Retrouver l'Inde, le bordel de Calcutta, le capharnaüm de sa gare, passer plus de trois heures pour trouver le bon guichet et le bon train, en compagnie cette fois-ci de mon ami Julien.

Retrouver les couchettes, le boucan toute la nuit des marchands ambulants, « tchaï, tchaï, tchaï !!! », et être bien content d'avoir pris des bouchons d'oreilles.

Montant en jeep les routes sinueuses à flanc de montagne, regoûter à la nourriture très très épicée, et retrouver l'immense plaisir de manger du riz nature pour soulager la bouche

Arriver à Darjeeling, petite ville à flanc de coteaux, résidence d'été où il faisait bon vivre pour les anglais lors de la mousson.

Rencontrer José, espagnol, et planifier notre trek avec un guide local.

Marcher le long d'une route pavée, en progressant en altitude en même temps que la nature se raréfie.

Admirer à deux reprises coucher et lever de soleil sur le Kangjenjunga, 3eme plus haut sommet du monde, 8586m, tomber sous le charme et reprendre conscience de la petitesse de l'échelle humaine. MAGNIFIQUE.

Poursuivre notre trek pendant 4 jours, trouver un lodge plutôt cosy au milieu de nulle part, un hôtel anglais au sommet d'un col, longer la crête en bordure du Népal, et passer allègrement d'un côté et de l'autre de la frontière.

Retrouver Darjeeling, notre petit vendeur de momos ambulant, acheter notre fameux thé, arriver en pleine fête costumée.

Nous séparer avec Julien qui doit déjà rentrer, et pour ma part prendre la direction de Bodhgaya pour retrouver mon vieil ami Vinaï laissé là-bas 6 ans plus tôt.

Retrouver toute sa famille qui a tellement grandi, son frère devenu entrepreneur qui construit une guesthouse pour la prochaine venue du Dalaï Lama, visiter quelques temples, et aller à la grotte de Mahakala où le Bouddha a passé plusieurs années d'ascèse.

Rentrer sur Calcutta, déjà, en me disant que ce voyage trop court était bien différent de la première fois, et que l'Inde, vraiment, nécessite du temps pour s'immerger dans son atmosphère et pouvoir pleinement s'en imprégner.