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La pyramide des âges...
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La pyramide des âges...
C’est ton journiversaire…
Ben oui, t’es arrivée hier !
D’un ventre ballonné, prestement propulsée,
et déjà très pro, tu t’es mise à pulser.
Quelques légers stigmates te font comme…
une balle au nez ! Rassure-toi, tout s’effacera,
aucun souvenir, mais on te racontera…
C’est ton anniversaire…
T’es bien vivante, vu l’odeur dans tes couches !
Quelle jolie bouche, celle de tata, on connaît donc ta souche…
Elle qui tient une telle couche, qui te parle doudou chouchou,
Et qui dit bouche bée, vraiment un bébé, c’est un truc de ouf !
C’est ton déciversaire…
Tu veux tourner, faire des pirouettes,
retourner ce qui est bien rangé, raconter des sornettes,
déranger ta tête, rêver, pas avoir un sort net
faire tourner les têtes, chanter comme une pépète…
Bien avant qu’un garçon ne t’emballe
et que tu dises et trimballes
un ventre rond, comme un ballon… C’est d’la balle !
C’est ton quinziversaire…
Tu as pris la conscience de ta propre existence.
Et tu manques de science face à tous les molosses
qui disent « tu bosses ! ». Te cabossent…
Tu courbes le dos, et ces deux petites bosses ?
Pas prête pour Eros, alors par défiance
tu lui fais face, avec ton sac, à dos.
C’est ton trentiversaire…
Tu tentes tout et tu trempes tout.
Tempes transpirantes tu empruntes toutes les rampes
pour te construire une rente, trouver la meilleure pente.
Tu te vantes. Pas d’attente pour une vie trop lente !
C’est ton quinquaversaire…
Que c’est beau tout en haut ! T’as rempli tous tes pots,
tu payes des gros impôts, t’as pas eu que du pot
et quant à ta belle peau, avant d’être impotente,
tente encore un grand saut, porte haut grand chapeau !
C’est ton septanteniversaire…
La vieillesse te fait fuir… Tu retrouves ta couche…
C’est bien souvent sur elle, que le temps passe, à réfléchir…
Il n’est plus temps de partir ni de devenir…
Tu deviens donc la souche, l’histoire qu’on viendra lire,
seule marque de tendresse, rare baiser sur ta bouche…
Ça commence à pâlir… À finir… Tout se passe…
Et vers ton nonante ? Chaque jour éphémère…
Il n’est guère plus de nanyversaires…
Tu ne comptes plus, tu n’as plus d’adversaire.
Une belle vie bien marrante, tu as fait mère,
mené bien des guerres, compté beaucoup pour certains.
De moins en moins naguère… Fatiguée,
tu ne peux plus conter, tu n’as plus qu’à te taire…
Alors, pense à ce petit nez, le jour de ta naissance…
À ta mère qui disait ça partira…
À grand-père qui connaissait le temps, qui seul, va…
Qui t’avait dit, un jour, ces mots, tu les comprendras…
Joyeux anniversaire ! Tu as passé deux mille cent
Joëlito PIECK
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C.lair.e 5 ore fa
Très beau poème ! Bravo !