérieur et le contact avec un objet rêche lui fit penser à des feuilles séchées ou du foin, et ce qui semblait être des morceaux de tissus. Rien qui lui permettrait en tous cas de couper ses menottes de nylon. Elle recula, gênée par l’odeur. Désemparée, elle commença à ronger le lien. La cordelette lui sectionna la lèvre inférieure et elle sentit le goût métallique du sang entre ses dents. Les fibres commencèrent à céder mais ne lâchèrent pas entièrement. Elle comprit que sa respiration s’était accélérée et que sa tension était montée. Ses tempes battaient fortement et des larmes suintaient aux bords de ses yeux. Dehors le murmure s’était tu. Elle se concentra un instant sur le silence et tenta de percevoir le moindre indice qui lui permettrait de se situer. Elle reprit peu à peu son calme  et entendit dans le lointain, le sifflement de ce qui pouvait être un moteur. Il lui fallut beaucoup d’efforts pour comprendre que c’était bien une voiture et non le moteur d’un bateau. A travers le silence, elle avait décelé le glissement des pneus sur une route. Elle ne devait pas être loin de la rive. Elle reprit confiance et se remit à mâchouiller ses liens jusqu’à la rupture totale. Elle n’aurait su dire combien de temps il lui avait fallu mais l’obscurité de la cabine semblait s’estomper. Il allait faire jour. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvait son agresseur et si c’était lui qui avait murmuré tout à l’heure, mais elle devait lui échapper. 

Les mains libres, elle pu ouvrir les tiroirs sous le plan de travail et y dégoter une paire de ciseaux. Elle coupa les liens qui entravaient ses chevilles. Quand elle essaya de se lever, sa tête se mît à tourner et des raideurs articulaires se firent sentir. Elle s’assit sur la banquette à la recherche de ses vêtements qu’elle ne vit nulle part. Qu’avait-il bien pu se passer depuis le cookie?

 

- Voila mange un peu ça va éponger les cocktails ricana-t-il. Et puis ça va te détendre aussi. Tu me sembles un peu trop farouche. C’est une recette de ma grand-mère, que j’ai un peu améliorée. Le truc c’est le dosage tu vois. Quand j’étais en Asie du Sud, j’ai pas mal essayé d’ingrédients. Et puis finalement c’est celui-ci que j’ai préféré. Tu sens ce petit goût vanillé? Ah c’est sûr pour le goût c’est pas mal, mais c’est aussi le plus efficace. Ça t’envoie dans les étoiles en un rien de temps. À Macao j’avais acheté un paquet de poudre mais ça m'avait coûté un bras. Alors tu comprends quand j’ai appris que je pouvais le cultiver. Et oui ma belle, tu viens de tester ma nouvelle recette. J’ai l’impression que c’est pas mal! Allez viens par là. On va enlever ce petit chandail qui ne sert à rien et ce jean bien trop serré. Ce sera plus confortable pour faire de beaux rêves. Et puis moi je vais m’amuser un peu d’accord? 

 

À présent que la lumière de l’aube envahissait la cabine, elle envisagea d’ouvrir les tiroirs. Là, face à la banquette, elle tira la poignée cuivrée. À l’intérieur du tiroir en bois rose, elle put distinguer ce qui semblait être de la dentelle. Elle souleva l’étoffe et comprit qu’elle avait entre les mains des sous-vêtements de femmes. Petites culottes, soutiens-gorge. Elle sentit son cœur se renverser et eut une sorte de hoquet. Elle s’empressa de refermer le tiroir et ouvrit celui du dessous. Des robes, des chemisiers, elle reconnut son jean et son chandail. Prise de panique elle les enfila en titubant. Il lui fallait à présent quitter ce lieu au plus vite, un repère de pervers. Mais où était donc son ravisseur? Elle s’approcha des marches et glissa sa tête vers l’extérieur. L’air du matin la revigora. Elle entendait nettement le cliquetis des mâts des autres bateaux amarrés près d’elle. Elle comprit qu’elle était au port et cela la rassura. Son sentiment fut confirmé lorsque le bruit d’un moteur de mobylette monta du quai. Elle savait que si elle arrivait sur le ponton, elle serait sauvée. À cette heure-ci, sur le quai les premiers pêcheurs avaient dû rentrer et le marché allait se mettre en place. Elle ne serait plus seule. Elle monta le petit escabeau de bois et entendit alors très distinctement le murmure. C’était la voix du sosie de Corto. Il conversait au téléphone.

 

- On se retrouve ce soir si tu veux. Je te la garde. Oui oui, je lui ai fait le coup du grand G. Mais elle n’était pas très sensible aux étoiles je crois. Pour le moment elle dort mais t’inquiète, je vais la nourrir un peu et on se retrouve comme d’habitude. Le seul souci c’est qu’elle fait de la plongée. Elle doit avoir une meilleure apnée que les autres mais on trouvera bien une solution.  

 

En passant sa tête par-dessus l’habitacle elle pu le voir, couché sur la chaise longue lui tournant le dos, le téléphone à l’oreille. Il ne lui restait que quelques mètres à franchir et elle serait sauvée. Pieds nus et à pas de loup elle traversa le pont et passa par-dessus le bastingage. Heureuse de retrouver la lumière du jour et de contempler les bâtiments de la jetée, elle sauta sur le ponton sans prendre garde au son que sa chute provoqua sur les planches de bois. À l’autre bout de l’embarcation, il se retourna et se redressa assez vite pour la voir courir et atteindre la jetée. Il se jeta à ses trousses, enjambant le parapet, ses grandes jambes avalant la longueur du ponton au moment où elle atteignait le bitume. 

 

- Reviens ! Putain. Attends!

 

Elle entendait le claquement de ses pas derrière elle. Sur le trottoir de l’autre côté de la rue, un café ouvrait ses portes. La silhouette du garçon au tablier noir la rassura. Elle s’en réjouit pensant pouvoir se mettre à l'abri avant qu’il ne la rattrape. Plus que 15 mètres, la distance pour passer d’un trottoir à l’autre. Comme il faisait l'angle, elle pouvait même espérer parcourir moins de distance en prenant le carrefour en diagonale. Plus que 10 mètres. Les pas se rapprochaient. Plus que 6 mètres. Son souffle ne la trahissait pas, elle allait finir en sprint. Plus que 4 mètres et l’angle mort. Puis un éclair, une brûlure, un bruit sourd et plus rien.

 

 

Au dix-neuvième étage de la compagnie pétrolière Global, dans la salle de visionnage du service publicité, l’image sur l’écran s’était figée sur le cadavre d’une jeune femme étendue sur l’asphalte après avoir été percutée par un véhicule électrique. 

 

- Et bien merci beaucoup messieurs, ce spot je l’espère va en convaincre plus d’un de relancer la production des voitures thermiques. Le directeur général s’était levé. Derrière lui sur l’écran, le slogan « Pour notre sécurité, laissons les moteurs rugir » se détachait en lettres capitales.

lecture 97 letture
thumb commento
8
reazione

Commento (7)

avatar

Daniel Muriot 3 mesi fa

Cette chute ! Du grand art !

Je suis carrémet fan.

Ha ha, j'ai fait ce concours moi aussi... "Pleine lune, le bateau se balançait sous les étoiles."....

avatar

Claire Brun 4 mesi fa

oh super! Vous l’avez déposée ici aussi ?

avatar

Jackie H 4 mesi fa

La chute est surprenante 😯

avatar

Thomas Janin 4 mesi fa

Joli suspense ! Bien écrit et très prenant je trouve.

Comment est venue l’idée de la chute ? Elle est vraiment inattendue et surprenante ! 🤯😆

avatar

Claire Brun 4 mesi fa

Oh merci pour ces compliments! La chute me vient souvent avant le reste. J’entends le mot « nouvelle » et les idées foisonnent😁 Je n’ai pas un grand talent littéraire alors je me rattrape sur la créativité.

Ti piacciono gli articoli su Panodyssey?
Sostieni gli autori indipendenti!

Proseguire l'esplorazione dell'universo Crime stories
L'Egorgeur : Chapitre 8
L'Egorgeur : Chapitre 8

Le Commissaire Demesy ne manqua pas d’être interpelé par la situation originale de l’inst...

Daniel Muriot
5 min
CHAPITRE XXIV
CHAPITRE XXIV

Où certains placards finissent par s’ouvrirMonsieur DUPONT, di...

Cedric Simon
6 min
Chap 9
Chap 9

Sa course ne lui avait pas fait que du bien. Certes il respirait de manière régulière, pr...

Claire Brun
3 min
Chap 8
Chap 8

Il attendit que le bruit du moteur du taxi s’éloigne pour sortir de son lit. Il n’avait p...

Claire Brun
5 min
Chap 7
Chap 7

La comparaison de la photographie de l’individu sortant de l’immeuble avec la banque de d...

Claire Brun
2 min

donate Puoi sostenere i tuoi scrittori preferiti

promo

Download the Panodyssey mobile app