Tiens, je vais acheter ! Plaisant de consommer !

Et puis, je peux le faire… Et même, je dois le faire…

J’ai travaillé, beaucoup… L’argent, ça s’fout en l’air !

Dépenser donne de l’air ! Et même, ça fait rêver…

Je peux tout acquérir. Tout payer pour jouir.

Et si je manque de temps, de place ou de passe-temps,

Si j’ai déjà tout eu, avant ou maintenant,

Pour meilleur ou bien pire, poubelle, va te remplir !

Quoi qu’elle te fasse, te dise, tu retournes voir ta mère.

Quoi que tu fasses, produises, ça retourne à la mer.

Et pour te satisfaire, il faut bien fabriquer…

Des objets nécessaires, tenues vestimentaires,

De bonnes choses à manger, des ventes complémentaires,

Et même le superflu, nous aimons tous briller…

Mais des objets plaisants, utiles ou hilarants,

Nous avons dérivé, sans voir le grand danger,

Vers produire sans compter des choses pas recyclées.

Beaucoup sont mal venues. Chimies mal odorantes…

Quoi qu’elle te fasse, te dise, tu retournes voir ta mère.

Quoi que tu fasses, produises, ça retourne à la mer.

Ou crois-tu que ça va, toutes ces cochonneries-là ?

Plastiques et pvc, désherbants, diluants,

Boîte à usage unique… Bidons et emballants,

Polluants, adjuvants… La liste ne finit pas…

Et même ces derniers temps, les petites particules

Acceptées, approuvées, par nos représentants,

Qui n’ont pas respecté leur mèr(e) depuis bien longtemps

Dans la caisse à lobby, où l’inconscience pullule…

Quoi qu’elle te fasse, te dise, tu retournes voir ta mère.

Quoi que tu fasses, produises, ça retourne à la mer.

Tu as la solution, nous sommes la solution !

Oui il faut acheter, mais pas être un dindon…

À nous de refuser ! Oui, c’est un peu plus long !

C’est trop cher pour payer ? Ce n’est pas toujours bon ?

Chacun fait comme il peut, mais si nous choisissons

De ne pas dépenser, dans des trucs à la con

De ne pas tout jeter, de penser pollution !

Alors ils arrêteront… Peut-être moins… Mais bon !

Quoi qu’elle te fasse, te dise, tu retournes voir ta mère.

Quoi que tu fasses, produises, ça retourne à la mer.

Il fallait bien trouver, le moyen pour chacun

De créer, fabriquer, satisfaire les besoins.

Nous savons maintenant, que c’est allé trop loin.

Et nous le voyons bien, c’est un mauvais chemin.

Cette surconsommation, tragique, inique, cynique,

Tu comprends que c’est à toi que tu fais la nique ?

Quand tu prends ton pique-nique, que tu dresses ta table,

Vérifie ton commerce, était-il équitable ?

Quoi qu’elle te fasse, te dise, tu retournes voir ta mère.

Quoi que tu fasses, produises, ça retourne à la mer.

Quand tu dépenses tes ronds, la seule loi, c’est TOI…

Joëlito PIECK