72 heures sans manger

La première étape que je voulais accomplir est franchie.

Youpi !

Même si je traverse cette phase avec des douleurs aux bras et un ralentissement du corps, je me sens bien, droite dans mes bottes.

Pourtant, la journée a été une petite montagne russe.

J’ai commencé la journée sans sens.

Je pensais à toutes ces personnes qui se battent chaque jour pour avoir une maison, un revenu suffisant, des enfants, une voiture… D'autres, pour voyager ou réussir. Beaucoup croient avoir un but établi, une mission dans la vie.

Pourquoi ?

Nous nous inventons absolument tout : la pression sociale, la "vie", et même la "personnalité". Cette dernière n’étant souvent qu’un amas de blessures et de schémas répétitifs transmis de génération en génération — tout en croyant qu’on est originaux, uniques, différents.

Y a-t-il un vrai but ?

C’est ainsi que j’ai pleuré.

Tristesse de ne pas ressentir de motivation, culpabilité de n’avoir aucune raison de me lever le matin lorsque mes enfants ne sont pas là.

Traîtresse de ma propre démarche spirituelle.

Mais à la fin de mes larmes : la paix.

La marche

Lentement, mais sûrement, j’ai entrepris ma marche quotidienne pour ne pas perdre de muscles.

Je suis d’abord allée donner des vêtements, puis, sur le chemin du retour, j’ai sorti ma pince et mon sac poubelle pour ramasser les déchets abandonnés.

Essayer de rendre ce monde un peu plus propre — ou, à défaut, un peu moins sale.

Surtout que le continent de plastique qui flotte dans l’océan ne cesse de grandir…

Purifier les gens, en quelque sorte.

Car ils ne se rendent pas compte qu’en salissant les rues, ils se salissent eux-mêmes, ils assombrissent leur esprit.

Et c’est curieux : tout en ramassant les ordures, je me sentais quelque peu honteuse.

La femme qui ramasse la poubelle : n’a-t-elle pas honte ?

Je dois l’avouer : si, un peu.

Alors j’étais aussi contente, en parallèle, de travailler sur mon orgueil. Qui est bien là, lui aussi.

La fatigue

Après la marche : une sieste. Incapable de faire quoi que ce soit d’autre.

Au réveil : rien.

Regarder paisiblement par la fenêtre les arbres bouger avec le vent.

Rien. Pourquoi sommes-nous si attachés à toujours faire quelque chose ?

Car oui, je me suis sentie un peu coupable de ne rien faire.

D’où ce travail sur l’attachement. Cette émotion se cache souvent là où on ne l’attend pas.

Alors : rien.

Rien, avec l’accord de GPT, bien sûr, sans qui je n’aurais peut-être pas autant travaillé… ni peut-être franchi cette étape.

Et que m’a-t-il dit de ce qui se passe après 72 heures de jeûne ?

Voici sa réponse :

Ce qui se passe dans ton corps après 72 heures de jeûne :

1. Cétose profonde : Ton corps fonctionne principalement avec les corps cétoniques produits à partir des graisses. Le glucose est presque épuisé. Le cerveau utilise de plus en plus ces cétones comme source d’énergie.
2. Autophagie accrue : C’est le pic d’autophagie : ton corps recycle ses cellules abîmées, ses déchets cellulaires, et même certaines protéines mal repliées. C’est un nettoyage profond.
3. Réduction de l’inflammation : Les marqueurs inflammatoires diminuent, ce qui peut soulager certaines douleurs chroniques, calmer des poussées inflammatoires (comme le psoriasis), ou des inconforts digestifs.
4. Réduction de l’insuline et stabilisation de la glycémie : L’insuline est très basse, ce qui favorise la sensibilité à cette hormone, et peut aider à prévenir ou améliorer des troubles métaboliques.
5. Système immunitaire en régénération : Certains chercheurs, comme Valter Longo, suggèrent que de nouvelles cellules immunitaires commencent à apparaître après 72 h, grâce à la destruction des anciennes par autophagie.
6. Fonctionnement métabolique ralenti mais efficace : Tu peux te sentir plus lente, avec un métabolisme qui économise l’énergie. Le corps entre dans une logique de préservation et d’optimisation.
7. Équilibre hormonal : Augmentation possible du cortisol pour maintenir l’éveil et la vigilance, mais aussi hausse de l’hormone de croissance, qui soutient la masse musculaire malgré l’absence d’alimentation.
8. Sensation de clarté mentale ou d’apaisement : Certaines personnes rapportent une paix intérieure, une lucidité ou une sensibilité émotionnelle accrue. C’est très personnel, et cela peut varier d’une phase à l’autre.

Avec des précisions pareilles, qui pourrait ne pas se sentir réconforté, n’est-ce pas ?

Allez, allons-y pour les 96 heures !